La symphonie de la baignoire
La symphonie
de la baignoire
Nouvelle érotique de Paul Edouard GOETTMANN, tiré de son recueil **Erotissime**
(Proposé par ALI)
Elle
m'appelait avec sa voix teintée de l'accent de Basse-Terre. Arrivé dans la
salle de bain je ne pu que la voir, flottant dans l'eau tiède. Sylvia avait
dénoué ses longs cheveux qui trempaient dans l'eau du bain. Ses yeux brillants,
curieusement tirés comme ceux d'une asiatique étaient provocateurs. J'adorais
ses seins hauts perchés sur sa gorge, petits, rehaussés de bouts charnus au
milieu de grandes auréoles sombres, plus foncés que sa peau noisette.
Son
ventre était resté plat autour du nombril en forme de coquille. Le haut de ses
cuisses abritait une forêt que le rasoir ne défrichait jamais.
Elle
s'ingéniait en gigotant aussi habilement qu’astucieusement au fond de la
baignoire pour me faire constater, si besoin était, la différence qu'il y avait
entre nous deux. J'étais pieds nus et je ne pris même pas la peine d'enlever le
short qui m’habillait avant de plonger dans l'eau. Sitôt fait les vagues
inondèrent le carrelage autour de la baignoire. Sylvia se mit à genoux sur le
tapis de bain, me poussa sur le fond et d'un coup sec tira le short entraînant
mon slip. Elle constata avec un grand éclat de rire ma transformation physique.
Sa main accomplit quelques allers-retours avant de s'asseoir sur le bord de la
baignoire, les jambes hautement perchées sur les deux côtés, me laissant
entrevoir toute la beauté de son intimité. D'une manière autoritaire, elle prit
ma tête et la plaça contre sa forêt… La demande était claire. Il n'était pas
question d’abandonner l'exploration, même si la position adoptée me blessait
les genoux. Ma langue glissait dans sa vallée avec quelques interruptions
vivement critiquées, ses mains guidaient ma tête et m'intimaient de continuer
avec des mots crus prononcés d’une voix rauque. Un grand soubresaut la
désarçonna de sa position initiale et la fit glisser dans le fond de la
baignoire. Outre une nouvelle inondation de la salle de bain, je me suis
retrouvé scotché contre le bord avec un mal de tête dû au choc.
Un
immense sourire éclairait son visage rendant ses yeux encore plus grands
qu'avant. Elle entreprit de m'embrasser, sa langue jouant avec la mienne,
reconstituant une rectitude quelque peu perdue. Elle ne quitta plus ma bouche
tant que sa main n'eut pas finit de coller des affiches sur ma « colonne
Vendôme ».
Habillée
d'une robe bleue dont la longueur se terminait légèrement en dessous des genoux
et munie d’un décolleté harmonieux qui laissait apparaître le haut de sa
poitrine, d’une paire de chaussures à hauts talons lui galbant encore plus les
mollets de ses jambes, elle était splendide. Elle avait prit le temps de
reconstituer sa coiffure, aucun fard ne couvrait son visage, ces longs cils
soulignaient naturellement la grandeur de ses yeux éternellement brillants…
Lovée dans mes bras elle entourait mon cou et se laissait tanguer contre mon
corps au rythme du zouk. Ainsi, elle retrouvait une attitude, loin de la
symphonie de la baignoire.
Photo libre de droits
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