La chloroquine, ce vieux médicament qui pourrait s’avérer utile contre le coronavirus
La chloroquine, ce vieux médicament qui pourrait s’avérer utile contre le coronavirus
Cet antipaludique de plus de 70 ans aurait amélioré l’état d’une centaine de patients en Chine. Et il a d’autres atouts pour la médecine.
Un médicament conçu dans les années 1940 pour lutter contre l’épidémie qui fait aujourd’hui trembler une partie du monde, cela a de quoi étonner. Pourtant, l’information est tout à fait sérieuse, et le milieu médical s’en est emparé. En France, c’est le professeur Didier Raoult, directeur de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, qui a annoncé la nouvelle tout en recommandant son utilisation en France pour les patients qui seraient porteurs du coronavirus.
La chloroquine est apparue sous diverses marques commerciales (dont Nivaquine en France) au détour de la Seconde Guerre mondiale, pour lutter contre le paludisme (malaria), la maladie parasitaire la plus répandue au monde. Pendant des décennies elle a fait preuve d’efficacité, mais certains des parasites à l’origine du paludisme y ont développé une résistance dans de nombreux pays où il est endémique. Cela ne l’empêche pas d’être encore largement utilisée, seule ou en combinaison avec d’autres antipaludiques, même si certains avaient prédit sa fin de vie au début des années 2000.
Le plus étonnant, lorsqu’on se penche sur les usages de la chloroquine, c’est qu’on la retrouve (en association avec d’autres médicaments) dans le traitement de pathologies très diverses et bien éloignées des parasitoses pour lesquelles elle avait été conçue.
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