Bombardier cède sa participation dans Airbus Canada à Airbus et au Québec
Bombardier cède sa participation dans Airbus Canada à Airbus et au Québec
Proposé par Ali GADARI
Cette transaction doit permettre au fleuron industriel canadien d’éponger une partie de sa dette.
Le constructeur canadien Bombardier vend à l’avionneur européen et au gouvernement du Québec sa participation résiduelle dans la société en commandite Airbus Canada (SCAC), dont elle détenait 33,58 %, ont annoncé, jeudi 13 février, les trois entités dans un communiqué commun.
Bombardier recevra d’Airbus 591 millions de dollars américains dans cette transaction qui prend « effet immédiatement » et doit permettre au fleuron industriel canadien d’éponger une partie de sa dette.
La participation d’Airbus dans la SCAC, qui produit l’Airbus A220, se trouve ainsi portée à 75 % — contre 50,06 % auparavant — et celle du gouvernement du Québec à 25 %. Cette participation sera en outre « rachetée par Airbus en 2026, soit trois ans plus tard qu’initialement prévu », selon le communiqué.
Dette de plus de 9 milliards de dollars américains
« Cette transaction soutient nos efforts pour régler la question de notre structure de capital et finalise notre retrait du secteur aéronautique commercial », a indiqué pour sa part le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare, cité dans le texte. Il a souligné que l’entreprise effectuait ce retrait « de manière responsable, en préservant les emplois et en renforçant le secteur aéronautique au Québec et au Canada ».
L’entreprise contrôlée par les familles Beaudoin et Bombardier, héritières du fondateur et inventeur de la motoneige dans les années 1940, est plombée par une dette de plus de 9 milliards de dollars américains (8,2 milliards d’euros).
Parmi les scénarios évoqués pour permettre au groupe de se désendetter figure également la possible cession de son activité ferroviaire. Le quotidien économique allemand Handeslbatt a affirmé mercredi que le français Alstom était sur les rangs, pour une transaction de 7 milliards d’euros, mais aucune des deux entreprises ne l’a confirmé dans l’immédiat.
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