DANS LES SABLES DU SAHEL




 GUERRE AU FRONT POLISARIO  DANS LES SABLES DU SAHEL 
                                                    par Ali GADARI


                    

La mission de Zohra est la recherche des terroristes du Front Polisario aidée par une tribu touareg

                                    

                                                     

       SAFI, le trio de la Boutique était reconstitué avec armes et bagages, pistolets mitrailleurs, billes explosives, arbalète en acier flexible, lance grenades à bande, jumelles infrarouges avec optique super puissante. Devant l’océan, quinze heures tapantes, une voiture tous terrains tout ce qu’il a d’anonyme se gara le long du quai. Un grand type en pantalon de toile et chemise à manches courtes s’approcha d’eux et leur dit PSCHITT, c’était ridicule, mais c’était le code convenu pour se retrouver et se rendre à l’oasis des TOUAREGS. Le colonel avait réfléchi, pas de Jeep, trop voyante, trop personnalisée, un quatre-quatre suffirait. L’officier parachutiste qui conduisait le véhicule habillé en civil était devenu lui aussi un homme tout à fait ordinaire. L’oasis YAMAMA s’était agrandit de quelques mètres, des palmiers de deux mètres de hauteur avaient poussés depuis son dernier séjour avec l’aventure du soldat piqué sous la tente par une vipère des sables. Après les salutations d’usage, sous la tente, le thé à a menthe les attendait avec du lait de chamelle. Le chef TOUAREG et ZOHRA étaient contents de se retrouver, tous les deux conversaient en Amazigh, langue nationale des BERBERES, cela aidait beaucoup aux négociations auxquelles ne participaient pas, ABDERAMANE et DRISS repoussés provisoirement sous une autre tente. C’était l’usage, les chefs parlent, les guerriers agissent ! C’était la tradition chez les TOUAREGS, les femmes et les subalternes considérés comme tels ne se mêlaient pas des affaires des chefs qui décidaient seuls. Près de deux heures de discussions et négociations pour arriver au consensus habituel. Cette fois ci tous les TOUAREGS accompagneront dans cette guérilla ZOHRA, ABDERAMANE et DRISS, surnommé ainsi par ZOHRA pour faciliter son appellation, ABDELDRISS lui semblait trop long à dire après ABDERAMANE alors avec son accord elle le nommera DRISS. L’accord obtenu avec les TOUAREGS, était une bénédiction, elle avait recruté une petite armée, mais Les TOUAREGS n’obéiront qu’à leur chef. Depuis qu’ils se connaissaient ZOHRA n’avait eu qu’à se louer de la discipline, du courage, de l’abnégation du chef TOUAREG et de ses guerriers, elle n’avait aucun doute sur leur engagement à ses côtés. Depuis leur dernière action au MALI Le chef TOUAREG avait promis une aide à ZOHRA à chaque fois qu’elle l’appellerait. Les armes lourdes qu’ils avaient récupéré leur donnaient la possibilité de résister efficacité aux incursions des rebelles maliens et de combattre le FRONT POLISARIO. La méthode sera la même, déplacements en chameaux d’ARABIE, (dromadaires), ceux-ci parcourant jusqu’à cinquante kilomètres par jour et n’ayant pas de sabots leurs déplacements seront furtifs. ABDERAMANE et DRISS devront apprendre à monter ces animaux durant deux ou trois jours, après INCH ALLAH. 

            La longue bande du SAHEL borde de nombreux pays comme le SENEGAL, la MAURITANIE, le MALI, le BURKINA FASO, l’ALGERIE, le NIGERIA, le NIGER, le TCHAD, le CAMEROUN, le SOUDAN et l’ERYTHREE, même le CAP VERT ferait partie du SAHEL. Il est très difficile de mesurer l’étendue du SAHEL, sa végétation est pauvre les acacias survivent en enfonçant profondément leurs racines dans le sol. Les principaux mammifères ont disparu. Pratiquement seule, la gazelle se complet dans cet univers en se subsistant avec cette végétation misérable. La misère règne au SAHEL, provoquant des explosions sociales dont BOKO HARAM s’est emparé pour se constituer en organisation terroriste.

            Quinze jours sont passés à l’oasis des berbères, ZOHRA, ABDERAMANE et DRISS ont profité de leur présence pour se préparer consciencieusement à cette expédition. ABDERAMANE et DRISS savaient maintenant se tenir sur le dos des dromadaires. Ils savaient également ranger leurs armes, leurs munitions sur le panier qui leurs serviraient de selles. Les TOUAREGES avaient été d’excellents professeurs. Ils avaient pu assister également à la fabrication du smen, beurre fondu qui avait la particularité de se garder très longtemps malgré les grosses chaleurs du désert. Les TOUAREGS avaient préparé pour ce long périple des galettes d’orge et de blé, de la zoumita, mélange d’orge et de pois chiches. De génération en génération, l’on apprenait aux générations suivantes l’emplacement des puits pour s’abreuver. Dans le désert l’on ne s’alimente que le soir. ZOHRA se rappelait ce que lui avait dit un guide : ALLAH tout puissant a crée le désert pour que l’homme y trouve son âme ! Tout était prêt, l’heure de parcourir le désert était venu. Avec le chef TOUAREG, il était convenu que l’on accéderait à la région du SAHEL tenu par le FRONT POLISARIO en passant d’abord clandestinement par la MAURITANIE, les TOUAREGS connaissaient un passage, qu’ils utilisaient eux-mêmes pour trafiquer. Trois jours et trois nuits ont été nécessaires pour arriver à ce point de rupture de la frontière. Ils entrèrent en pays étranger, les trois membres de la Boutique comme les autres chameliers portaient sur leur visage le grand foulard bleu qui les protégeaient du sable. A ce stade rien ne les distinguaient des autres TOUAREGS. En cas de rencontre, ils avaient l’interdiction de parler, leur accent les dénoncerait. Ils marchèrent encore deux heures avant de bifurquer vers la zone du POLISARIO, mais ils tombèrent sur une patrouille de soldats mauritaniens. Le chef TOUAREG avait l’habitude, il remit les tablettes de chocolat amené par ZOHRA pour les femmes de la tribu que le chef avait confisqué, il avait bien fait, dans le désert les petites choses pouvaient beaucoup ! Ils continuèrent leur chemin jusqu’à un point de passage également connu par la tribu pour trafiquer avec les Sahraouis. Ils entrèrent en longues discussions avec eux, il y avait des difficultés, seul le chef était habilité à négocier, il était connu des hommes du POLISARIO. A chaque passage de la frontière c’était le même problème. Au retour, ce sera différent, là ils devaient rester calmes, négocier et négocier jusqu’à la résolution de leur objectif, passer pour accomplir leur mission. Le chef se résolut à changer un fusil mitrailleur qu’il avait dans sa selle contre leur passage. Le soldat Sahraoui eut un beau sourire, c’était gagné au prix d’un fusil mitrailleur, Jayid yumkinuk aldhahab, c’est bon passez ! Le chef préparait toujours ses expéditions, au SAHEL, c’étaient les armes. ZOHRA n’était pas satisfaite de l’échange mais c’était cela où rien, le refus de passage. Ils continuèrent en direction du nord vers l’ERYTHREE. Les TOUAREGS n’avaient pas de montres ni de boussoles sophistiquées comme en possédaient ZOHRA, DRISS et ABDERAMANE, il se dirigeait avec les vents de sables, la lune, le soleil, les étoiles, les senteurs différentes suivant les lieux, ces hommes avaient gardé en héritage les valeurs des anciennes générations, la médecine médiévale par les plantes, qui amenaient des caravanes d’AFRIQUE NOIRE, du MALI, du SENEGAL, du NIGER à TANGER où OUJDA sur le bord de la MEDITERRANEE. ZOHRA avait de l’admiration pour ces hommes, fiers et libres et aussi d’admirables combattants quand il le fallait. Leurs visages burinés par les vents de sables, cernaient leurs yeux de mille sillons, réhaussés par le bleu des foulards incrusté dans leur peau. Elle les aimait pour leur courage, pour les services rendus au MAROC, au ROI. Elle les aimait pour leur honnêteté, pour la valeur de leurs paroles, de leurs promesses, ils ne connaissaient pas la trahison. Issus de cette grande nation Berbère arrivée au MAGHREB plusieurs milliers d’années avant JESUS CHRIST, qui ont résisté à plusieurs invasions avec succès. Elle réfléchissait à tout cela blottie dans son sac de couchage, les nuits sont froides au SAHARA. Le signal du départ fut donné comme d’habitude à trois heures du matin après avoir bu un thé chaud sur feu de bois. Les TOUAREGS avaient un secret pour que leurs feux ne se voient pas ? Les dromadaires en colonne se suivaient presqu’en courant tant le rythme était rapide. A huit heures du matin, après cinq heures de marche, les chameaux avaient besoin de repos, les hommes également, l’un d’eux prépara rapidement un repas avec du thé. Il servit des galettes d’orge et de blé et de la zoumita, mélange d’orge et de pois chiches. C’était frugal mais cela tenait au corps, pas de feu sauf pour le thé, cela avait été préparé à l’oasis des TOUAREGS. Ils repartirent à midi sur l’ordre du chef. Celui-ci avait fait simplement un geste de la main et tous ses guerriers se levèrent en même temps accompagnés par les trois soldats de la Boutique. La troupe se dirigeait vers l’un des puits surgissant du désert quand venu de derrière une dune le cri des armes automatiques se firent entendre, sans atteindre personne, ils avaient tiré de trop loin et de ce fait, donné leur position à leurs adversaires. C’étaient des novices en guerre, la peur avait dû leur faire commettre cette erreur, c’étaient encore des enfants, dix-huit ans pas plus, peut -être moins. Pas de quartier cria ZOHRA sauf un, il m’en faut un pour l’interroger. Les dromadaires prirent du champ pour encercler la dune, ils n’étaient que quatre, les TOUAREGS en finirent avec eux en se servant des fusils d’assauts sauf un comme l’avait demandé ZOHRA, seulement blessé à la jambe. Elle fit le tour et s’assura qu’ils étaient morts en leur logeant une balle dans la tête par sécurité. Elle s’approcha du blessé, il souffrait et se plaignait, il était très jeune.

