L’écrivaine égyptienne féministe Nawal El Saadawi est morte
Elle avait quitté l’Egypte en 1993, après avoir reçu des menaces de la part d’islamistes, avant d’y revenir en 2005.
Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 15h01
Temps deLecture 1 min.
Partage
Partager sur Facebook
Envoyer par e-mail
Partager sur Messenger
Plus d’options
Nawal El Saadawi s’exprimant au micro de France Inter et du « Monde » en 2012.
Nawal El Saadawi s’exprimant au micro de France Inter et du « Monde » en 2012. MARINA HELLI / AFP
L’écrivaine Nawal El Saadawi, 90 ans, figure égyptienne de l’émancipation des femmes dans le monde arabe, est morte dimanche 21 mars, a annoncé le journal d’Etat Al-Ahram. Autrice notamment de deux livres féministes de référence, Au début, il y avait la femme et La Femme et le Sexe, elle a longtemps lutté pour les droits des femmes et contre le patriarcat dans le monde arabe.
Médecin, elle a écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrages dans lesquels elle se prononçait contre la polygamie, le port du voile, l’inégalité des droits de succession entre hommes et femmes en islam et surtout l’excision, qui concerne plus de 90 % des Egyptiennes.
Plusieurs années d’exil
Nawal El Saadawi avait quitté l’Egypte en 1993, après avoir reçu des menaces de la part d’islamistes, pour rejoindre les Etats-Unis. Elle a été écrivaine en résidence pendant trois ans à l’université Duke, en Caroline du Nord. De retour en Egypte en 2005, elle s’est lancée dans une campagne présidentielle avant d’abandonner la course, assurant que les forces de sécurité l’empêchaient de tenir ses meetings électoraux.
En 2007, l’institution théologique Al-Azhar, l’une des plus prestigieuses de l’islam sunnite, portait plainte contre elle pour atteinte à l’islam. Elle a par ailleurs été critiquée en 2013 pour avoir soutenu la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par le général devenu président, Abdel Fattah Al-Sissi.
Lire aussi : Nawal Al-Saadawi, icône du féminisme en Egypte
Le Monde avec AFP
Commentaires