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L’inquiétude gagne les pilotes de la compagnie Hop !

 

L’inquiétude gagne les pilotes de la compagnie Hop !

Air France veut réduire drastiquement les effectifs de sa filiale court-courrier, fortement déficitaire, en supprimant 1 000 postes sur 2 400.

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Publié aujourd’hui à 09h57, mis à jour à 11h26 

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La tension monte entre la direction et les pilotes de Hop !, filiale court-courrier d’Air France. Touchée de plein fouet par la crise due au SARS-CoV-2, la compagnie veut tailler dans le vif de sa filiale en supprimant 1 000 postes sur 2 400 à l’occasion d’un plan de départs volontaires complété par un plan de sauvegarde de l’emploi.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Le pilotage serré d’Air France pour éviter le pire

Il faut dire que Hop ! est dans le rouge depuis plusieurs années. En 2019, la filiale a perdu plus de 200 millions d’euros. Ses pilotes pourraient payer le prix fort avec de 320 à 330 départs. Le chiffrage précis de l’ensemble des suppressions de postes pour chaque catégorie de personnel devait être divulgué à l’occasion d’un comité social et économique, organisé mardi 22 et mercredi 23 décembre.

Pour rejoindre la compagnie nationale, les commandants de bord de Hop ! devront abandonner leurs galons et la moitié de leur rémunération

Sans attendre, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) de Hop ! s’est ému des conditions proposées aux pilotes volontaires pour rejoindre les rangs d’Air France. Tout d’abord, la compagnie ne recrute que des copilotes. Pour rejoindre la compagnie nationale, les commandants de bord de Hop ! devront abandonner leurs galons et la moitié de leur rémunération. Un « captain » de la filiale, payé entre 10 000 et 11 000 euros par mois, ne devrait plus gagner que 5 500 euros mensuels chez Air France.

Air France espère pourtant trouver de 170 à 180 pilotes volontaires. Mais à moindre prix. Alors que le SNPL de Hop ! réclamait une prime d’incitation d’un demi-mois de salaire par année de présence pour les pilotes volontaires avec un demi-mois supplémentaire par année de présence pour les commandants de bord, « la direction propose seulement un mois de salaire par année de présence à tout le monde », déplore le syndicat. Loin de la prime d’un an de salaire qui permettrait de « maintenir le niveau de vie des “captains” pendant deux à trois ans », plaide un pilote de la filialeL’arrivée de plusieurs dizaines de pilotes venus de Hop ! est surveillée comme le lait sur le feu par le SNPL d’Air France. « On n’oblige personne à venir chez Air France. Cela se fait uniquement sur la base du volontariat », se défend Guillaume Gestas, président du SNPL. Le syndicaliste rappelle qu’il « y a encore un sureffectif parmi les pilotes d’Air France ». Au terme d’un accord de rupture conventionnelle collective, près de 400 d’entre eux, soit près de 10 % des effectifs, ont déjà quitté la compagnie cet été. Surtout, prévient M. Gestas, « il n’y aura aucun commandant de bord de Hop ! qui viendra comme commandant de bord chez Air France ».

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