 -Que faisiez-vous dans les sables à cet endroit et pourquoi vous nous avez attaqué ?

-Nous avons été recruté il y a une semaine par le FRONT POLISARIO, nous ne pouvions pas refuser. Nous venons de TIFARITI, c’est là que nombreux jeunes sont enrôlés dans l’armée sahraouie, nous devions nous rendre à                    BIR TIRRISSIT pour rejoindre le gros des troupes. Le gosse était bavard. Ils prévoient des attaques ciblées au MAROC contre des centres importants, de libérer LAAYOUNE parce qu’elle la plus importante de la région. Ils veulent libérer les nombreux prisonniers de LAAYOUNE, l’on voit ce que donne la propagande sur les âmes des Sahraouies.

- Comment arriveront-ils à LAAYOUN ?

-En s’infiltrant par la MAURITANIE

-Classique, elle saisit son Glock et logea une balle dans la tête du soldat Sahraouie, pas de témoin.

Il nous faut reprendre la route, les détonations ont sans aucun doute averties la troupe du POLISARIO, essayons malgré tout de les surprendre si c’est encore possible à BIR TIRRISSIT. Il y avait une trentaine de kilomètres jusqu’à ce village d’après le chef TOUAREG, un peu plus d’une heure trente pour y accéder sans rencontre intempestive. Ils n’avaient pas bougé, ils attendaient l’arrivée des petits bataillons. Ils s’étaient arrêtés à quatre cent mètres de leur campement, la lunette grossissante de ZOHRA lui permit de voir l’agencement du camp. Des tentes tout autour du périmètre conquit sur les sables à l’extérieur du village. Au milieu la tente des officiers. Le cercle devait faire cent mètres de diamètre. Un homme armé montait la garde tous les cent mètres du périmètre du cercle. Il avait vingt hommes de garde. Tous les cent mètres la garde était doublée.  Devant la tente des officiers cinq gardes protégeaient les officiers, l’on se serait cru en pleine guerre de sécession en AMERIQUE. ZOHRA discuta du plan d’attaque avec le chef TOUAREG. Premièrement agir en pleine nuit vers trois heures du matin, où le sommeil était le plus profond et les gardes fatigués. Deuxièmement, s’approcher sans bruit du campement, les TOUAREGS en avaient l’habitude. ZOHRA liquiderait tous les gardes à l’aide de son arbalète. Troisièmement, utilisation des lance grenades à bandes, anéantissement complet du campement sahraoui. Quatrièmement retour par la MAURITANIE avec l’anéantissement du quartier Sahraoui à la frontière, il ne fallait laisser aucun témoin, les TOUAREGS et le MAROC ne devaient ne pas être suspectés ! Avant de revenir en MAURITANIE, il fallait finir le travail à BIR TIRRISSIT et se diriger vers la capitale du POLISARIO, BIR LAHLOU.

