Coronavirus : l’armée se procure de la chloroquine, « un achat de précaution »





Coronavirus : l’armée se procure de la chloroquine, « un achat de précaution »

Tout est parti d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Elle montre une livraison de barils étiquetés comme étant du phosphate de chloroquine destiné à la « pharmacie centrale des armées ».

Une boîte de Plaquenil, un médicament antipaludéen à base d’hydroxychloroquine fabriqué par Sanofi, utilisé depuis des années pour traiter la malaria et les maladies auto-immunes. (Alain Pitton / NurPhoto via AFP)
Une boîte de Plaquenil, un médicament antipaludéen à base d’hydroxychloroquine fabriqué par Sanofi, utilisé depuis des années pour traiter la malaria et les maladies auto-immunes. (Alain Pitton / NurPhoto via AFP)
Mieux vaut prévenir que guérir. L’armée française a respecté à la lettre le vieil adage. Elle a reconnu vendredi 24 avril avoir acheté à la Chine de la chloroquine, un médicament dont l’efficacité contre le Covid-19 fait débat en France depuis plusieurs semaines. « Dans le contexte de fortes tensions des approvisionnements de matières premières à usage pharmaceutique, le ministère des Armées a réalisé un achat de précaution, si jamais la chloroquine se révélait validée par les autorités de santé comme étant utile pour lutter contre le Covid-19 », a détaillé l’armée. Le ministère des Armées précise, lui, à Franceinfo : « Il s’agit d’un achat de précaution ».
Tout est parti d’une vidéo publiée jeudi sur les réseaux sociaux. Elle montre une livraison de barils étiquetés comme étant du phosphate de chloroquine, avec des drapeaux chinois et français. Un homme, qui commente les images, évoque alors « 70 kg » venus de Chine et destiné à la « pharmacie centrale des armées ». Il présente même une feuille de commande faisant état d’une livraison mardi 21 avril à Roissy.

Un traitement contesté

Le ministère n’a pas confirmé la quantité livré mais a confirmé que cette livraison provient bien de Chine et qu’il s’agit bien de « sel ou phosphate de chloroquine, qui permet le développement d’une forme injectable ».
Le traitement à base de chloroquine (ou plutôt d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, un antibiotique) est prôné depuis le début de l’épidémie de coronavirus par le sulfureux chercheur marseillais, le professeur Didier Raoult.
Comme le rappelle Franceinfo, d’autres scientifiques réclament le temps nécessaire pour tester sérieusement la molécule. Tout comme l’’agence européenne du médicament (EMA) qui a rappelé que d’éventuels effets bénéfiques n’avaient pas été démontrés et que « de récentes études ont fait état de problèmes graves (…) avec la choloroquine et l’hydroxychloroquine, notamment prises à forte dose ou en combinaison avec l’antiobiotique azithromycine ». L’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a lancé de son côté une alerte sur de possibles complications cardiaques potentiellement mortelles.
Cette commande « ne préjuge en rien de l’efficacité de la molécule », assure le cabinet de la ministre Florence Parly à Franceinfo, qui précise que le ministère suivait l’avis des autorités de santé. « Nous faisons plein d’achats de précaution car c’est notre rôle. »

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