Guerre du Sahara occidental







            Guerre du Sahara occidental

                                                      Proposé par Ali GADARI





Guerre du Sahara occidental
Description de cette image, également commentée ci-après
Frontière actuelle entre le territoire contrôlé par le Maroc et celui contrôlé par le Polisario à Tifariti.
Informations générales
Date1975-1991
LieuMarocMauritanie et Sahara occidental
Issuecessez-le-feu du 
Changements territoriaux80 % du territoire est contrôlé par le Maroc
20 % par le Front Polisario
Belligérants
Drapeau du Maroc Maroc (1975-1991)
Drapeau de la Mauritanie Mauritanie
(1975-1979)
Drapeau de la France France
(1977-1978 : implication)
Drapeau du Sahara occidental Front Polisario, puis
Drapeau du Sahara occidental RASD
(1975-1991)
Drapeau de l'Algérie Algérie
(jan.-fev. 1976 : implication
1976-1991 : soutien logistique)
Drapeau de la Libye Jamahiriya arabe libyenne
(1975-1984 : soutien logistique)
Commandants
Drapeau du Maroc Hassan II
Drapeau du Maroc Ahmed Dlimi
Drapeau du Maroc Abdelaziz Bennani
Drapeau du Maroc Mohamed Abrouk
Drapeau de la Mauritanie Moktar Ould Daddah
Drapeau de la Mauritanie Moustapha Ould Mohamed Saleck
Drapeau de la Mauritanie Mohamed Khouna Ould Haidalla
Drapeau du Sahara occidental Mohamed Abdelaziz
Drapeau du Sahara occidental El-Ouali Moustapha Sayed
Drapeau du Sahara occidental Lahbib Ayoub
Drapeau du Sahara occidental Brahim Ghali
Drapeau de l'Algérie Houari Boumédiène
Drapeau de la Libye Mouammar Kadhafi
Pertes
Drapeau du MarocPlus de 6 000-10 000 morts1
2 300 capturés2
Drapeau de la Mauritanie
2 000 morts
Drapeau du Sahara occidental
4 000 morts
200 capturés
Guerre du Sahara occidental
Batailles
1975
Farsia, Dcheira, Haouza et Mahbes · Lagouira (en)

1976
Argoub · Amgala 1 · Amgala 2 · Aousserd · Laâyoune ·Tarfaya · Bir Moghreïn 1 · Zouerate · Bir Moghreïn 2 ·Bir Moghreïn 3 · Nouakchott

1977-1978
Offensive du Martyr-El-Ouali (Amgala · Tifariti ·Zouerate · Nouakchott · Haouza) · Opération Lamantin

1979
Tan-Tan · Assa · Bir Anzarane · Lebouirate · Smara ·Lemgat · Mahbès · Boukraa · Opération Ouhoud

1980
Siège de Zag (Opération Iman) · Boujdour · Akka ·Tata · Ras-el-Khanfra · Ras-Lahmira

1981
Guelta Zemmour (mars) · Oum Ghreid · Smara ·Guelta Zemmour (oct)

1982
Ras-el-Khanfra

1983
Lemsied · Smara

1984-1985
Z'Moul Niran · Mahbès

1987-1991
Mahbès · Farsia · Farsia et Oum Dreyga (en) ·Guelta Zemmour · Haouza · Amgala ·Offensive de Tifariti (en)
La guerre du Sahara occidental qui s'est déroulée entre 1975 et 1991 est un conflit militaire opposant le Maroc et la Mauritanie au Front Polisario, sur le territoire du Sahara occidental. La guerre éclate à la suite du retrait de l'Espagne du Sahara espagnol, qu'elle avait convenu de céder au Maroc et à la Mauritanie lors des accords de Madrid. Le Front Polisario, un mouvement indépendantiste sahraoui qui avait lutté contre l'occupation espagnole, se retourne contre le Maroc (qui a également lutté contre l'occupant espagnol depuis son indépendance en 1956) et la Mauritanie, avec le soutien de l'Algérie et la Libye. En 1979, le Front Polisario contraint la Mauritanie à accepter un accord de paix. Le Maroc et le Polisario signent un accord de cessez-le-feu en 1991, préalable à un référendum d'autodétermination. Ce référendum n'a toujours pas eu lieu ; le Maroc contrôle 80 % du territoire du Sahara occidental, tandis que le Polisario en contrôle 20 %4. Ce conflit aurait causé la mort de plus de 16 000 personnes.