            Trois heures du matin, il faisait froid, chacun avait mis un vêtement chaud et couvre-chef, bonnets, tarbouches. Ils s’avancèrent en s’espaçant de façon à encercler complètement le campement. Une fois l’encerclement exécuté ils restèrent à deux cent mètres du campement. Zohra se mit en action, elle sorti son arbalète et les traits. Un à un les gardes tombèrent sous les flèches sans que les autres s’en aperçoivent, la distance était trop grande et la nuit était une nuisance. C’était terminé, il restait à faire gronder le tonnerre, elle déclencha l’apocalypse avec un trait explosif sur la guitoune de commandement des officiers, les Touaregs continuèrent avec leur lance grenades, cinq minutes seulement et il ne restait plus rien.  Devant l’anéantissement complet du campement, les TOUAREGS n’avaient rien à grignoter sur les armes, ils étaient là pour cela, ce serait pour plus tard. Ils se mirent en route pour LAHLOU, il faudra trois jours pour arriver au but et après, INCH ALLAH. La deuxième nuit ZOHRA et le chef TOUAREG se réveillèrent sur un bruit sourd de véhicules, avec les jumelles infrarouges, et longues portées, ZOHRA aperçue un convoi venant dans leur direction, une dizaine de véhicules dont trois chars légers et des automitrailleuses. Le chef réveilla ses hommes, la consigne était de détruire les véhicules en même temps pour éviter leur réaction pouvant mettre à mal le petit groupe de ZOHRA. Ils étaient encore à deux kilomètres suivant les indications des jumelles, tous les hommes se mirent en ligne. Il fallait qu’ils attendent le signal et tirer en même temps, dans les chenilles pour les chars légers, les hommes s’occuperont ensuite des tourelles et dans les flancs en acier des auto mitrailleuses pour immédiatement les détruire. Les grondements des chenilles sur les sables laissaient à penser que leur avancement se faisait plus sensible, tout était prêt du côté des TOUAREGS et de ZOHRA. La distance de tir serait de deux cent mètres. Ils avançaient en colonne sans se douter du traquenard dans lequel ils allaient tomber. ZOHRA cria, Nar, Feu ! l’enfer dans les sables en une seconde, tous les lance grenades ont craché en série leurs projectiles. Les chars cloués sur leurs chenilles démantelées par les explosions des grenades avaient triste mine. Les hommes enfermés dans les chars ouvrirent les coupelles pour sortirent, ils furent fusillés irrémédiablement. Les TOUAREGES en profitèrent pour récupérer les armes à l’intérieur des chars. Cette colonne n’ira pas rejoindre les troupes Sahraouies. Le chef TOUAREG exprima le souhait de changer de cap et d’arriver à BIR LHALOU par une autre route pour éviter d’être soupçonnés, ZOHRA apprécia la justesse de cette réflexion. La caravane bifurqua à l’est en direction du MALI durant une centaine de kilomètres, puis revint sur la direction de BIR LHALOU. La capitaine ZOHRA DAGHRI avait une confiance absolue envers le chef TOUAREG, dans les sables il était le commandeur, le renard du désert. Elle ne mettait pas en doute ses déductions et réflexions dans la route des sables, comme lui ne mettait pas en doute ses capacités de commandement et son courage qu’il appréciait. Une gazelle se promenait en se méfiant de l’arrivée de la caravane, les épineux lui servaient de déjeuner. Il y avait longtemps qu’ils n’avaient pas manger de viande fraîche, elle regarda le chef, son regard fut éloquent. Elle prit son arbalète, ajusta la gazelle, tira, la bête s’écroula dans les épineux et arbustes aux racines profondes. Il n’y eu pas de bruit pas de signalisation de leur passage, un TOUAREG alla ramasser la gazelle et la posa sur le cou de son dromadaire après l’avoir fait agenouiller.  Ils auraient de la viande fraîche ce soir avec de la zoumita. Ils creusaient une fosse d’un mètre de profondeur, allumaient un feu avec de l’herbe et des épineux, la hauteur de la fosse empêchait le feu de se propager et de se voir à l’horizon. Les braises servaient de combustibles pour la cuisson. Les guitounes dressées, l’estomac plein de zoumita, de viande de gazelle grillée et de thé brûlant, il était temps de dormir. Deux hommes monteraient la garde se relayant toutes les deux heures. ZHORA fit sa prière à part des hommes, seule dans sa tente, ainsi le veut l’Islam. La nuit se passa bien, à trois heures du matin, le signal du départ fut donné par le chef TOUAREG. Ils montèrent sur leurs dromadaires pour se mettre debout, c’était toujours spectaculaire, en se levant, le chameau propulsait son chamelier à deux mètres cinquante de hauteur. Le chef et ZOHRA cote à cote suivis par toute la troupe en file indienne avaient repris le chemin de BIR LHALOU. Des gerboises aux longues pattes parcouraient les sables avant de s’enfouir dans leur galerie souterraine. Des gazelles se montraient discrètes également parmi les épineux. Des chiens des sables se montraient également, prudents loin de la caravane. Le chef fit un signe en quelques secondes tous les chameaux étaient à genoux, les lance grenades et les fusils d’assauts sur les genoux. Il avait l’ouïe fine le chef TOUAREG, deux auto-mitrailleuses s’avançaient dans leur direction venant de BIR LHALOU. Ils étaient trop près de la capitale pour faire feu, ils se montrèrent espérant les surprendre à l’arme blanche ou avec l’arbalète ? Les conducteurs des auto-mitrailleuses étaient sur leur garde, le chef négocia avec eux. Ils reprirent leur route la caravane aussi. Ils étaient à deux cent kilomètres de BIR LHALOU, aucune erreur était possible, tout était dans les mains du chef TOUAREG, de sa maitrise de la négociation entre habitants de cette région. Qu’allaient-ils trouver dans la capitale du FRONT POLISARIO ? Serait-ce ne confrontation armée ou une manne d’informations parvenant du FRONT POLISARIO. ZOHRA préférait cette solution, connaître leurs objectifs, leurs accords avec l’ALGERIE, leurs armements, leur influence régionale en particulier avec BOKO HARAM. Un conflit armé serait dommageable pour le groupe. Le soleil était haut, la chaleur traversait les vêtements du groupe il était midi, le chef TOUAREG choisi l’emplacement du campement, au nord de BIR LHALOU, pour éviter que les gardes sentent les odeurs qui parviendraient par les vents du sud et les trahiraient en cas de déplacements la nuit. Très vite, les hommes du POLISARIO sont venus à leur rencontre. Le chef après de longues négociations obtint l’autorisation de s’installer et de vaquer dans la ville pour effectuer des achats et proposer des échanges. Les nomades étaient toujours respectés malgré les conflits. Ils apportaient des nouvelles de très loin, vendaient des médicaments reconnus comme utiles pour les populations, des médicaments venus des temps où la médecine arabe jouissait d’une aura particulière. Ils avaient la particularité de posséder et de vendre des herbes africaines du MALI ou du SENEGAL ayant le pouvoir de redonner la jeunesse aux hommes fatigués.

            Ils n’avaient pas besoin de creuser une fosse pour faire leur feu, il restait des morceaux de gazelle à faire griller avec des galettes d’orge et de blé. Les enfants étaient curieux, ces hommes venus d’ailleurs plantés sur leur chameaux d’ARABIE à deux mètres cinquante de hauteur les intriguaient. C’étaient aussi d’excellents indicateurs, le chef savait les faire parler en leur racontant des histoires sur leur voyage. Il y avait cinq cents soldats du FRONT POLISARIO cantonnés à BIR LHALOU. Il n’était plus question de procéder à une attaque, ce serait suicidaire ! Le chef leur dit que les TOUAREGS avaient peurs que leurs avions viennent les bombarder, les enfants s’esclaffèrent de rire en disant que seuls les avions en papier volaient, quand il y avait un avion c’était un avion algérien. C’était une indication importante le FRONT POLISARIO n’avait pas d’aviation. Le colonel était informé chaque jour de l’avancement de la troupe. Ce qui était grave c’était la participation effective de l’ALGERIE à ce conflit larvé par des dons de missiles SOL-AIR et de chars légers de fabrication soviétique. Ces armes sophistiquées demandent des soldats expérimentés, envoyer des missiles sur des avions de combats n’est pas le fait du premier soldat venu, il faut toute une éducation technique que l’ALGERIE se charge de résoudre. En fait LE FRONT POLISARIO n’existerait pas sans L’ALGERIE qui attise le feu de la haine. Ils restèrent deux jours à BIR LHALOU, puis, reprirent le chemin des sables. Le POLISARIO avait bloqué la frontière avec la MAURITANIE pour se rappeler au bon souvenir du MAROC qui après avoir patienté plusieurs semaines est intervenu et libéré les deux cent camionneurs marocains. Le POLISARIO faisait monter des hommes le long du mur de sable pour stimuler leurs hommes mais sans espoir d’une issue militaire. Il était disqualifié par de nombreux pays y compris ceux qui le soutenaient pour des magouilles avec l’aide alimentaire européenne pour les réfugiés qu’il revendait à son profit. Devant leur nouvelle agressivité, le MAROC tenait en réserve le trente-septième régiment d’aviation du MAROC, prêt à toute éventualité.

