Libération de Sophie Pétronin : les militaires français indignés par les propos de l'ex-otage
Libération de Sophie Pétronin : les militaires français indignés par les propos de l'ex-otage
Sophie Pétronin, la dernière otage française, est rentrée en France vendredi 9 octobre.Sophie Pétronin, la dernière otage française, est rentrée en France vendredi 9 octobre. AFP - MICHELE CATTANI
Défense - Armée, France - Monde, International
Publié le 16/10/2020 à 10:58 , mis à jour à 14:05
l'essentielDepuis sa libération vendredi 9 octobre, Sophie Pétronin a qualifié ses ravisseurs de "groupes d'opposition armée", réfutant le terme de "djihadistes". Le général François Lecointre, chef d'État-Major des armées, a confié son "indignation" et préciser la situation au Mali.
"Pourquoi vous les appelez djihadistes, parce qu’ils font le djihad ?", a rétorqué l'ex-otage Sophie Pétronin au micro de RFI le jour de son retour en France, vendredi 9 octobre, après quatre ans de captivité au Mali aux mains du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). "'DJihad', c’est 'guerre' en français et c’est une guerre entre des groupes d’opposition armée au régime", a poursuivi l'humanitaire.
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Ces propos ont provoqué "l'incompréhension et l'indignation" des militaires, pour le général François Lecointre, chef d'État-Major des armées, dans un entretien au Monde jeudi 15 octobre. "On ne peut pas comparer l’ennemi auquel nous sommes aujourd’hui confrontés au Sahel à un groupe armé d’opposition, comparer les modes opératoires de ce groupe armé avec ceux des militaires français ou d’autres armées régulières", s'est offusqué le haut gradé.
"C’est un ennemi terroriste qui a fait allégeance à une internationale terroriste dont l’objectif est clairement d’instaurer des régimes et des califats djihadistes et extrémistes sur des territoires entiers", a-t-il recadré.
"Fausser l’appréciation qu’on doit avoir de la situation au Mali"
Rappelant la position de la France au Mali, le chef des armées, auditionné jeudi par le sénat, a par ailleurs martelé que "la France n’a en rien été impliquée dans des négociations, d’aucune sorte, avec ce groupe terroriste", rapporte Public Sénat. "Il y a des propos qui ont été tenus au moment de la libération de Madame Petronin qui, me semble-t-il, risquent de fausser l’appréciation qu’on doit avoir de la situation au Mali et l’engagement des armées françaises", a-t-il ajouté.
La rédaction
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