    Contexte historique, géographique et politique

    Colonisation espagnole


    Carte du Nord du Maroc indiquant les territoires sous protectorat espagnol.
    En 1859, l'Espagne déclenche la seconde guerre du Maroc contre le Maroc, la guerre se termine par une victoire de l'Espagne lors des batailles de Sierra de Bullones le , de Castillejos le , de Tétouan le  et de Wad-Ras le . Le Maroc est contraint de signer avec l’Espagne le  le traité de Wad-Ras, dont les conditions lui sont très défavorables.
    Les premières incursions espagnoles au Sahara occidental après avoir été chassés par les Saadiens en 1524, eurent lieu en 1881 lorsque la Sociedad Pesquerías Canario-Africanas construit un débarcadère sur la pointe Durnford, à l'emplacement de Villa Cisneros. En 1884, l'Espagne colonise le Sahara occidentalqui devient alors une colonie malgré une résistance de quelques tribus sarahouies aidées matériellement par le sultan du Maroc Hassan Ier du Maroc. Mais en vérité c'est seulement le Río de Oro qui fut colonisé, c'est seulement en 1887 que la totalité du Sahara occidental est colonisée. À partir de 1885, l’Espagne poste à Villa Cisneros une petite garnison de 25 soldats qui fut rapidement pillée le 24 mars 1887.
    Le domaine espagnol se composait de deux régions actuelles du Maroc, géographiquement disjointes : les régions du Rif et Yebala au nord du Maroc ; et Tarfaya, en bordure du Sahara espagnol s'étendant au sud jusqu'à la Mauritanie, et avec le fleuve Draa comme frontière au nord. Huit mois avant la conférence de Berlin, la France avait établi son protectorat sur la plus grande partie de l'actuel Maroc, concédant à l'Espagne plus une zone d'influence qu'un réel protectorat. Toutefois, la création d'une administration coloniale sur le territoire du protectorat dans le Rif ne se produira pas avant 1927 à la suite de la guerre du rif, lorsque la région a été pacifiée. Le protectorat a duré jusqu'au 7 avril 1956.

    La thèse du Grand Maroc


    Carte du « Grand Maroc » revendiqué par l'Istiqlal.
    Le Grand Maroc est un concept développé par le gouvernement marocain principalement par l'Istiqlal dans les années 1950 et 1960. À la suite de la guerre des sables le Maroc abandonne ses revendications sur une partie du Sahara algérien, puis renoncera et reconnaîtra la Mauritanie en 1969. Sa dernière préoccupation sera le Sahara occidental.

    Guerre d'Ifni[modifier | modifier le code]

    Après l'indépendance du Maroc en 1956, l'armée de libération marocaine est fondée afin de libérer les territoires sous contrôle espagnol et français (IfniTarfaya et le Sahara occidental) : c'est ce que l'on appelle la « guerre d'Ifni ».
    En février 1958, les troupes franco-espagnoles ont lancé une offensive de grande envergure qui a permis de démanteler l'Armée de libération marocaine au Sahara occidental. Pour la première fois, des attaques aériennes ont été lancées, la France et l'Espagne déployant 130 appareils (60 espagnols et 70 français). Sur le sol sont intervenus 9000 soldats espagnols et 5000 français. Le lieutenant-général Lopez Valencia, capitaine général des îles Canaries, commandait les forces espagnoles.
    Attaquée par air et au sol, l'Armée de libération marocaine a déploré 150 morts. Le 10 février, l’armée espagnole organisée en colonne motorisée a expulsé les Marocains qui occupaient Edchera puis Tafudrart et Smara. Le 2 avril, des accords sont signés entre le gouvernement espagnol et le Maroc. Celui-ci obtient la région de Tarfaya (Cap Juby), entre le Drâa et le parallèle 27º 40', à l'exclusion de Sidi Ifni et du reste du Sahara espagnol.
    L'Espagne a rétrocédé Ifni au Maroc en 1969, conformément à la résolution 2072 de l'Organisation des Nations unies (1965), qui appelle à la décolonisation d'Ifni et du Sahara occidental. Mais elle parvient toutefois à conserver le Sahara occidental jusqu'au début de la marche Verte (1975).