            Ils avaient établi leur campement à une trentaine de kilomètres du MALI. La région était peu sûre avec des attaques de tribus rebelles maliennes que les TOUAREGS combattaient depuis des années et BOKO HARAM groupe terroriste violent originaire du NIGERIA spécialiste des enlèvements d’enfants ou de femmes ainsi que de très jeunes gens formés au djihad. Au petit matin une vingtaine de maliens s’avançaient vers le campement avec des Jeeps armées de lance grenades de quarante millimètres. Aucune indécision de la part de l’équipe de ZOHRA, les lance grenades de l’équipe ont balayé les rebelles avant qu’ils aient eu le temps de réagir, les Jeeps brulèrent avec leurs occupants. Les TOUAREGS récupèrent leurs armes où ce qu’il en restait. Il fallait s’attendre dans cette partie du désert à avoir beaucoup de surprises de ce genre. Jusqu’à maintenant sans dégât pour les TOUAREGS, ZOHRA, ABDERAMANE et DRISS. Ils plièrent bagages et se dirigèrent au NIGER dans l’intention de se heurter aux petits effectifs de BOKO HARAM, car leur armée d’après les spécialistes compterait trois cent mille soldats. Ces petits effectifs circulaient au NIGER, au NIGERIA, au CAEROUN, au MALI et dans la bande tenue par LE POLISARIO dans le but d’enlever un maximum d’individus pour en faire des esclaves soumis à leurs caprices sexuels et guerriers. Ils étaient une vingtaine, guère plus mais très dangereux, n’ayant rien à perdre, fanatisés par leur gourou. Nettoyer la zone du MALI bordant le SAHARA OCCIDENTAL serait une bonne action ! Le colonel faisait état de deux cents mercenaires divisés en quatre ou cinq groupes. Le chef connaissait bien cette zone de sable pour y avoir faites de nombreuses incursions. Il se dirigea vers l’oasis d’AÏN MOUSSI pour que les chameaux d’ARABIE puissent s’abreuver, les dromadaires avaient épuisé leurs réserves. Ils se suffiront d’herbes sèches et d’épineux pour se restaurer. Avec le plein d’eau ils parcouront à nouveau des centaines de kilomètres. Ils n’étaient pas seuls à l’oasis d’AÏN MOUSSI, une autre caravane avait déjà prise une place importante. Le chef salua et s’enquêrra de la situation. Il organisa rapidement un poste de gardes, il n’avait pas confiance. Il n’y aura pas de problèmes à l’oasis, les nomades respectent l’eau, les problèmes surviendront après. Le chef pense que c’est une tribu malienne dissidente comme il a l’habitude de combattre. Là il n’est plus en position d’attaque surprise, il faudra éviter les pertes en hommes. Il discuta avec ZOHRA sur les moyens de contrer leur offensive. Ils décidèrent de laisser les dromadaires au point d’eau et que les hommes se coulent dans le sable. Les maliens ne doivent pas être très loin. Leurs Jeeps marqueront leur présence. En pleine nuit après le départ de la tribu, les TOUAREGS avec ZOHRA, ABDERAMANE et DRISS s’engagèrent sur le sable sans bruit sur une bande latérale. De loin, ils aperçurent les véhicules, ils se courbèrent pour se faire tous petits, à cinq cent mètres du groupe des maliens, ils se couchèrent dans le sable, ajustèrent leurs lance grenades, visèrent les Jeeps, des explosions successives trouèrent le silence du désert. Ils s’avancèrent avec prudence toujours en rampant, des hommes armés étaient couchés dans le sable en mitraillant au hasard. Un TOUAREG fut touché à la jambe, Tfo, merde dit le chef contrarié par la blessure de son compagnon. Tout en rampant dans le sable les TOUAREGS contournèrent les tireurs maliens et les prirent à revers jusqu’au dernier. Ils avaient eu chaud. ZOHRA s’occupa du blessé, elle désinfecta soigneusement la plaie, la balle était ressortie, elle pansa la jambe, puis lui fit une piqure d’antibiotique dans la cuisse. Ils revinrent debout à l’oasis en soutenant le blessé. Le départ étant donné par le chef, les dromadaires se redressèrent à deux mètres cinquante de hauteur. Le blessé fut aidé à monter sur la selle et fut attaché pour le soutenir durant le transport pendant que le chameau était agenouillé. Le soir dans la fosse creusée dans le sable, cuisait sur les braises une gerboise tuée par l’arbalète de ZOHRA. Le blessé ne se plaignait pas, les TOUAREGS étaient des hommes durs au mal et à la souffrance. ZOHRA lui administra une seconde piqure d’antibiotique après lui avoir désinfecté la blessure une seconde fois. Ils s’arrêtèrent dans un petit village pour qu’il se repose et trouver des herbes pour remplacer les antibiotiques. Les arabes ont gardé les secrets de la médecine médiévale, ils peuvent soigner une piqure de vipère des sables ou de scorpion, une blessure infectée, un membre cassé. Ils ont gardé les secrets des plantes. ZOHRA se souvient des soins donnés à l’un des soldats de ZOHRA piqué par une vipère des sables, l’herbe cueillie dans la savane et administrée en bouillon a soulagé et enlevé la fièvre du soldat. Les TOUAREGS allèrent choisirent des plantes et des épineux, qu’ils mélangèrent pour faire cuire longtemps, puis les mélanger pour en faire une bouillie malodorante. Ils étalèrent sur la blessure cette bouillie et la recouvrirent d’une bande. Ils récidivèrent le soir même et le lendemain matin. Le TOUAREG blessé n’avait plus de fièvre et la douleur avait diminuée. Les rougeurs autour de la blessure avaient disparue et la plaie commençait à se refermer. Ils attendirent deux jours encore pour vérifier l’état de la blessure. Tout allait bien, la plaie se refermait, la douleur disparaissait, INCH ALLAH ! ZOHRA allait à la chasse à la gerboise ou à la gazelle qu’elle abattait avec son arbalète sans bruit. Les hommes avaient de la viande fraîche à consommer. Le chef demanda encore deux jours d’attente pour être sûr que le TOUAREG s’en sortirait. Une surprise attendait le groupe, un mariage se préparait au village et le chef du village demanda au groupe du chef TOUAREG de rester pour assister à la fête. C’était une invitation que l’on ne pouvait refuser.  

            Les tambourins et les flutes annoncèrent le commencement de la cérémonie, tout le village habillé en habits de fêtes tapaient des mains et chantaient en l’honneur des mariés qui arrivèrent sur des dromadaires habillés de riches habits de couleurs multicolores du cou aux genoux. Les mariés étaient superbes eux aussi habillés richement de fines étoffes de couleurs, la mariée portait de nombreux colliers qui descendaient jusqu’à la poitrine. Pour simuler l’enlèvement, le marié captura la mariée sur son dromadaire et la posa sur le cou de sa monture. Les youyous explosèrent dans le village, un bédoin fit agenouiller les dromadaires pour que les mariés puissent descendre. Des femmes s’occupaient du méchoui, deux chèvres cuisaient sur une broche. La musique ne s’était pas arrêtée, elle accompagnait les mariés tout au long de la cérémonie. Le marié embrassa son épouse sur le front, les youyous s’élevèrent une nouvelle fois dans la nuit. Toute la famille accompagna les nouveaux époux jusqu’à leur tente. Le silence revint dans le désert laissant la place au creux de la nuit au chant des dunes qui font tant peur aux bédoins y voyant le fait de djinns. Cette fête n’avait pas empêché la précaution de poster des gardes tout autour du petit village. Le désert est dangereux, les TOUAREGS le connaissent bien, ils le respectent tout autant qu’ils en ont peur. Ils se confient à ALLAH pour conjurer les attaques des djinns anges maudits de SHAIITANE. Le blessé allait beaucoup mieux, il fut aidé pour monter sur sa monture et sanglé sur son siège par précaution. La colonne se mit en route vers le PUIT DU CHIEN, lieu où les caravanes viennent chercher de l’eau, il n’est pas rare de retrouver en ce lieu des ennemis de longues dates. Le chef TOUAREG cherchait dans cette nouvelle démarche le contacte avec un petit groupe de BOKO HARAM qui terrorise la bande frontalière. Ces petits groupes sont très dangereux pour les populations mais sont faiblement armés. Ils marchèrent dix heures en ayant parcourus cinq cent kilomètres, les dromadaires s’agenouillèrent pour laisser descendre leur guide et se reposer de cette longue course. Le PUIT DU CHIEN se trouvait encore à trois cent kilomètres, une course de six heures. Le vent s’était levé avec une étrange musique passant à travers les dunes, curieuse mélodie s’étendant sur toute la surface du SAHARA avec des aigus faisant croire à des plaintes. Le sable passait sous les guitounes poussées par le vent. Les dromadaires stoïques attendaient la fin des vents. Les gardes avaient remonté leurs foulards bleus jusqu’aux yeux pour les protéger des mille grains de sable. Comme elle avait commencé, la tempête de sable s’arrêta presque brutalement. Le chef TOUAREG, ne tint pas compte du peu de sommeil de ses hommes, il commanda le départ dès la fin de la tempête. Les chameaux d’ARABIE, dociles se relevèrent avec leur chamelier, armes et bagages sur le dos. Il voulait arriver au PUIT DU CHIEN avant le plein soleil, faire boire ses dromadaires et qu’ils se nourrissent d’herbes poussant autour du puit. Il n’y avait personne AU PUIT DU CHIEN, ils étaient seuls. Les dromadaires ayant bus tout leur saoul et s’étant repus d’herbes courantes autour du puit, avec ZOHRA, ils organisèrent une ligne de défense au cas où BOKO HARAM se pointerait avec des idées belliqueuses. A cinquante mètres tout autour du puit dans un large cercle ils creusèrent dans le sable un trou pour que chaque homme puisse se protéger avec leur lance grenades à portée de mains. Deux heures après, Nazra, regardez lança un TOUAREG une dizaine d’hommes arrivaient avec trois Jeeps munies de lance grenades de quarante millimètres, c’étaient des africains de BOKO HARAM, le chef TOUAREG avait eu du nez. Ils attendirent le commandement, il fallait tirer tous en même temps, surtout pas de réplique. A cent mètres d’eux, ZOHRA cria Nar, feu, l’enfer s’abattit sur BOKO HARAM les trois JEEPS furent réduites en cendres en quelques secondes avec leurs mercenaires. Le chef TOUAREG eu un sourire, il y avait longtemps qu’il attendait ce moment, une revanche sur ces assassins qui enlevaient les femmes et les enfants.  

