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Ramadan et confinement : jeûne aux entournures





Ramadan et confinement : jeûne aux entournures

Par Bernadette Sauvaget — 
En juin 2016,à Bordeaux.
En juin 2016,à Bordeaux. Photo Constant Formé-Bècherat

Retrouvailles familiales impossibles, lourds problèmes économiques pour les mosquées… Le mois saint des musulmans, qui débute ce vendredi, est bouleversé par l’épidémie de Covid-19.

«Nous devions officiellement l’inaugurer pendant ce mois de ramadan», soupire Mohamed Messaoudi. Le président de l’association qui gère la mosquée Annour d’Arras (Pas-de-Calais), l’un des principaux lieux de culte musulmans de la ville, s’est mis d’astreinte ces soirs-ci. La construction de l’édifice s’achève à peine, mais en ce moment, «les fidèles nous apportent des denrées alimentaires pour nos repas de rupture du jeûne».
Pour les réceptionner, des tours de garde ont été organisés au lieu de culte. Comme la plupart des mosquées de France, Annour a l’habitude de servir des repas de rupture du jeûne (iftar) aux plus défavorisés. Manifester sa solidarité est de fait l’un des impératifs du mois de ramadan, qui doit débuter ce vendredi. «Chaque soir, nous servons habituellement plus d’une soixantaine de dîners», explique Mohamed Messaoudi. La mosquée jouxte un foyer de réfugiés subsahariens, souvent des bénéficiaires de l’opération. «En région parisienne, les mosquées comme celle de Nanterre, de Stains, d’Anthony touchent, elles, beaucoup d’étudiants étrangers qui sont, en France, coupés de leur famille», dit Mourad Latrèche, responsable du mensuel communautaire Salamnews.

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