    Premiers mouvements sahraouis

    Après la guerre d'Ifni de 1957-1958, il faudra attendre plusieurs années avant la reconstitution de nouveaux mouvements indépendantistes ou pro-marocain.
    Le premier mouvement indépendantiste, le Frente de Liberacíon del Sahara bajo Dominacíon Española, est fondé en 1966 mais il n'entreprend aucune action.
    Mohammed Bassiri un sahraoui ayant passé ses études au Maroc crée en 1967 le Harakat Tahrir Saqia al-Hamra wa Wadi al-Dhahab (mouvement de libération du Seguia el-Hamra et Oued ed-Dahab), précurseur pacifique du Polisario.
    En 1969Mohammed R'guibi alias Edouard Moha fonde le Mouvement révolutionnaire des hommes bleus à Rabat qui se rattache au Maroc.

    Démographie du Sahara espagnol

    Avant le conflit, en 1967, le nombre d'habitants dans les trois principales villes du Sahara occidental était estimé à 23 458 personnes, En 1970, le recensement espagnol indiquait que le nombre d'habitants à Lâayoune et Villa Cisneros était d'environ 30 740 habitants, sans compter Smara. Puis, un an avant le début du conflit, en 1974, le nombre d'habitants en comptant les trois principales villes était de 41 207 habitants, Il faut également noter que durant ces années, l'urbanisation était très faible, et la plupart des habitants étaient des nomades organisés en tribus. Selon le recensement espagnol de 1974, le Sahara Espagnol est peuplé de 74000 personnes.
    Démographie des principales villes du Sahara espagnol de 1967 à 1974
    Années196719701974
    Lâayoune15 75824 04829 499
    Smara2 130?7 295
    Villa Cisneros5 5706 6925 413
    Total23 45830 74041 207

    Les tribus sahraouies

    Composition tribale de la population du Sahara occidental selon le recensement espagnol de 197412
    •      Tekna (31,4 %)
    •      Reguibat (28,4 %)
    •      O. Delim (15,6 %)
    •      O. Tidrarine (12,2 %)
    •      Laarossiyen (6,1 %)
    •      Ahl Ma' el-Aynayn (3,4 %)
    •      Autres tribus (2,9 %)
    On distingue au sein des populations du Sahara occidental trois grands groupes tribaux : les Reguibat et les Tekna, d'origine sanhajienne, et les Ouled Delim, d'origine arabe maqilienne. À ces trois grands groupes s'ajoutent deux tribus sanhajiennes d'importance moyenne, les Ouled Tidrarin et les Laarousyin, ainsi que la confédération maraboutique des Ahl Ma El Aïnin, axée autour des disciples et des descendants du Cheikh Ma El Aïnin Les différentes tribus sont elles-mêmes composées d'un nombre variable de fractions.
    Le territoire compte également plusieurs tribus numériquement beaucoup moins importantes tel les Ouled Bou SbaaImraguensFilalasTadjakantChekarnaTaoubbaltLemyarChenagla et Mejjat, dont certaines constituent des « tribus satellites » gravitant autour d'autres tribus plus importantes, tel les Mejjat, Aït Hassin, Fouikat, Chenagla et Lemyar qui gravitent autour des Tekna de l'ouest, ou les Aït Noss autour des Tekna de l'est13.
    Les Haratins constituent un cas à part. En 1993 environ un tiers des Sahraouis appartenaient à ce groupe parfois plutôt décrit comme une caste. Les Haratins sont des descendants d'esclaves qui servaient de domestiques ou de gardiens de troupeaux aux nomades comme les Bella chez les Touaregs