            Il était temps de revenir dans le secteur du FRONT POLISARIO, une petite troupe de TOUAREGS était habituelle, ils se déplaçaient sans cesse dans les sables, c’était leur mode de vie, personne ne s’en étonnait. Ils retraversèrent la frontière sans être inquiétés. Remontant vers le nord après plus de mille kilomètres de parcourus, ils furent intrigués par des illuminations sous le soleil. ZOHRA avec ses jumelles s’aperçue qu’il s’agissait d’un complexe de lancement de missiles sol-air fourni par l’ALGERIE, elle avisa immédiatement le colonel. C’était sérieux, le POLISARIO n’avait pas d’aviation mais possédait des missiles. La destruction de ces missiles n’était pas facile, voir même impossible, il fallait pourtant les détruire. Le colonel fit une proposition, essayer de détruire le système radar. ZOHRA se mit sur sa planche et tira des plans. Les lance grenades que possèdent le groupe de TOUAREGS et de ZOHRA, ABDERAMANE et DRISS sont des armes de nouvelle génération avec guidage laser de façon que la grenade atteigne son but jusqu’à deux mille cinq cent mètres de distance. Les fusils lance grenades en leur possession peuvent être utilisés jusqu’à deux kilomètres de distance grâce à une lunette de visée performante au guidage laser et à une meilleure compression des gaz à la détente. ZOHRA imagina qu’il pouvait être possible de cibler tous ensemble en même temps le système radar des missiles sol-air certainement russe et de le détruire en restant à cette distance. La lunette infrarouge indiquait deux mille mètres quatre cent mètres de l’objectif. Elle en fit référence au colonel qui la rappellerait, il soumettrait ce plan aux artificiers de la Boutique. Quatre heures plus tard, le colonel la rappela en lui disant que ce plan pouvait réussir s’il était utilisé comme expliqué par le capitaine Zohra DAGHRI. La charge devait être maximum, tirée par tous les lance grenades en même temps avec une précision d’horloger. Il y avait lieu d’en parler au chef TOUAREG pour que ses hommes accomplissent tous les mêmes gestes au même moment. Celui-ci indiqua à ZOHRA que les choses étaient bien comprises. A l’heure convenue, chacun était à sa place, l’œil rivé sur la lunette de visée, les deux radars bien en vue. Sur l’ordre de ZOHRA chacun appuya sur la détente de son lance grenades, en quelques minutes les grenades parcoururent ensemble les deux mille mètres avant de toucher les radars qui explosèrent sous le choc tuant du même coup une trentaine de soldat du POLISARIO, les autres coururent un peu partout dans leur camp pour se mettre à l’abri inutilement devant la pluie de grenades qui continuait à tomber. Le lance- missiles Sol-Air inutilisable, les missiles détruits par l’explosion des radars, les soldats tués, l’opération était une réussite. Le chef TOUAREG et ZOHRA donnèrent l’ordre de départ, la prudence est mère de sureté, des Jeeps ou des chars légers pourraient faire irruption ? Ils se dirigèrent vers la MAURITANIE pour échapper aux poursuites probables du FRONT POLISARIO.  L’ALGERIE et LE FRONT POLISARIO accusait le MAROC d’avoir fomenté l’attentat que le MAROC bien entendu démentait ave force aidé par les associations de l’ONU qui surveillait la zone depuis des années qui déclarait que le MAROC n’était pas intervenu dans la zone tenue par LE FRONT POLISARIO, imbroglio diplomatique accentué par l’ALGERIE. L’exploit réalisé par la troupe de ZOHRA restera dans l’ombre, les TOUAREGS seront récompensés par le MAROC pour leur dévouement. ZOHRA était tombée sur les missiles sol-air par hasard, combien le FRONT POLISARIO en possédait-il ? Cela inquiétait le gouvernement marocain qui devra faire appel à ses agents dormants. Ils étaient heureusement en territoire mauritanien, les chars légers et automitrailleuses du FRONT POLISARIO parcouraient les sables à la recherche de ceux qui avaient détruits les missiles sol-air. Ils étaient insoupçonnables, comment une tribu de TOUAREGS pouvait être capable sans armement sophistiqué de détruire des missiles ? Le colonel se réjouissait de cette opération. Toute la troupe se dirigea vers le campement des TOUAREGS, sept mois d’absence, même pour eux c’était agréable de rentrer sous leur tente. ZOHRA, ABDERAMANE et DRISS s’empressèrent de laver et de frotter leur visage avec du lait de chamelle pour effacer les traces de teintures bleues laissées par le foulard protégeant leur visage. Ils restèrent une semaine et repartirent à nouveau sur les sentiers de l’escarmouche. Avant le mur de sable coupant en deux le territoire du SAHARA OCCIDENTAL, ils bifurquèrent en territoire mauritanien pour entrer ensuite en territoire du FRONT POLISARIO. Deux jours de marche vers le nord sur BIR TIRRISSIT, ils s‘arrêtèrent sur une oasis minuscule mais fournissant de l’eau en suffisance. Ils organisèrent la défense de la troupe. Bien leur en a pris, dans la nuit ils furent attaqués par des nervis du FRONT POLISARIO, n’obéissant qu’à eux-mêmes. La réponse fut immédiate, les lance grenades entrèrent en action, fauchant le gros de leur troupe et leurs deux Jeeps, les autres se retranchèrent dans le sable espérant s’en sortir. Un lancer de grenades à mains finit de les anéantir. Attaquer un point d’eau était rarissime, c’était contre les usages ancestraux. Aucun blessé du côté des TOUAREGS c’était une bénédiction d’ALLAH !

