Les crocodiles américains viendraient d’Afrique, portés par les courants océaniques

Les crocodiles américains viendraient d’Afrique, portés par les courants océaniques Une récente étude suggère que les crocodiles américains viendraient d’Afrique. Ils se seraient laissés porter par les courants pour rejoindre ce continent il y a des millions d’années. Reconstitution de Reconstitution du « Crocodylus checchiai » qui avait une particularité au niveau du museau, lui proférant un profil arrondi. Reconstitution de Reconstitution du « Crocodylus checchiai » qui avait une particularité au niveau du museau, lui proférant un profil arrondi. AFP/Dawid A. Iurino Par Sandrine Tran Le 25 juillet 2020 à 16h10 C'est un simple crâne mais il en dit long : le fossile d'une espèce de crocodile africain aujourd'hui disparue a révélé une troublante similitude avec ses cousins américains modernes, dont les ancêtres auraient franchi l'océan Atlantique il y a au moins cinq millions d'années, selon une étude parue dans la revue Nature Scientific Reports. Les crocodiles américains pourraient donc tous être les descendants d'une unique femelle enceinte de cette ancienne espèce africaine, qui se serait laissée transporter par les courants de l'océan pour débarquer dans le Nouveau Monde, estiment les auteurs de l'étude. Le crocodile américain est aujourd'hui l'une des espèces les plus grandes du monde, mesurant quatre mètres de long en moyenne, mais pouvant aller jusqu'à sept mètres. Alors qu'il pèse généralement 500 kg, les plus gros spécimens peuvent peser une tonne. En comparaison, la taille standard de son cousin le crocodile du Nil, que l'on retrouve en Afrique, est de 5 mètres de long. Le crocodile américain vit principalement aux abords des fleuves et rivières d'eau douce, mais on peut aussi le retrouver à proximité des mangroves, des estuaires et des eaux saumâtres des lagunes côtières où il peut emmagasiner la chaleur du soleil. Pourtant ils ont probablement la même origine. Un crâne long de 50 cm En effet, en 1939, un crâne du crocodile de l'espèce « Crocodylus checchiai » avait été découvert en Libye, sur le site d'As Sahabi, avec quatre autres spécimens identiques mais malheureusement détruits pendant la guerre ou perdus. Seul le cinquième a pu être préservé et stocké au Musée des sciences de la terre de l'Université Sapienza de Rome, dans un assez bon état malgré ses sept millions d'années. C'est ce crâne qui a été réexaminé au scanner récemment. Long de près de 50 cm, il a pu être reconstitué en images 3D, et a révélé les secrets de son anatomie : « Crocodylus checchiai » avait une particularité au niveau du museau, lui proférant un profil arrondi. Une forme qu'on ne retrouve nulle part ailleurs en Afrique, mais qui rappelle étrangement celle de quatre espèces cousine peuplant aujourd'hui l'Amérique, ainsi que d'anciennes espèces du Venezuela, explique l'étude. Cette structure squelettique partagée suggère donc une évolution étroite entre « Crocodylus checchiai » et les crocodiles américains. Des analyses morphologiques et moléculaires complémentaires ont appuyé cette thèse, et conclu que cet ancêtre africain pourrait se trouver à la base de l'arbre de parenté des crocodiles, et serait le lien manquant entre les lignages africains et américains.

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