Le président du Parlement tunisien assure l’intérim après la mort d’Essebsi






        Le président du Parlement                     tunisien assure l’intérim                     après la mort d’Essebsi


                                           Le monde   -   Proposé par Ali GADARI
La présidentielle, prévue le 17 novembre, sera avancée en raison de la mort du chef de l’Etat. Mohamed Ennaceur a quatre-vingt-dix jours pour organiser le scrutin.

Mohamed Ennaceur (à gauche), le président de l’Assemblée des représentants du peuple, avec le premier ministre Youssef Chahed, va diriger la Tunisie par intérim après la mort, le 25 juillet 2019, du chef de l’Etat Caïd Béji Essebsi.
Mohamed Ennaceur (à gauche), le président de l’Assemblée des représentants du peuple, avec le premier ministre Youssef Chahed, va diriger la Tunisie par intérim après la mort, le 25 juillet 2019, du chef de l’Etat Caïd Béji Essebsi. AFP
Le président du Parlement tunisien Mohamed Ennaceur a été intronisé président de la République par intérim jeudi 25 juillet dans l’après-midi. Il a prêté serment à 17 heures (heure de Paris), soit quelques heures après la mort du chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi.
L’élection présidentielle en Tunisie, prévue initialement le 17 novembre, sera par ailleurs avancée, a annoncé le président de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE). Selon la Constitution, M. Ennaceur peut assurer l’intérim durant quarante-cinq à quatre-vingt-dix jours.
Lire aussi : le président Essebsi, symbole des ambivalences de la révolution, est mort
« L’Etat continue à fonctionner, et selon la Constitution c’est le président du Parlement qui assure la présidence de la République »par intérim, a déclaré M. Ennaceur à la télévision nationale. « J’adresse au peuple tunisien un appel à unifier les rangs pour continuer la marche vers davantage de développement et réaliser les aspirations du peuple », a-t-il ajouté aux côtés du premier ministre, Youssef Chahed.

Une présidentielle d’ici au 23 octobre

Le chef du Parlement « a quatre-vingt-dix jours pour organiser une élection présidentielle, celle-ci sera donc avancée afin de respecter le calendrier prévu par la Constitution », a fait savoir Nabil Baffoun. Ce délai court jusqu’au 23 octobre. Des législatives sont également prévues le 6 octobre.
« La question de savoir si la présidentielle sera organisée avant ou après les législatives sera tranchée par le bureau de l’ISIE » à une date non précisée, a ajouté M. Baffoun. Les conditions pour se présenter aux élections ont été amendées en juin par le Parlement, mais le texte n’a pas été promulgué par le chef de l’Etat. Ce code électoral amendé, s’il était promulgué, exclurait de la course présidentielle le magnat des médias Nabil Karoui.
L’enterrement est prévu samedi, selon plusieurs médias locaux. Le premier ministre a décrété un deuil national de sept jours, et ses services ont annoncé l’annulation de spectacles culturels et festivals.

« Un dirigeant courageux »

De nombreux hommages ont afflué. Le président français, Emmanuel Macron, a rendu hommage à Essebsi, « un ami » de la France et « un dirigeant courageux ». La chancelière allemande, Angela Merkel, a salué « un acteur courageux sur le chemin de la démocratie », et le président du conseil italien, Giuseppe Conte, « un homme d’Etat d’une grande humanité ». Le roi du Maroc, Mohammed VI, a, quant à lui, rendu hommage à « l’un des grands hommes de la Tunisie ».
Béji Caïd Essebsi a joué un rôle de premier ordre dans la transition démocratique entamée par la Tunisie en 2011 après la chute de l’autocrate Zine El-Abidine Ben Ali.
L’accord de partage du pouvoir qu’il avait conclu entre son parti, Nidaa Tounes, et les islamistes d’Ennahda a permis de stabiliser la situation politique et d’éviter la dérive autocratique constatée dans d’autres pays touchés par le « printemps arabe », comme l’Egypte.
Béji Caïd Essebsi a néanmoins été critiqué par ses opposants pour être revenu sur certaines libertés acquises par les Tunisiens après la « révolution de jasmin ». Il est mort à quelques mois de la fin de son mandat, à l’âge de 92 ans.
Je présente au peuple tunisien toutes mes condéances et qu'il vive en paix Inch Allah
Ali GADARI

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