            Ces petites unités mobiles du FRONT POLISARIO restaient dangereuses, arrivant de nulle part, quelques fois surarmées et ne respectant rien. Ils arrivèrent dans un petit camp où résidaient une cinquantaine de nervis du POLISARIO. Dotés d’une automitrailleuse, de deux Jeeps armées de lance grenades de quarante millimètres ayant une portée de quinze mille mètres avec viseur infrarouge. Les hommes étaient dotés de fusils mitrailleurs. La troupe de ZOHRA installa son camp de l’autre côté du puit avec un feu d’herbes sèches et d’épineux, les flammes montaient très hautes en jetant des brindilles brûlantes tout autour du feu. La paix régnait, les TOUAREGS se réchauffaient à la chaleur dégagée par le feu de branches. ZOHRA proposa au chef TOUAREG à se rendre maître des hommes et du matériel du FRONT POLISARIO malgré un nombre supérieur à leur équipe. Deux heures du matin, l’arbalète de ZOHRA coucha en silence les deux gardes du POLISARIO. Les grenades à mains détruisirent les véhicules et une dizaine d’hommes, les lance grenades finirent le travail avec le restant des hommes. Ils s’étaient rendus maîtres de ce groupe hostile au MAROC. Les dromadaires se relevèrent emportant les hommes de ZOHRA et du chef TOUAREG sur leur dos. Il fallait disparaître le plus loin possible des évènements, les chameaux d’ARABIE parcouraient cinquante kilomètres dans l’heure, c’était une bonne distance de sécurité. Malgré la fatigue ils continuèrent leur chemin en direction de BIR TIRRISSIT. Ils s’arrêtèrent à nouveau sur le point d’eau AÏN ZARI situé à deux cent kilomètres de BIR TIRRISSIT. Les dromadaires s’abreuvèrent et remplirent leur panse d’herbes et d’épineux, puis s’agenouillèrent dans l’attente d’un nouveau départ. BIR TIRRISSIT s’allongeait au loin dans le désert. Ils décidèrent de camper là, au- delà de la ville. Ils déployèrent leurs tentes allumèrent un feu de broussailles et de branches sèches qui se voyait de BIR TIRRISSIT. Dans la nuit, ils reçurent la visite de l’armée, il n’y avait rien à signaler, comme la première fois ils venaient commercer, c’étaient des nomades. Les militaires leurs demandèrent s’ils avaient vu d’autres groupes, non, ils n’avaient vu que du sable ! Les militaires tournèrent les talons, les Jeeps firent ronfler les moteurs et disparurent. ZOHRA n’était pas sûre que cela en resterait là ? Cela semblait trop facile ! Leur petite troupe fit route à nouveau sur AÏN ZARI. Ils s’organisèrent pour résister à l’arrivée de troupes sahraouies. Lord de la visite de l’armée sahraouie à BIR TIRRISSIT, elle avait remarqué le chef du commando, il avait les épaulettes de commandant. C’est cet indice qui avait fait douter ZOHRA sur leur relative tranquillité. Ils se seraient trouvés en face du commandant en chef des troupes sahraouies de l’est du territoire du FRONT POLISARIO, Samir AJ EL GHERJILI, qu’elle n’en serait pas étonnée, elle en avisa le colonel. Avec le chef TOUAREG ils mirent les hommes à l’œuvre dans de succincts travaux de défenses, constructions de dunes de deux mètres de hauteur dans la direction de BIR TIRRISSIT et des trous creusés dans le sable pour s’y réfugier en cas d’attaque. Elle aurait donné sa main au feu, le bruit des chenilles retentirent dans le désert, avec ses jumelles elle aperçut un commando de soldats sahraouis avec trois blindés légers PANHARD AMD et une voiture de transport de troupes. Une vingtaine d’hommes en tout, plus les PANHARD. A huit cent mètres les hommes ajustèrent leurs cibles et appuyèrent sur les détentes des lance grenades à bandes. Il ne fallait surtout pas de répliques. La voiture de transport de troupe explosa la première puis les PANHARD endommagés par la répétition des impacts, sur les chenilles et les tourelles. Quand les militaires sortirent de leur tourelle, ils furent fusillés par les TOUAREGS, qui récupérèrent les armes à l’intérieur. Ils ont eu chaud, encore une fois aucun blessé parmi la troupe à ZOHRA. Le commandant Samir AJ EL GHERJILI avait été éliminé, Il serait vite remplacé, mais c’était une victoire psychologique, dénoncée par l’ALGERIE et LE FRONT POLISARIO, niée fermement par le MAROC et les organisations de L’ONU. Cette suspicion n’arrangeait pas le climat entre les deux pays, mais ils étaient en guerre économique, stratégique et géopolitique que le MAROC avait remporté. Ils s’engagèrent vers la frontière du NIGER, d’où venait BOKO HARAM. Ils eurent la surprise d’entendre le bruit d’un hélicoptère, les chameaux étaient effrayés, agenouillés ils se calmèrent un peu. C’était un aéronef envoyé par l’ALGERIE pour voir ce qui c’était passé, les TOUAREGS comme les dromadaires étaient inquiets. Ils ne pouvaient pas tirer, les hommes de l’hélicoptère avait une vue imprenable sur le panorama par conséquent sur le groupe qu’ils représentaient. Il fallait attendre son départ, se résigner. Après avoir fait des cercles tout autour de la tribu il reprit de l’altitude et fit demi-tour. Les dromadaires et les hommes rassurés se levèrent et reprirent leur marche en avant. Les deux dromadaires de bâts pouvaient encore prendre du chargement, ils acceptaient trois cent kilogrammes sur leur dos. Le chef les conduisit à l’oasis de TAYR SELHIAMEN, les oiseaux du désert venaient s’abreuver sur la route de la frontière du NIGER. La nuit fut paisible, rien n’était venu les déranger. Ils entrèrent au NIGER avec la volonté de se reposer quelques jours avec les bêtes. Tout près de la frontière, le village d’AGAÏ, une agression venait d’être perpétrer contre les éleveurs musulmans PEUHLE par des nervis du MALI voisin. Ils établirent leur campement à l’orée du village et le chef TOUAREG alla présenter ses respects au chef du village en lui demandant l’autorisation de s’installer avec ses hommes pour quelques jours. Soyez les bienvenus dit le chef du village. Ils échangèrent une chèvre qu’ils firent griller sur le feu de bois, ils burent le thé chaud avec la viande, c’était comme s’ils étaient revenus chez eux. Cinq jours de repos furent les bienvenus, ils prirent le chemin du MALI comme convenu entre le chef et ZOHRA pour revenir au MAROC par la MAURITANIE. Ils s’avançaient dans les sables quand soudain, de dessous les sables surgirent les maliens surprenant la troupe, tirant à vue puis s’enfuyant laissèrent à terre dix TOUAREGS, le chef était durement touché à l’épaule et DRISS à la jambe. Ils avaient utilisé une technique de dissimulation que ZOHRA avait utilisé lors de la poursuite des terroristes de l’OUED INOUED. C’était imparable, le groupe avait subi de lourdes pertes, il fallait rentrer au plus vite au campement. Pendant que les hommes restant en vie enterraient les morts en psalmodiant des versets du Coran, ZOHRA s’occupait de la blessure du chef TOUAREG. Aucune plainte, la souffrance n’avait pas de prise sur lui. Elle lui nettoya sa blessure avec de l’alcool à quatre- vingt dix degrés, il ne réagit pas. Elle prit un scalpel dans sa trousse d’urgence, le passa à la flamme pour le désinfecter, ouvrit la plaie sur trois centimètres, avec une pince également passée à la flamme elle fouilla dans la blessure pour retirer la balle. Elle prit du fil chirurgical qu’elle trempa dans l’alcool et se résolue à recoudre la plaie, aucun cri, elle fit un double nœud, coupa le fil et désinfecta à nouveau la plaie avec du mercurochrome, elle n’avait presque plus d’alcool. Elle posa une gaze sur la plaie et sur la gaze une large bande qui lui prenait l’épaule. Il devait souffrir mais il n’en avait cure. L’un des TOUAREGS cueillit de l’herbe dans la savane qu’il fit bouillir longtemps. Il fit boire cette décoction au chef pour empêcher la fièvre d’intervenir dans le processus de guérison. Elle s’occupa tout de suite après de la blessure de DRISS, une balle lui avait perforé le mollet et frappé violement l’os pour le fracturer. Elle nettoya la plaie, lui retira la balle et le pansa fortement pour éviter que l’os se fracture plus. Elle lui fit boire la décoction préparée par le guerrier TOUAREG.

            C’était un coup dur, les maliens dissidents auront des comptes à rendre. Le chef et DRISS furent attachés sur le siège de leur dromadaire, même blessé il conduisait ce qui restait de la caravane au campement originel. Le chef était un véritable AMENOKAL, un chef supérieur dans la tradition TOUAREG. Arrivés à leur campement, ils furent descendus précautionneusement. Les pleurs des femmes retentirent sous les tentes de nattes végétales des veuves entourées des petits enfants. Les tambours de guerre résonnèrent longtemps dans le camp jusqu’à une heure avancée de la nuit. La tribu était diminuée physiquement, ses guerriers avaient été lâchement assassinés, elle se retrouvait en grande difficulté face aux incursions des tribus hostiles venues du MALI. Il parla longuement avec son fils, conversation restée longtemps secrète entre le père AMENOKAL et son fils, successeur de la lignée et futur chef de la tribu TOUAREG.

