Front Polisario





                           Front Polisario

                                                       Proposé par Ali GADARI


(cet article n'est en rien ma position personnelle sur ce sujet, juste une information pour les lecteurs de mon blog)



Front Polisario
(es) Frente Polisario
(ar) جبهة البوليساريو
image illustrative de l’article Front Polisario
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire généralBrahim Ghali
Fondation
SiègeCamps de réfugiés sahraouie, province de Tindouf, (Algérie)
FondateurEl-Ouali Moustapha Sayed
PositionnementCentre gauche
IdéologieSocial-démocratie
Nationalisme sahraouie
Affiliation internationaleInternationale socialiste(observateur)
Alliance progressiste
Couleursrougenoirblancvert
Site webwww.saharalibre.es [archive]
Représentation
Conseil national sahraoui
53 / 53
Parlement panafricain
5 / 265
Le Front Polisario, une forme abrégée de l'espagnol Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro), connu aussi sous le nom Frelisario au début de son existence, est un mouvement politique et armé du Sahara occidental, créé en 1973 pour lutter contre l'occupation espagnole. Il est opposé depuis 1975 au Maroc pour le contrôle du Sahara occidental.

    Historique

    Le Polisario s'est formé le  à Zouerate (Mauritanie), dans le but de mettre fin à l'occupation espagnole du Sahara occidental1. Après l'annonce du départ des Espagnols, il s'est opposé par les armes à l'annexion du territoire par le Maroc et la Mauritanie avant d'annoncer en février 1976 la création de la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD). Après avoir contraint la Mauritanie à le reconnaître en 1979, il s'est ensuite longuement opposé au Maroc, par une lutte armée entamée au lendemain de la marche verte, jusqu'au cessez-le-feu de 1991.
    La RASD possède un gouvernement à Tindouf, dont Brahim Ghali est le président de la république. La RASD est membre de l'Union africaine, mais pas des Nations unies ou de la Ligue arabeElle est aujourd'hui reconnue par près d'une trentainee.
    Le Front Polisario est un successeur du Mouvement de libération du Sahara qui existait dans les années 1960, sous l'impulsion de Mohammed Bassiri, et dont le soulèvement fut écrasé par les troupes de Franco. Après sa création en 1973, sous la direction de son premier chef, El-Ouali Moustapha Sayed, le Front Polisario mena une série de coups de main contre des objectifs militaires, que ce soit au Sahara occidental ou sur le territoire de la Mauritanie.
    En mai 1975, une mission de l'ONU reconnut sa légitimité, tandis que la Cour internationale de justice à la Haye arbitra en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. La résolution 34/37 adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 21 novembre 1979 désigne le Polisario comme « le représentant du peuple du Sahara occidental ».
    Le Front Polisario signa un traité de paix avec la Mauritanie le 5 août 1979, par lequel Nouakchott reconnaissait la RASD, tout en abandonnant ses revendications territoriales. La Mauritanie se retira, épuisée par la guerre, mais le territoire qu'elle abandonna fut annexé par le Maroc.
    Sahara occidental, frontière des territoires contrôlés par le Polisario et le Maroc, près de Tifariti.
    Le Front Polisario revendique toujours ce territoire, même si le Maroc a réussi à contenir ses multiples assauts, grâce à la construction d'un mur défensif, le Mur marocain, qui comprend des champs de mines, des palissades et de nombreux bunkers. Le Front Polisario contrôle de facto la partie du Sahara occidental qui se trouve à l'est de cette ligne de défense, qu'il appelle « zone libre » et que les Marocains appellent « zone tampon », et qui est quasiment inhabitée. La présence du Polisario dans cette zone est considérée comme illégale par le Maroc car selon les accords relatifs au cessez-le-feu qui ont été signés sous l'égide de la MINURSO du 6 septembre 1991 aucun contingent militaire ne doit circuler dans cette zone.
    Au sud-ouest de Tindouf et à quelques kilomètres seulement de la frontière du Sahara occidental, le Front Polisario administre des camps de réfugiés Sahraouis, où il détenait également des centaines de prisonniers de guerre marocains, certains depuis plus de vingt-cinq ans. Ces prisonniers étaient les plus anciens captifs de guerre au monde. Le , les 404 derniers prisonniers de guerre marocains ont été relâchés par le Front Polisario après des pressions internationales menées principalement par les États-Unis dans le cadre d'un échange avec des prisonniers de guerre Sahraouis détenus par le Maroc.
    Le Front Polisario compte ses principaux soutiens dans les pays d'Afrique et en Amerique latine adhérant fortement au combat contre le colonialisme et le droit des peuples à l'autodétermination, et auprès de certains pays du tiers monde. Le Maroc compte ses principaux soutiens dans les pays du monde arabo-musulman, principalement les pays du Golfe comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, l'Irak, et aussi l'Égypte, le Soudan, le Mali, ainsi que la nouvelle Libye depuis 2011. Sur les plans politique et militaire, les soutiens au Polisario venaient notamment de l'Algérie, de Cuba, d'organisations caritatives espagnoles et de mouvements de guérilla dans d'autres pays[, notamment le Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental (Fretilin), liens qui ont perduré après l'indépendance de ce territoire qui cherche à avoir des relations économiques avec le Maroc.
    Au début des années 1980, la Libye retira temporairement son soutien au Front Polisario, après avoir tenté de former une improbable union politique avec le Maroc. Elle apportait de temps à autre un soutien du bout des lèvres à l'organisation sahraouie.
    En 2004, l'Afrique du Sud a annoncé qu'elle reconnaissait officiellement la RASD, dix ans après que Nelson Mandela s'y était engagé après la chute de l'apartheid. L'Uruguay et l'Équateur firent de même en 2005. Cependant, le Tchad a retiré sa reconnaissance de la RASD le 18 mars 2006, tout comme le Cambodge le 8 août 2006, le Kenya en octobre 2006, le Cap-Vert le 31 juillet 2007 et les Seychellesle 18 mars 2008. Plusieurs pays ont retiré leur reconnaissance de la RASD ces dernières années (YougoslavieAlbanieMadagascarÉquateur). En 2010, le Venezuela, le Mexique et l'Iran ont soutenu indirectement le droit des Sahraouis à l'autodétermination, ce qui provoqua la rupture des relations diplomatiques ou l'abaissement du niveau de représentation diplomatique entre le royaume du Maroc et ces pays. Enfin, en 2010 GrenadeAntigua-et-BarbudaSaint Kitts le commonwealth de la Dominique et Sainte-Lucie ont également retiré leur reconnaissance de la RASD et soutenu le projet d'autonomie présenté par le Maroc. En mars 2011, la Zambie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée décident de ne plus reconnaitre la RASD.
    Le Front Polisario obtient un statut d'observateur auprès de l'Internationale socialiste en 2008.
    Philatélie : depuis 1975, avec le départ des Espagnols, le Front Polisario émet des timbres pour le Sahara Occidental, mais ces timbres ne sont pas utilisés en ce territoire, occupé par le Maroc depuis 1976 : les timbres utilisés sur place sont ceux du Maroc, et ceux du Front Polisario (émis en Pesetas) ne sont pas reconnus par l'U.P.U (Union Postale Universelle) car ce pays n'est toujours pas reconnu comme indépendant, et souverain. Le Maroc considère que le Sahara Occidental est l'une de ses provinces, et n'accepte pas les timbres émis par le Front Polisario, tout comme il ne reconnait pas la République Sahraouie.
    Les timbres émis par le Front Polisario ne sont donc pas reconnus, et sont introuvables sur place, d'autant plus que le Maroc proteste depuis des années auprès de l'U.P.U et l'O.N.U pour dire que le Sahara Occidental fait partie intégrante du Royaume du Maroc.
    Les devises des ventes des timbres non reconnus émis par le Front Polisario sont une source de revenus non négligeables, qui financent l'action politique et les déplacements à l'étranger de ses dirigeants, qui négocient la future indépendance de ce pays, comme le fit Bachir Dkhil, l'un des fondateurs du Polisario, qui fut ainsi reçu au Parlement Européen.
    Le 10 décembre 2015, le Front Polisario obtient du tribunal de 1e instance de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), l'annulation d'un accord de libre échange agricole entre le l'Union européenne et le Maroc en ce qu'il s'applique au Sahara occidental. À la suite de cet arrêt, le Maroc annonce le 25 février 2016 la suspension de ses contacts avec l'Union européenne.
    Mohamed Abdelaziz, alors secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, meurt le 31 mai 2016 des suites d'un cancer du poumon. Il est remplacé le 9 juillet 2016 par Brahim Ghali.

