N’ARRETEZ PAS LE TEMPS D’Ali GADARI
Le jour se levait,
réveillé les yeux collés, assis sur le bord du lit je quitte doucement les
évènements de la nuit la tête baissée. Une boule blanche survint, Pilou mit ses
pattes sur mes genoux et me lécha les mains c’était sa façon de me dire
bonjour. Pilou était un bichon tout blanc avec les oreilles jaunes, j’étais son
chef de meute, il me suivait partout ne me quittait pas d’une semelle. Au fil
des années il nous était devenu indispensable, c’était un membre de la famille.
Un peu plus tard, je m’installais à mon bureau, ouvrait l’ordinateur pour
regarder d’abord les informations. Pilou était couché sur mes pieds attendant
le moment où je me lèverai. Nous nous couchions très tard, une heure, deux
heures du matin, AÏCHA se leva enfin, sans bruit, discrètement, j’entendais
dans la cuisine des bruits de casseroles et de robinets avec l’odeur du café,
du thé et du pain grillé. C’était un moment privilégié cette première heure au
réveil, ce bonheur d’être à nouveau rassemblés pour commencer cette journée. AÏCHA apporta sur la table un plateau chargé
de bols, de pains grillés, d’une théière brûlante, de beurre salé de Bretagne
et de miel d’eucalyptus, des olives noires et vertes et de l’huile d’olive.
Toute la famille était levée s’apprêtant à faire honneur au plateau d’AÏCHA. Youssef,
Loubna et Aïcha trempaient leurs morceaux de gros pain tartinés de crème de
chocolat, dans l’huile d’olive, un ou deux verres de thé faisait descendre tout
cela. Moi après avoir rompu en deux ma baguette, je la coupais de tout son
long, beurrée des deux côtés sans oublier de déposer à profusion du miel
d’eucalyptus au goût fin et subtil. Mon grand bol de café fumant et odorant attendait
le trempage de mes deux morceaux de pain.
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