            Une caravane s’arrêta à l’oasis, le chef demanda au chef caravanier de transmettre un message à Houari RAHMANE le chef du village TOUAREG de DAR EL SOUSS en MAURITANIE. Les TOUAREGS sont des hommes de parole, ils ne reviennent jamais en arrière sur une parole donnée. Deux mois après le départ de ce chef caravanier, une longue caravane vint prendre pieds à l’oasis YAMAMA. Houari RAHMANE vint présenter ses salutations au chef TOUAREG vivant à YAMAMA. Salam Aleykoum mon frère qu’ALLAH te protège, je suis venu dès que j’ai pu, toute la tribu est là également et te présente ses respects. Shukraane Lakun, merci beaucoup krouya, mon frère qu’ALLAH te protège également. Une chèvre fut cuite sur la braise, ZOHRA se retira auprès d’ABDERAMANE et DRISS laissant les deux chefs s’entretenir ensemble. Les deux militaires s’étaient habitués à cette vie errante avec le capitaine Zohra DAGHRI. DRISS allait beaucoup mieux, un vieux TOUAREG, un sage avait examiné consciencieusement sa jambe, elle n’était pas cassée juste fêlée. Chaque jour il allait cueillir des baies rouges sur les épineux qu’il faisait avaler de force à DRISS malgré leur goût amer détestable, laissant un goût acide dans la bouche. C’était du calcium à l’état végétal et sauvage. Les chants des femmes emplissaient de leurs voix aigues le campement et s’étendaient dans le désert, accompagnés par l’Imzad, une vièle monocorde et le Tindi tambour-mortier en bois. Le trio de la Boutique alla se coucher, chacun entra dans sa tente respective et s’endormit après la prière.

            Le chef TOUAREG de YAMAMA et le chef Houari RAHMANE s’isolèrent durant deux jours, ils burent beaucoup de thé. Ils sortirent de leur tente et réunirent tout leur monde Houari RAHMANE prit la parole et dit :

-Nous avons pris la décision de réunir nos deux familles et nos deux tribus et de nous installer définitivement à l’oasis YAMAMA au MAROC avec le chef……… (Les TOUREGS n’ont pas de pays, ils ont un territoire, le SAHARA).

-Celui-ci reprit la parole, nous allons marier nos enfants mon fils AHMED       dix- neuf ans qui m’accompagne depuis des années et la fille de mon frère Houari RAHMANE, TIFAWT, la LUMIERE, seize ans. Le mariage aura lieu ans dans dix jours.

Les préparatifs du mariage allèrent bon train, ZOHRA eu une communication avec le colonel. Quelques jours après un camion de l’armée marocaine s’arrêta à l’oasis, deux militaires déchargèrent deux sacs de blés, deux sacs d’orges, deux sacs de riz et firent descendre deux chameaux dont une chamelle, deux chèvres dont un bouc. C’était le cadeau de mariage du MAROC, via le colonel.  Ces cadeaux seront remis lors de la cérémonie des dons aux mariés. Le camion est reparti dans sa caserne dès le déchargement accompli. Le chef de YAMAMA était intelligent, en mariant son fils à la fille de Houari RAHMANE, il renforçait son effectif et se procurait des liens indéfectibles avec HOUARI RAHMANE. Les TOUAREGS sont monogames, il n’y aurait pas de problèmes de cohabitation. Le jour du mariage était venu, TIFAWT avait monté la tente qui servira de logement au couple et installé les quelques meubles dont ils auront besoin, le marié ne verra la tente lui aussi qu’au moment de la distribution des cadeaux. Elle avait revêtu la tenue traditionnelle des femmes TOUAREGS, son sourire en disait long sur le plaisir de se marier. Les tambours et les deux imzad, déclenchèrent la cérémonie avec les chants des femmes aux voix aigues. Les deux groupes allèrent l’un vers l’autre précédés par les tambours, les mariés étaient devant accompagnés du père et de la mère, ils joignirent leurs mains quand ils se rencontrèrent et se retournèrent, les youyous traditionnels retentirent et emplirent le désert de sons joyeux. Ils se rendirent à une table où une vieille TOUAREG allait procéder à l’énoncé des dons et cadeaux. La mariée accompagna AHMED à la tente matrimoniale, le fit entrer accompagné de sa mère. Il apprécia en sortant il embrassa la mariée sur le front. De retour à la table, le marié offrit deux chameaux, deux chèvres et des bijoux de famille offerts par sa mère. Le père d’AHMED offrit au père de la mariée dix fusils lance grenades pris aux maliens. Le père de TIFAWT pour ne pas être en reste offrit au chef de YAMAMA un vieux fusil à crosse d’argent gravé. Le moment était venu pour ZOHRA d’offrir ses présents aux mariés. D’abord, DRISS et ABDERAMANE déposèrent les sacs de blés et d’orges ainsi que de riz pour nourrir tout le monde durant une année, puis ils tirèrent les deux chameaux et ensuite les deux chèvres. Ce fut une belle fête, les mariés se retirèrent dans leur tente.