    Négociation et médiation

    Bachir Dkhil, un des fondateurs du Polisario, au Parlement européen.
    Le 29 avril 2007, le Polisario se dit prêt à négocier directement avec le Maroc sur le conflit les opposant au Sahara occidental, d'après une déclaration de Mohamed Beïssat, représentant du Polisario à Alger.
    Le 6 juin 2008, un séminaire scientifique sur la médiation a été organisé à Rabat. D'initiative privée, ce séminaire a été l'occasion d'une intervention du président de la chambre professionnelle de la médiation et de la négociation qui a indiqué que les parties devaient chacune savoir ce qu'elle souhaitait livrer en héritage à leurs enfants : une situation de guerre ou une situation pacifiée et favorable à l'épanouissement de tous. Insistant sur le fait que dans une situation pareille, c'est au plus fort de faire le plus d'effort, il a mis en évidence différents aspects favorables de la proposition marocaine pour résoudre ce conflit de trente ans : "compte tenu de l'évolution du monde aujourd'hui, la solution marocaine apparaît la meilleure des solutions possibles. Il appartiendrait néanmoins maintenant aux parties, en conscience et responsabilité, de s'asseoir autour de la table et d'identifier ce qui dans leurs relations est la cause de la persistance de ce conflit."
    Un rapport de l'Union européenne daté de 2007, rendu public en janvier 2015, révèle le détournement des aides alimentaires fournies par le Service européen pour l’aide humanitaire (ECHO) aux réfugiés sahraouis des camps de Tindouf en Algérie, administrés par le Front Polisario : selon l’enquête de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF), des produits de moindre qualité sont substitués à ceux fournis par l’aide internationale, lesquels sont ensuite revendus. L'OLAF met aussi en évidence que « les produits d’un élevage de volailles financé par l’aide internationale sont vendus et non donnés aux réfugiés ». Le rapport souligne enfin qu'« une des raisons qui ont rendu ces détournements possibles est la surestimation du nombre des réfugiés et donc des aides fournies. » En effet, suite au rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), la Commission européenne a estimé que seuls 90 000 Sahraouis sont installés dans les camps de Tindouf et non 155 000 comme le prétendent les autorités algériennes et les Polisariens.

    wikipédia

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