Hadda Ouakki, l’icône rebelle de la musique Amazigh. Tiré de une femme, une histoire, présenté par Ali GADARI

Hadda Ouakki, l’icône rebelle de la musique Amazigh février 5, 2022 La rédaction Aucun commentaire Hadda Ouakki est une chanteuse et Cheikha reconnue pour ses chansons aux rythmes de la musique amazigh du Moyen-Atlas. Hadda Ouakki est née en 1953 à Ait Ishak dans la province de Khenifra de parents fervents religieux. La « rebelle de l’Atlas » porte bien son surnom puisqu’à l’âge de 8 ans, elle décide de se faire tatouer le visage, cela étant réservé aux femmes adultes. Face à cette attitude, ses parents lui imposent de se marier, à l’âge de 14 ans avec un vieillard de 70 ans. Cette dernière demande le divorce 15 jours plus tard et l’obtient grâce à la bienveillance du juge. Elle préfère alors fuir les tâches ménagères et un mariage précoce la destinant à un avenir médiocre. À l’âge de 16 ans, elle s’en va construire sa carrière à Casablanca dans les années 60 aux côtés de son mentor Benaceur Oukhouya. La diva Amazigh Hadda Ouakki brise alors les tabous autour des femmes traditionnelles. Elle se met en scène dans des cabarets casablancais lors desquels son succès fut fulgurant. Hadda Ouakki va à l’encontre de l’image de la femme de « mauvaise vie ». En effet, dans les années 70, les chanteuses marocaines, particulièrement les « Cheikhates » étaient mal perçues. D’autant plus que la diva n’hésite pas à revendiquer sa pensée libertaire à travers l’amour, les déboires et les plaisirs de la vie. Selon l’anthropologue Lahcen Hira « Au moment de l’urbanisation et de la modernisation du Maroc, dans les années 1950, les chanteuses ont commencé à avoir très mauvaise réputation parce que la musique était associée – souvent à tort – au plaisir, à l’alcool, au sexe ». La Diva rebelle touche les cœurs de l’ensemble des marocains à l’échelle nationale et internationale. Elle est même associée à Oum Keltoum par l’un des directeurs d’hôtel dans lequel elle se produisait. « Ô savant imam, avec qui discuter ? L’amant a troqué son cheval pour offrir un cadeau à la belle tatouée. Ô mère clémente, quel remède donner au malade d’amour ? Une jeune fille vierge à peine nubile ! », chantait l’incontournable Cheikha Hadda Ouakki. Une Femme, une histoire

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