UNE SITUATION UBUESQUE, La Japonaise Satoko Kishimoto, 47 ans, vient d’être élue maire de l’arrondissement de Suginami, à Tokyo, à 9000kms du Japon, proposé par Ali GADARI, auteur

 

Elle devient maire d’un arrondissement situé à plus de 9 000 kilomètres de chez elle

Par Emile BENECH

La Japonaise Satoko Kishimoto, 47 ans, vient d’être élue maire de l’arrondissement de Suginami, à Tokyo. Une victoire inattendue pour cette femme experte de l’environnement et de la mondialisation, expatriée en Belgique, où elle réside avec sa famille. À plus de 9 000 kilomètres de l’archipel nippon !

Voilà une élue qui sait mettre de la distance entre elle et ses administrés. La Japonaise Satoko Kishimoto, 47 ans, vient d’être élue dans son pays maire de Suginami, un arrondissement d’un demi-million d’habitants de la capitale, Tokyo. Problème : Satoko Kishimoto n’habite pas à Tokyo. Ni au Japon, d’ailleurs. Elle vit à Louvain, en Belgique, soit à 9 421 km à vol d’oiseau de Suginami !

La crise du Covid-19 écrase les distances

Son destin politique va s’amorcer avec la pandémie Covid-19. Comme tout se déroulait en ligne, Satoko Kishimoto a participé à beaucoup de débats publics depuis la Belgique, attirant ainsi l’attention du Parti populaire japonais.

En plus de s’intéresser à la vie politique de son pays, la Japonaise expatriée travaille également comme coordinatrice de projet pour le Transnational Institute, un groupe de réflexion progressiste, étudiant les impacts de la mondialisation sur les populations. Elle est une experte sur de nombreuses problématiques affectant le Japon en particulier, et les habitants des grandes villes du monde.

« Une vraie surprise »

C’est pour cela que le Parti populaire lui a demandé d’être candidate à la fonction de maire de Suginami. Mais sa victoire est plutôt inattendue… Le mari de Satoko Kishimoto, qui s’est exprimé à la radio flamande, et dont les propos ont été relayés par le quotidien britannique The Guardian , a avoué que ce résultat était « une vraie surprise ».

On ne sait pas encore si la maire va rejoindre dès à présent ses administrés à Tokyo. En tout cas, son mari, lui, n’avait pas l’air très enthousiaste à l’idée de quitter la Belgique. « Notre plus jeune fils est encore au collège à Louvain », a-t-il expliqué, et pour l’heure, l’idée de déménager en famille au Japon semble compliquée. Mais qui sait, Satoko Kishimoto pourrait essayer de devenir la première maire en télétravail à 100 % ?