Une étude de plus décriée par la communauté scientifique, qui pose des questions sur le traitement reçu par l’hydroxychloroquine

Efficacité de l’hydroxychloroquine confirmée dans l’étude des données de l’essai clinique de l’Université du Minnesota (Boulware) Publié le 24/07/2020 à 18:08 - Mise à jour à 18:37 undefined Pexels PARTAGER : Auteur(s): le collectif citoyen pour FranceSoir -A+A L’essai clinique randomisé Boulware et al confirme l’efficacité de l’hydroxychloroquine post-exposition au travers d’ étude supplémentaire des données suite à sa parution dans le New England Journal of Medecine. Dans notre article du 4 juin relative à l’étude du Dr Boulware (Minnesota) paru dans le NEJM et concluant que l’hydroxychloroquine ne fonctionnait pas lorsque la molécule était donnée à des personnes après post-exposition au virus, nous avions démontré qu’en réalité les données montraient une efficacité significative lorsque la molécule était donnée aux patients à J+1, J+2 ou J+3 après exposition au virus. De plus le Docteur Boulware avait omis de mentionner ses liens d’intérêts avec le laboratoire Gilead. Le Dr Márcio Watanabe du département des statistiques de l’Universidade Federal Fluminense vient de confirmer les analyses que nous avions publiées le 4 juin. Il pointe notamment du doigt la méthode statistique utilisée pour dire si l’effet du médicament est significatif ou non. Rappelons que Marcio Watanabe est docteur en statistiques et que par conséquent son avis sur la question est très pertinent. « Dans le présent problème, la question à laquelle il faut répondre est de savoir si le traitement est capable de réduire l'incidence des patients symptomatiques contrairement à l'hypothèse nulle H0 selon laquelle il sera aussi bon qu'un placebo. Ainsi, un test unilatéral est le choix naturel de l'hypothèse alternative H1 dans ce problème, contrairement au test bilatéral adopté dans leur étude » Voici un résumé de ses conclusions sur les données de l’étude Boulware. « En faisant une analyse avec ces données dépendantes du temps en adoptant une analyse de régression simple, il conclut que cet essai randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo présente des preuves statistiques, à un niveau de confiance de 99%, que le traitement des patients Covid-19 par l'hydroxychloroquine est efficace pour réduire l'apparence des symptômes s'il est utilisé avant ou juste après l'exposition au virus. Pendant 0 à 2 jours après l'exposition au virus, la réduction relative estimée des issues symptomatiques est de 72% après 0 jour, 48,9% après 1 jour et 29,3% après 2 jours. Pendant 3 jours après l'exposition, la réduction relative estimée est de 15,7% mais les résultats ne sont pas statistiquement concluants et pendant 4 jours ou plus après l'exposition, il n'y a aucune preuve statistique que l'hydroxychloroquine est efficace pour réduire l'apparence des symptômes. Ces résultats montrent que le temps écoulé entre l'infection et le début du traitement est crucial pour l'efficacité de l'hydroxychloroquine en tant que traitement du Covid-19… Il s'agit d'une preuve statistique solide que le traitement à l'hydroxychloroquine réduit la proportion de patients symptomatiques lorsqu'il est utilisé en prophylaxie juste après l'exposition, surtout si le traitement commence en 2 jours» 12.png Ce qui est très important avec cette « contre-étude » est que non seulement elle confirme l’efficacité de l’hydroxychloroquine en post-exposition mais en plus sur la base d’une étude randomisée, et donc non critiquable par les purs « méthodistes ». Une étude de plus décriée par la communauté scientifique, qui pose des questions sur le traitement reçu par l’hydroxychloroquine Encore une fois, il semble que cette étude Boulware fasse partie du lot des études conçues pour que l’efficacité de l’hydroxychloroquine soit conclue non significative en jouant notamment sur les doses reçues, le début du traitement mais aussi les tests statistiques utilisés, visant à estimer la significativité ou non de l’effet. Lors de la première publication, Mr Boulware n'avait pas mentionné ses liens d'intérêts avec le laboratoire pharmaceutique Gilead, fabriquant du Remdesivir, un médicament au bénéfice thérapeutique incertains et aux effets secondaires nocifs. De nombreux scientifiques dans le monde s’insurgent sur le nombre d’études biaisées ou conçues dans le but de dissimuler l’efficacité de l’hydroxychloroquine en rendant les résultats statistiquement non-significatifs. Le diable est dans les détails et les détails montrent beaucoup de manipulations de données ces derniers temps concernant l’hydroxychloroquine. Beaucoup de publications récentes penchent en faveur d’un traitement précoce du Covid 19 avec une bithérapie ou trithérapie comme le confirme l’éminent épidémiologiste Harvey Risch dans sa tribune de ce jour : À l'avenir, je crois que cet épisode « non nécessaire » concernant l'hydroxychloroquine sera étudié par les sociologues de la médecine comme un exemple classique de la façon dont les facteurs extra-scientifiques ont pris le pas sur les preuves médicales claires. Mais pour le moment, la réalité exige une position claire et scientifique sur les preuves et sur leur orientation. Pour le bien des patients à haut risque, pour le bien de nos parents et grands-parents, pour le bien des chômeurs, pour notre économie et pour notre nation, en particulier ceux qui sont touchés de manière disproportionnée, nous devons commencer à traiter immédiatement. Toujours se demander : à qui profite le crime ? Le Professeur Márcio Watanabe est diplômé en mathématiques appliquées de l'Université de São Paulo, avec 'une maîtrise en statistique de l'Université de São Paulo, et un doctorat en statistique de l'Université de São Paulo et un diplôme postdoctoral de la Fondation Getúlio Vargas. Etude Boulware Etude Watanabe

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