Accéder au contenu principal

Un cas de fièvre jaune en Guyane, le premier depuis 19 ans, (Proposé par ALI)




Un cas de fièvre jaune en Guyane, le premier depuis 19 ans, (Proposé par ALI)




Alors que la plus forte épidémie de fièvre jaune continentale de ces « trente dernières années » est enregistrée au Brésil, une ressortissante brésilienne est décédée en Guyane française. il s’agit du premier cas repéré depuis dix-neuf ans de ce virus transmis par les moustiques. Un vaccin est obligatoire en Guyane pour contrer cette maladie parfois mortelle. Ce qui n’est pas le cas pour le reste du territoire français.

Une «Brésilienne» d’une quarantaine d’années travaillant très probablement dans le milieu indigent de «l’orpaillage clandestin» est décédée le 9 août de la fièvre jaune en Guyane, a annoncé ce mercredi le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), Jacques Cartiaux. 
«Nous avons mis en alerte le service de démoustication pour qu’il intervienne auprès des sites que la personne était présumée avoir fréquenté (hôpital de Cayenne, Kourou, Saint-Georges et leurs alentours)».
La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale causée par le virus «amaril» (en référence à la jaunisse qui peut apparaître chez certains patients infectés). Elle est «asymptomatique dans 50 à 80% des cas» et en de rares occasions, elle se complique en des «formes sévères» qui entraînent la mort «dans 50% des cas» selon Claude Flamand, responsable de l’unité d’épidémiologie de l’Institut Pasteur de la Guyane.
Le dernier cas connu dans ce territoire équatorial français datait de 1998. Une «Amérindienne de Maripa-Soula», commune fluviale, frontalière avec le Suriname, avait été infectée et était décédée, selon l’ARS. Cette résurgence intervenait près d’un siècle après la dernière épidémie de fièvre jaune urbaine subite à Cayenne.
Le virus, qui aurait été introduit en Amérique par les conquistadores européens, est endémique à 47 pays de l’Afrique et de l’Amérique tropicales. Il est transmis à l’homme et au singe par l’intermédiaire de différents moustiques, le plus connu étant le fameux «moustique tigre», l’Aedes aegypti, responsable en Guyane des cas de dengue, chikungunya et de zika et désormais repéré sur le pourtour méditerranéen.
Risque «nul» pour le reste du territoire français, selon l’ARS
Il n’existe à ce jour aucun médicament antiviral spécifique. Selon les autorités, seul le vaccin permet de protéger les hommes. Celui-ci est obligatoire depuis 1967 pour tous les individus et les enfants dès leur un an, vivant et voyageant en Amazonie française.
«Les cas importés, c’est ce qu’il y a de plus difficiles à éviter» souligne l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur. «Cependant en Guyane, les taux de couverture vaccinale sont relativement élevés même s’il y a des différences entre les populations». La dernière enquête menée en milieu scolaire, en 2009, révélait un taux de couverture vaccinale de «85-95% de la population». Cette situation fait dire au directeur de l’ARS que «la Guyane est à l’abri d’une épidémie», d’autant que la saison des pluies est achevée.
Cependant, le vaccin n’est pas obligatoire dans le reste du territoire national, connecté à la Guyane par les déplacements des hommes et des marchandises.
« Aussi bien dans les Antilles qu'en métropole, ces territoires ne sont pas concernés par le risque de fièvre jaune», assure le directeur régional de la santé. «Ce risque est réputé nul. Peut-être, qu’il y a un risque chikungunya en France, mais pas pour la fièvre jaune».
Au Brésil, pays frontalier de la Guyane, les autorités ont été prises de court il y a quelques mois. Là-bas, le vaccin n’était obligatoire que dans le nord du pays. En décembre 2016, le stade épidémique était décrété dans le sud du pays.
Depuis, l’organisation mondiale pour la santé (OMS) parle de «la plus importante flambée survenant dans les Amériques depuis les trente dernières années» alors même que «l’Amérique du Sud connaît une augmentation cyclique du nombre de cas chez les primates et chez l’homme». Fin mars, les Pays-Bas rapportaient d’ailleurs le cas d’une adulte non vaccinée, contaminée quelques semaines plus tôt lors d’un séjour en forêt, au Suriname, pays également frontalier de la Guyane.
Au 31 mai 2017, selon Fabrice Quet, épidémiologiste à l’agence régionale de santé, le Brésil enregistrait 274 décès confirmés sur près de 800 patients infectés. Pour 700 autres patients, des investigations «étaient en cours» à cette date. Afin d’enrayer la crise, une «grosse campagne de vaccination est en cours, avec 26 millions de doses de vaccin distribués dans le sud-est» du pays fédéral, selon Fabrice Quet
Marion Briswalter Correspondante en Guyane


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Comment Le Creusot, berceau industriel ravagé, a su rebondir,

**Gilets Jaunes** pourquoi le **bleu**Macron entre dans la zone rouge?

Le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, pourrait avoir été tué par l'armée russe?