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Examen lors d'un dépistage du col de l'utérus, en Bolivie.© AIZAR RALDES Examen lors d'un dépistage du col de l'utérus, en Bolivie. Depuis le printemps dernier, les femmes de plus de 30 ans ont la possibilité de se faire dépister directement du papillomavirus grâce à des tests HPV. Ils sont par ailleurs pris en charge par l’assurance maladie. Un dépistage plus précis, des résultats qui durent plus longtemps et un examen entièrement remboursé par l’assurance maladie. La prévention du cancer du col de l’utérus – plus de 3 000 nouveaux cas et 1 000 décès chaque année en France – a fait un grand pas en 2020 avec la généralisation des tests HPV (human papillomavirus), la solution désormais privilégiée pour les femmes de 30 ans à 65 ans. Près de dix ans après ses dernières recommandations, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande pour les plus de 30 ans d’utiliser ces tests à la place d’un examen cytologique classique lors d’un dépistage primaire du cancer du col de l’utérus. La technique de détection change, pas le prélèvement (frottis). Et son coût, entre 40 et 50 euros, est désormais pris en charge pour toutes les femmes. Rechercher directement le virus «Avec le PCU (prélèvement cervico-utérin), les cellules sont mises dans un liquide de fixation et, jusque-là, le produit était envoyé en anatomie-pathologique pour pouvoir faire un examen cytologique. Désormais, il partira directement au laboratoire de virologie pour extraire l’ADN des cellules et faire un test HPV pour rechercher l’expression du papillomavirus», explique le professeur Jean-Luc Brun, gynécologue au CHU de Bordeaux et vice-président de la Société française de gynéco-pathologie. On ne cherche plus des anomalies dans les cellules mais directement le virus. Chez les moins de 30 ans, on ne change rien : dans cette tranche d’âge, le papillomavirus est une famille de virus très répandue qui ne déclenche pas pour autant d’infections du col de l’utérus. Il ne servirait donc à rien de le rechercher. Prise en charge plus vaste L’avantage des tests HPV ? Ils sont beaucoup plus fiables : leur valeur prédictive négative avoisine les 100%. «Quand je dis à une femme : "Madame vous êtes négative", je lui dis la vérité. Alors qu’avant je pouvais me tromper avec les 40 % de faux négatifs en disant que le test cytologique était normal tandis que ce n’était pas le cas», explique le Dr Brun. Autre avantage : ces tests permettent d’espacer les contrôles. Tous les cinq ans contre tous les trois ans auparavant. De quoi avoir l’esprit tranquille plus longtemps. «Cela permettra en quelque sorte de libérer à peu près 85 à 90 % des femmes après 30 ans qui sont HPV négatif, d’un dépistage trop rapproché et cela permettra aux 10-12 % qui sont HPV positif de cibler une population plus ou moins à risques pour les prendre en charge de la façon la plus appropriée», analyse le Dr Joseph Monsonego, gynécologue spécialiste des pathologies liées au papillomavirus. Avant de rappeler qu’un test HPV positif chez une personne âgée de plus de 30 ans ne signifie pas forcément qu’il y a une lésion à risque ou précancéreuse à prendre en charge. Cette nouvelle technique est mise en œuvre par des professionnels de santé et encadrée par des centres de gestions de dépistage des cancers à l’échelle territoriale. Un procédé «important» puisqu’il permet une prise en charge plus vaste, selon le Dr Monsonego, mais qui soulève un certain nombre de défis : la liste des recommandations à respecter est longue. «Il faudra éviter que cela débouche sur des examens inutiles, sur des surtraitements ou encore sur des surdiagnostics basés uniquement sur la connaissance d’un test HPV positif», souligne-t-il, appelant à la vigilance.

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