Taïwan, la prochaine cible de Pékin

Taïwan, la prochaine cible de Pékin Les bruits de bottes montent dans le détroit le plus militarisé de la planète. La Chine semble tentée d’annexer l’île. Par la force si nécessaire. Par Ursula Gauthier Publié le 01 août 2020 à 12h00 Temps de lecture 3 min Tsai Ing-wen, sur la base aérienne de Hsinchu, en mai 2019. Aujourd’hui, la présidente taïwanaise démocrate appelle à ne pas céder aux pressions de Pékin. (RITCHIE B. TONGO / EPA / MaxPPP)Tsai Ing-wen, sur la base aérienne de Hsinchu, en mai 2019. Aujourd’hui, la présidente taïwanaise démocrate appelle à ne pas céder aux pressions de Pékin. (RITCHIE B. TONGO / EPA / MaxPPP) Favoris Commenter Nous suivre « Une fois que nous aurons réglé la question de Hong Kong, nous solderons les comptes avec Taïwan. La réunification militaire est inéluctable. » Posté en septembre dernier, ce tweet retient immédiatement l’attention de Taipei et de son grand allié américain, sur le qui-vive depuis que la Chine multiplie les incursions menaçantes dans l’espace taïwanais. Emanant d’un des comptes Twitter du pouvoir chinois, il confirme l’existence d’un projet d’annexion manu militari de l’île, et d’une réponse autoritaire aux immenses manifestations qui secouent alors Hong Kong. Dix mois plus tard, la première menace a été mise à exécution. La « question de Hong Kong » a été brutalement « réglée » via une loi de Sécurité nationale conçue pour anéantir toute liberté d’expression. Taïwan, si fier de son indépendance et de ses institutions démocratiques, est désormais en ligne de mire. Sa seule existence représente un défi insupportable pour les autocrates de Pékin. Nul doute qu’ils se consacrent à la sainte mission restée en suspens depuis soixante-dix ans : ramener coûte que coûte l’île récalcitrante dans le giron de la patrie chinoise, une, communiste et indivisible. La dérive