    Forces en présences

    Maroc

    En 1979Ahmed Dlimi est chargé de commander les troupes marocaines jusqu'à sa mort en 1983, il sera remplacé par Abdelaziz Bennani. Les forces marocaines sont composées des forces armées royales et des forces auxiliaires marocaines. En 1976, les troupes marocaines totalisaient 30 000 soldats. En 1980 ce chiffre a doublé, et est passé à 60 000, et en 1988 l’effectif des forces marocaines atteint plus de 150 000 hommes
    Effectifs des forces marocaines de 1976 à 1988
    Dates197619801988
    Effectifs30 00060 000150 000

    Mauritanie

    En 1976, l'armée mauritanienne était composée de 3 000 à 5 000 hommes, un an plus tard son effectif avait triplé puis en 1979 elle disposait de plus de 18 000 soldats. La guerre augmenta les dépenses de défense (les effectifs de l’armée passèrent de 2 000 à 18 000 hommes entre 1976 et 1978 et représentaient 60 % du budget national à un moment où les actions du front Polisario faisaient diminuer les exportations de minerai de fer) et permit l’intervention militaire du Maroc (avec plus de 9 000 hommes stationnés dans les zones économiquement vitales du pays) et de la France.
    Effectifs des forces armées mauritaniennes de 1976 à 1978
    Dates197619771978
    Effectifs3 000-5 00015 00018 000

    Polisario

    Au début de 1975, les troupes du Polisario étaient composées seulement de quelques centaines d'hommes entraînés et enrôlés dans des groupes de guérilla avant octobre 1975. Mais presque tous les soldats sahraouis des Tropas Nomadas et de la Police territoriale, soit au total environ un millier d'hommes bien entraînés, rejoignirent les forces du front Polisario lorsqu'ils furent renvoyés de leurs unités sur ordre du général Gomez de Salazar, fin octobre. En 1976 le Polisario était composé au total de plus de 5 000 combattants. En 1979, Il est composé de 12000 combattants. En 1980, le Polisario est au plus haut et son effectif avait triplé de 15000 hommes L'effectif de l'armée populaire de libération sahraouie est estimé en 1988 à 8000 soldats. En 1991, le Polisario est au plus bas avec seulement 2 à 6000 hommes
    Effectifs de l'armée populaire de libération sahraouie de 1976 à 1991
    Dates19761979198019881991
    Effectifs5 00012 00015 0008 0002 000-6000

    Armement et tactique

    Front Polisario

    En 1972, Kadhafi demande à la Mauritanie d'armer le Polisario pour aider à fonder un mouvement de libération du Sahara, Mokhtar Ould Daddah refusera. Dès 1973, lors de la création du Polisario, la Libye offre des armes légères qui serviront à attaquer les premières garnisons espagnoles.
    C'est en 1975 que l'Algérie commencera à armer le Front Polisario et également en 1976 que cet apport deviendra massif L'Algérie offre également des canons de 122 mm, tout le carburant nécessaire et la base arrière de Tindouf tandis que la Libye livre des transporteurs de troupes, des missiles et des roquettes.
    Dans les années 1980, la Yougoslavie et la Corée du Nord offrent des armes dont des SAM-6 et des SAM-7 que le Polisario utilisera en mars 1981 pour abattre un transporteur de troupes C 130, deux bombardiers F-5 et un hélicoptère. Le Polisario disposait également des chars T-54 puis 55 et T-62.
    La tactique du Polisario, est très simple, elle compte sur sa mobilité et sa connaissance du terrain également appelée rezzous, elle consiste à attaquer grâce à des colonnes rapides des postes militaires, villes et de se replier rapidement vers Tindouf en cas de danger. Mais après que les Français ont lancé l'opération Lamentin, le Polisario est obligé de changer de tactique sur le front mauritanien pour une tactique de harcèlements et de sabotages. Elle continuera cependant ses rezzous contre le Maroc jusqu’à la construction du mur des sables car elle sera obligée pour passer le mur d'utiliser des chars lourds pour tenter des percées qui seront toutes repoussées

