Alstom s’offre les trains de Bombardier

Ouest-France

Le constructeur français a conclu un accord avec le groupe canadien pour reprendre ses activités ferroviaires. L’annonce devrait être   

                  officialisée ce lundi 17 février.

Après l’échec du mariage avec la branche transport de Siemens, Alstom devrait se consoler en épousant l’activité ferroviaire de Bombardier. Selon le Wall Street Journal, le constructeur français de trains a conclu un accord avec le Canadien.

Sept milliards d’euros

Alstom (35 000 salariés, 8 milliards de chiffre d’affaires) avait réuni, mercredi 12 février, son conseil d’administration afin d’examiner un tel rachat. La rumeur courait depuis un certain temps déjà. Selon le quotidien économique allemand Handelsblatt, le montant de la transaction serait de 7 milliards d’euros.

Les trains et métros de Bombardier Transport représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires du groupe canadien (16 milliards de chiffre d’affaires). Ils sont vendus dans plus de 60 pays auprès de 500 clients.

Rassurer les investisseurs

Plombé par une dette de 10 milliards de dollars (9,2 milliards d’euros), Bombardier (64 000 salariés), qui réalise principalement des avions et des trains, a besoin de rassurer ses investisseurs. Le Québécois a du mal à se remettre du lancement raté de son avion moyen-courrier CSeries, devenu en 2018 A220 quand Airbus en a pris le contrôle. Surcoût du programme de développement, essais prolongés, commandes en dessous des prévisions… l’avion a été sauvé de justesse, grâce à une rallonge du gouvernement québécois.

L’aval de la Commission européenne

La reprise de l’activité ferroviaire de Bombardier (7,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) doit encore être approuvée par la Commission européenne. Pour mémoire, c’est elle qui s’était opposée au mariage du français Alstom à l’allemand Siemens, il y a un an, afin de protéger le jeu de la concurrence. Bombardier a beau être canadien, l’essentiel de ses activités ferroviaires se situe en Europe, principalement dans le nord de la France et en Allemagne. Leur siège social est d’ailleurs à Berlin.