Airbus Helicopters s'attend à une baisse "sensible" des commandes
Airbus Helicopters s'attend à une baisse "sensible" des commandes
La division hélicoptères du groupe aéronautique s'attend à ce que cette baisse ait un impact sur les 3 années à venir. "Les commandes publiques peuvent jouer un rôle d'amortisseur" espère son président Bruno Even.
Airbus Helicopters, un des leaders mondiaux du secteur, s'attend à une baisse "sensible" des commandes liée à la pandémie du coronavirus, a indiqué son président, Bruno Even, dans un entretien publié samedi par le quotidien La Provence.
"Il va y avoir une très forte baisse des commandes des clients privés qui face à l'incertitude mettent leurs projets en suspens et des clients étatiques qui retardent leurs investissements", déclare M. Even. "On s'attend à une baisse sensible mais l'impact se ressentira sur les années 2021, 2022, 2023", ajoute-t-il.
La division hélicoptères du groupe aéronautique est basée à Marignane, près de Marseille, et fabrique des appareils civils et militaires. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros au premier trimestre, en hausse de 19% par rapport à la même période de l'année dernière.
"Les commandes publiques peuvent jouer un rôle d'amortisseur", juge le président d'Airbus Hélicoptères.
Un gel des embauches
Le gouvernement français, qui a mis en place un plan de soutien à la filière automobile de 8 milliards d'euros, est en train d'en préparer un pour l'industrie aéronautique, victime de l'effet cascade de l'effondrement du trafic aérien et des difficultés financières des compagnies aériennes, amenées à annuler ou reporter des commandes.
Côté emploi, Airbus Hélicopters qui emploie en temps normal 8.000 personnes sur le site de Marignane, a décidé un "gel des embauches" et de "minimiser le recours à l'intérim et à la sous-traitance", précise son président à La Provence.
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