    Maroc


    Dassault Mirage F1 français, mise en service par la France en 1973, La France a vendu 24 de ces engins au Maroc.
    Le Maroc possède une armée conventionnelle, avec un matériel trop lourd pour le terrain, elle compte d’abord sur son aviation. Les troupes marocaines ne connaissent pas le terrain où elles combattent car ses soldats sont majoritairement des « paysans du Rif ou de l'Atlas »
    Au début de la guerre, le Maroc disposait de chars T-54AMX-13 et M48 Patton, de transports de troupes blindés OT-64 SKOTM-113 et AMX-VCI. Jusqu'en 1989, le Maroc reçoit des blindés OT-62 TOPAS (en) et des missiles SA-7 égyptiens, des chars SK-105 Kürassier autrichiens, des AML, des VAB et AMX-10 RC françaiset des M113 et chars M48 américains supplémentaires. L'Afrique du Sud, alors sous régime de l'apartheid, livrera des blindés légers Eland Mk 6 et des Ratel en 1980-1981. La Roumanie et l'URSS fourniront également des armes légères au Maroc
    La France de Valéry Giscard d'Estaing avait vendu plus de 24 mirages F1 au Maroc pendant le conflit.
    Dans les années 81-82, les États-Unis vont fortement accroître leur aide au Maroc. Cette aide se résumera entre autres à une importante livraison de matériel militaire, à la suite des accords passés entre le Maroc et les États-Unis.

    Événements menant au conflit

    Premiers raids marocains au Sahara Espagnol


    Le général Franco en 1969
    Dès 1974, Hassan II charge Ahmed Dlimi de commencer les premières opérations dans le but de faire pression sur l'Espagne pour qu'elle décolonise le Sahara
    Le 10 mai 1973, après la création du Front Polisario successeur du mouvement de libération du Seguia el-Hamra et Oued ed-Dahab de Mohammed Bassiri, le Maroc crée en 1975 le Front pour la Libération et l'Unité qui attaque les garnisons espagnoles au nord de la Saguiet el-Hamra
    À partir de 1974, Dlimi et ses hommes tenteront des incursions éclair dans le Sahara contrôlé par l’Espagne. Le , les premières troupes marocaines passèrent la frontière et se dirigèrent vers Jdiriya, Haousa et Farsia, trois des avant-postes évacués par l'armée espagnole
    En 1975, pratiquement en même temps que la Marche verte, Dlimi entame l’opération Ouhoud, du nom d’une célèbre guerre sainte de la première ère islamique. Pendant le déroulement de la Marche verte vers Laâyoune, l'armée marocaine réussit à pénétrer au Sahara en douce, à plus de 100 km à l’est, en « raflant » au passage les postes de Farsia, Jdiriya, Hawza et plus tard, Mahbes ils réussissent à nettoyer tout le secteur de Smara sans combats
    Le 15 juin 1975Hassan II déclare à Rabat que la reprise du Sahara occidental représente une question de vie ou de mort.

    Avis consultatif du 16 octobre 1975

    Un avis consultatif de la Cour internationale de justice rendu public en 1975 confirme d'une part l'existence « de liens juridiques d'allégeance entre le sultan du Maroc et certaines des tribus vivant sur le territoire du Sahara occidental », mais ne confirme l'existence « d'aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d'une part, le Royaume du Maroc ou l'ensemble mauritanien d'autre part », et avalise la solution d'un référendum d'autodétermination

