Des largages massifs de moustiques-tigres stériles ont été testés au Brésil pour lutter contre ces insectes, vecteurs de plusieurs maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore Zika.

Des largages massifs de moustiques-tigres stériles ont été testés au Brésil pour lutter contre ces insectes, vecteurs de plusieurs maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore Zika. Des essais seront aussi menés en France où l'invasion du moustique, ces dernières années, fait craindre l'apparition de nouvelles épidémies.

VECTEUR. À quelques dizaines de mètres au-dessus d’un village brésilien, le drone commence son largage. Des moustiques-tigres mâles (Aedes aegypti) par milliers virevoltent dans les airs et se répandent alentour… Ce qui pourrait passer pour une attaque biologique d’un nouveau genre est en fait une expérience scientifique menée en 2018 et qui vient tout juste d’être publiée dans dans la revue Science Robotics. Objectif : réduire les populations de moustiques, dont les femelles sont vectrices de maladies redoutées comme la dengue, le chikungunya ou encore Zika.

Cette opération, inédite, a été dirigée par Jérémy Bouyer, chercheur à l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en Autriche en collaboration avec plusieurs équipes étrangères et le Cirad de Montpellier. Elle s’est déroulée à Carnaíba do Sertão, un petit village du nord de l’État de Bahia. Les chercheurs ont utilisé la technique dite de l’insecte stérile. Le principe est simple : “Il s’agit de lâcher dans la nature des mâles issus d’un élevage et qui ont été stérilisés par une exposition à des rayons X. Au moment de la reproduction, ils entrent en compétition avec les mâles sauvages. Mais les femelles qui se seront accouplées avec les individus stériles ne produiront que des œufs non viables”, explique Jérémy Bouyer. Ainsi, plus il y aura de mâles stériles, moins il y aura d’œufs viables, ce qui conduira à l’effondrement de la population de moustiques et donc à un blocage de la chaîne de transmission des maladies portées par l’insecte. “Mais pour que cela soit efficace, il faut répandre environ dix mâles stériles pour un mâle sauvage”, précise Jérémy Bouyer.

50 000 insectes entassés dans un réservoir refroidi à 10 °C

Autre contrainte : il faut couvrir des surfaces souvent vastes. C’est là que le drone devient particulièrement intéressant. Jusqu’à présent, ces lâchers se faisaient depuis le sol, ce qui limitait la dispersion des insectes et demandait d’importants moyens humains. Le drone permet, littéralement, d’asperger la zone g[...]

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