            Le lendemain matin comme le veut la tradition la mère de la mariée lui posa les questions d’usage, elle fut rassurée AHMED serait un bon époux. Les pères des mariés se concertaient encore. Les problèmes de familles se régleraient entre les deux. Les problèmes de guérilla ou de défense de leur territoire serait confiés au chef de YAMAMA qui avait l’habitude de guerroyer et de commander, Houari RAHMANE était d’accord, tout était pour le mieux. Il fallait présenter ZOHRA à HOUARI qui faisait la moue, il avait du mal à accepter la prédominance d’une femme au commandement même si c’était une militaire. Il faudra pourtant qu’il s’y fasse, le chef de la source de YAMAMA lui expliqua le rôle de ZOHRA dans la lutte contre les tribus dissidentes du MALI et des militaires Sahraouis et même du BOKO HARAM. Les dromadaires s’étaient reposés, abreuvés et nourris, ils seront prêts à repartir le moment venu. Il fallait attendre le rétablissement complet du chef de l’oasis et de DRISS. ZOHRA n’avait plus d’antiseptique, le vieux TOUAREG utilisait toujours des médicaments venus du fond des âges. Il avait des racines de KAMARE venus de chez les OUOLOFS, antiseptiques, avec une grande action antibactérienne, DRISS et le chef de YAMAMA en avaient profité. ZOHRA louait les vertus des plantes africaines et le savoir des vieilles personnes. Encore deux mois pour que les choses s’arrangent, les blessures étaient des histoires anciennes. Il resterait quinze hommes armés autour du puit avec les trois mitrailleuses cela devrait suffire à circoncire les attaques contre le camp. Il restait au chef de YAMAMA dix hommes avec son fils et lui-même du côté de Houari avec lui-même quatorze hommes. La moitié des hommes étaient équipés de lance grenades, l’autre de fusils d’assaut. Juchés sur leur dromadaire ils respiraient l’air de la liberté, l’air du large, l’air sec du désert. Ils marchaient depuis cinq heures, le chef fit un signe, les dromadaires agenouillés, les hommes se mirent en position de tir. C’était une tribu malienne reconnaissable à leur turban, hostile, pas hostile ? Ils passèrent sans s’arrêter devant les hommes armés et continuèrent leur chemin sans saluer. Il fallait prendre beaucoup de précautions, le chef avait eu raison de stopper la caravane. Remontés sur leur dromadaire ils reprirent leur route. Ils s’arrêtèrent deux heures après sur un point d’eau minuscule entouré de quelques palmiers et d’épineux que le chef appelait en souriant                  MASDAR SAEADATI, ma SOURCE DU BONHEUR. Il fit immédiatement fortifier l’emplacement par quatre TOUAREGS de HOUARI, un guerrier aux quatre pôles. Remplacés toutes les deux heures, ces TOUAREGS assuraient la sécurité du camp. Les nuits sont relativement bruyantes dans le désert, les aboiements des chiens du désert, le vent qui parfois siffle sur le sable, et les millions de criquets qui dévorent le jour les cultures au MAROC. Souvent les hommes ont peur de tous ces bruits et les assimilent aux djins, esprits malfaisants. Trois heures du matin, la lune brillait haute dans le ciel, le chef donna l’ordre de départ. Huit heures du matin, ils étaient arrivés à la frontière de MAURITANIE, le chef connaissait un passage ou les caravanes passaient pour se couler ensuite dans les paysages du pays. Ils croisèrent des militaires mauritaniens en les saluant, ceux-ci n’étaient pas dupe, ils connaissaient les objectifs de la plupart des caravanes, trafiquer avec les pays limitrophes sur la vente d’armes, mais tant qu’elles ne s’attaquaient pas à la MAURITANIE ils ne bougeraient pas ! Le chemin fut long avant le SAHARA OCCIDENTAL DU FRONT POLISARIO. Il y avait des passages entre la MAURITANIE et LE SAHARA OCCIDENTAL encore fallait -il que ce soit le bon jour où les militaires aient changé de poste. Il fallut attendre quatre long jours pour que les militaires sahraouis soient appelés ailleurs. Ils traversèrent de nuit et se rendirent au puit nommé BIR ALHAQUAYB, le PUIT DES TRAQUETS, le Traquet est un passereau des sables. Arrivés sur place le chef sécurisa leur position comme à chaque fois. Les hommes de gardes étaient munis de lance grenades. Cette fois ci c’étaient des TOUAREGS du chef, le père d’AHMED à prendre la garde en premier. Le vent se leva, le simoun, les gardes se couchèrent et se protégèrent d’une couverture, le sable était devenu rouge sang, il entrait sous la tente et indisposait tous les guerriers. Les tentes se gonflaient sous l’effet du vent, il fallut resserrer les cordes d’attaches pour éviter qu’elles s’envolent. Le simoun souffla jusque très tard dans la matinée puis s’arrêta brutalement comme il avait commencé. Les dromadaires s’étaient protégés en mettant leur tête sous leur corps. Le chef donna une journée supplémentaire pour se reposer de cette nuit agitée sans pour autant ignorer la garde du campement. Les autres caravanes avaient dû également souffrir du simoun. Le lendemain trois heures du matin, le chef donna l’ordre de se mettre en marche. Les dromadaires se levèrent en perchant leurs chameliers à deux mètres cinquante de hauteur. La lune était toujours aussi haute et brillante entourée de millions d’étoiles plantées dans le ciel comme des lumignons chinois. Les escarmouches et la guerre dans les sables tenaient de la fréquence des déplacements des caravanes hostiles à travers le vaste territoire et des routes choisies pour se déplacer.  Les groupes sahraouis échaudés dans les derniers mois et avec la destruction des silos de missiles s’étaient diversifiés, recomposés pour faire face à toute obstruction armée. Il était beaucoup plus difficile de les atteindre. Des hélicoptères algériens parcouraient le ciel sarhaoui en tous sens dénotant une inquiétude de l’ALGERIE sur l’opportunité de défense de l’armée sahraouie. La mort du commandant en chef du secteur est du territoire sahraoui avait jeté un froid au sein de l’armée. Le groupe de ZOHRA resta donc prudemment à l’écart des agglomérations et gros villages et des points d’eau surveillés. Il restait le travail des satellites Pleïades pour leur indiquer leurs positions via le colonel. Le colonel leur signala un commando algéro- sahraoui allant vers l’oasis      MIN ALQAMAR, de la LUNE. Il connaissait l’oasis, ils forcèrent le pas des dromadaires pour arriver avant le commando. Le colonel leur indiqua la route par laquelle ils arrivaient. Le chef posta de chaque côté de leur route bien cachés dans le sable les TOUAREGS armés de fusils lance grenades et fusils d’assauts. C’était la répétition de ce qu’ils avaient subi avec les maliens. Cinq membres dont ZOHRA, DRISS et ABDERAMANE étaient sur le point d’eau avec cinq autres hommes. Dès que le convoi s’approcha, ZOHRA tira la première, les hommes couchés dans le sable se levèrent et tirèrent à leur tour. Ils récupérèrent les armes et firent rapidement demi-tour. En MAURITANIE, ils retrouvèrent leur tranquillité d’esprit. Cela devenait de plus en plus difficile dans le camp sahraoui, mais c’étaient des soldats, les TOUAREGS étaient des guerriers chevronnés. Le colonel avisé les félicita. Ils restèrent quelques jours sur place puis les chameaux les amenèrent vers le MALI ? Tous les terroristes devaient être châtiés, et ils avaient un compte à régler avec l’une des tribus hostiles au MALI. Sur la route, un hélicoptère algérien les survola plusieurs fois en territoire MAURITANIEN, DRISS se baissa derrière son chameau, pointa son lance grenades sur l’hélicoptère, l’appareil explosa dans les flammes et s’écrasa dans les sables avec son pilote et son mitrailleur à cinq cent mètres des dromadaires affolés.

-Je n’aime pas les curieux proclama DRISS

C’est le gouvernement Mauritanien qui va être tenu responsable, mais de toute façon l’appareil se trouve à plusieurs kilomètres de la frontière sahraouie, c’est une agression caractérisée contre la MAURITANIE ! L’ALGERIE se permet des actes qui la mettent hors la loi, ce n’était pas la première fois. Ils reçurent l’ordre de rentrer à la Boutique après avoir rejoints l’oasis. Là une Jeep les attendait ils saluèrent les chefs et les guerriers TOUAREGS et prirent le chemin de SAFI. C’était la fin de cette aventure de plusieurs mois, DRISS et ABDERAMANE avaient aimé ces actions surprises et violentes. A SAFI un avion militaire les amena directement à la base de SIDI SLIMANE. A la Boutique ils se présentèrent au colonel, le salua, repos leur dit-il asseyez -vous. Vous avez fait preuve de discernement, de courage, d’intelligence, je vous remercie au nom du MAROC. Grace à vous, nous savons que le POLISARIO possède des armes sophistiquées telles que des ogives sol-air, vous en avez détruites deux sur leur silo, mais cela ne nous dit pas combien le POLISARIO en possède en tout. Nous allons demander à nos astro-physiciens de se pencher sur le sujet. Vous avez d’un autre côté resserré encore d’avantage les liens de l’armée marocaine avec les TOUAREGS, qui nettoieront tout leur secteur sur plus de cent kilomètres, nous évitant d’intervenir et d’éparpiller nos soldats. Vous avez également, nous en avons la confirmation, abattu le commandant en chef du secteur est sahraoui, ce qui les a marqués psychologiquement bien que remplacé rapidement. Vous avez également abattu un hélicoptère algérien en territoire Mauritanien qui prouverait que l’ALGERIE ne tient plus compte des frontières. Tous ces faits sont à mettre à votre actif, nous vous remercions vivement Capitaine ZOHRA, Adjudant ABDERAMANE et Adjudant DRISS, vous pouvez disposer.

            Comme à son habitude, ZOHRA repris l’entraînement, des vas et viens dans l’eau froide du SEBOU, courir dix kilomètres le long des berges du SEBOU, de combattre à mains nus contre le maître d’armes de la Boutique ensuite lire les poèmes des auteurs marocains, faire sa prière dans de bonne conditions.

 

 

 

 

 

 

 

Sources

Wikipédia, le Sahel

Wikipédia, Boko Haram

Wikipédia, Zoumita

Wiipédia, civilisation Berbère

Wikipédia, le Front Plisario

Wikipédia, zone tampon de Guerguerat

Wikipédia, le chameau d’Arabie

AA 100 years, les Peuhles

Wikipédia, les chants des dunes

Wikipédia, Amenokal, chef supérieur

Clio, traditions berbères et réalités du désert

 

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