Pépé le Moko
Pépé le Moko
Proposé par Ali GADARI
Pépé le Moko
Réalisation | Julien Duvivier |
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Scénario | Henri La Barthe d'après le roman de Henri La Barthe |
Acteurs principaux | Jean Gabin |
Sociétés de production | Paris Film |
Pays d’origine | France |
Genre | Film policier |
Durée | 94 minutes |
Sortie | 1937 |
Synopsis
La police cherche à coincer le caïd du milieu parisien Pépé le Moko, réfugié dans la Casbah d'Alger avec sa bande. Il y est intouchable, mais ne peut en sortir sans se faire arrêter. Sa vie bascule le jour où il tombe amoureux de Gaby, une jeune femme demi-mondaine, entretenue par un homme riche, passée là en touriste, représentant tout ce que la Casbah n'est pas : parisienne et sophistiquée. Cette relation est jalousée par Inès, maîtresse de Pépé. L'inspecteur Slimane, lui, suit tout cela très attentivement : il compte sur les conséquences de ce triangle amoureux pour faire sortir le caïd de sa planque et le tuer.
Fiche technique
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Distribution
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Étymologie du titre
Moko est un mot d'argot issu de l'expression provençale amb aquò (avec ça) (prononcé approximativement «'m'oco» à Toulon) désignant un marin de la Marine nationale naviguant en Méditerranée, dont le port d'attache est Toulon. S'écrit plus généralement moco.
Autour du film
- Le film emprunte de nombreux éléments au Scarface de Howard Hawks, notamment le fait d'attribuer à chacun des acolytes du truand un tic très marqué. L'ambiance des deux films et le caractère des héros n'ont cependant aucun rapport.
- Reprises : Pépé le Moko fut ensuite adapté en 1938, sous le titre Algiers par John Cromwell, puis en 1948, sous le titre Casbah par John Berry.
- En 1949, le célèbre acteur comique italien Totò prit la place de Jean Gabin dans un film parodique : Totò le Moko, de Carlo Ludovico Bragaglia.
- Pépé le Moko a par ailleurs eu une influence déterminante sur Casablanca.
- La grande chanteuse Fréhel joue le rôle d'une chanteuse oubliée du public — ce qu'elle est au moment du film — et y interprète Où est-il donc ?, une chanson nostalgique qui évoque Paris ; Jean Gabin interprète lui-même dans ce film une chanson d'amour de ses débuts dans le music-hall à la Maurice Chevalier.
- Faux raccord remarqué : vers le milieu de l'histoire, quand Pépé le Moko porte une chemise sombre, quand sa veste s'écarte, on a le temps de voir les initiales "J.G." (Jean Gabin).
Réception critique
- « Pépé le Moko, c'est l'installation officielle, dans le cinéma français d'avant-guerre, du romantisme des êtres en marge, de la mythologie de l'échec. C'est de la poésie populiste à fleur de peau : mauvais garçons, filles de joie, alcool, cafard et fleur bleue ». (Jacques Siclier)
Dans une interview donnée en 1999 sur sa cinémathèque imaginaire, le cinéaste Jean-Pierre Mocky cite Pépé le Moko : « Dans les films français, Pépé le Moko de Julien Duvivier est pour moi un film phare. Il appartient aux films interprétés par des acteurs qui aujourd’hui n’existent plus, c’est-à-dire les seconds rôles qui pourraient être des premiers rôles. ».
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