    Marche verte et décolonisation du Sahara occidental


    Un billet de 100 dirhamscommémorant la Marche Verte.
    Le , le Maroc organise une marche pacifique, nommée « Marche verte » et qui réunit 350 000 civils Marocains portant chacun un Coran et un drapeau marocain pour prendre possession du Sahara occidental, le coran se voulait un symbole pacifique de l’action de récupération, alors que le drapeau traduisait un signe indicateur de l’appartenance de ce territoire au Maroc, le général Franco de son lit de mort a donné l'ordre de ne pas tirer sur les marcheurs L'Espagne se voit contrainte d'abandonner le territoire et signe les Accords de Madrid avec le Maroc et la Mauritanie. Cet accord a pour but de partager le Sahara occidental entre deux tiers pour le Maroc et un tiers pour la Mauritanie

    Création du Front Polisario et guérilla du Polisario contre les Espagnols (1973-1975)


    Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique entre 1976 et sa mort en 2016 succédant El-Ouali Moustapha Sayed à la suite de sa mort par balle lors d'un raid en Mauritanie.
    Le , le Polisario est formé à Zouérate (Mauritanie) par El-Ouali Moustapha SayedBachir Moustapha SayedLahbib AyoubMohamed AbdelazizOmar HadramiMahfoud Ali BeibaMohamed Lamine Ould Ahmed et Mohamed Lamine Ould Bouhali dans le but de mettre fin à l'occupation espagnole du Sahara occidental
    Le 20 mai de la même année, le front Polisario attaque le poste de police espagnol d'El Khanga et signifie par ce geste, l’ouverture des hostilités vis-à-vis de l’occupation et pour la fierté nationale
    Le 30 septembre 1973Lahbib Ayoub à la tête d’une colonne hétéroclite armée de fusils dépareillés, lance une attaque couronnée de succès contre un poste espagnol, du côté d’Amgala. Le 2 novembre 1974, Le Polisario s'empare de Lagouira sans combat.

    Déroulement du conflit

    Occupation du terrain par le Maroc et la Mauritanie (1975-1976)


    Hassan II en 1978.
    Juste après l'accords de Madrid, la Mauritanie et le Maroc commencent l'invasion du territoire.
    Le 27 novembre les troupes marocaines s'emparent de Smara et le 11 décembre de Laayoune. Le 20 décembre, les troupes de Mokhtar Ould Daddah s'emparent de Tichla et de Lagouira.
    En décembre 1975Lahbib Ayoub et plusieurs de ses combattants mènent un raid éclair contre les premiers bataillons marocains chargés de « récupérer » le Sahara, du côté de Haouza.
    Le 9 janvier, les dernières troupes espagnoles quittent Laâyoune tandis que les troupes marocaines arrivent à Dakhla (Villa Cisneros). Le 12 janvier, elles sont rejointes par les troupes mauritaniennes et les derniers soldats espagnols quittent le territoire.
    Au début de 1976, la Mauritanie contrôle théoriquement le tiers-sud du Sahara et le Maroc les deux tiers nord.

    Première et deuxième bataille d'Amgala

    En janvier 1976, l'Algérie décide de participer au conflit et s'avance jusqu'à Amgala, à plus de 300 km à l'ouest de sa frontière avec le Sahara Occidendal. Le 27 janvier, l'armée marocaine attaque les troupes algériennes, c'est la première bataille d'Amgala qui dure du 27 au 29 janvier 1976. La confrontation qui s'est déroulée dans l'oasis d'Amgala, entre les forces marocaines et algériennes, montre le soutien actif de l'Algérie vis-à-vis du Front Polisario.
    Deux semaines plus tard, le 14 février, le Polisario, soutenu par l'Algérie, attaque les troupes marocaines et reprend Amgala. Cette deuxième bataille d'Amgala est la dernière bataille juste avant une guerre sans front et une guerre d'embuscade entre les principaux belligérants qui sont le Maroc et le Front Polisario, l'Algérie se retirera également du conflit après cette bataille

    Harcèlement du Polisario (1976-1980)

    Le  le Front Polisario, parti politique sahraoui, proclame la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Bir Lehlou au lendemain du retrait de l'armée espagnole du territoire. Les partisans du Front Polisario attaquent les forces marocaines et mauritaniennes par des incursions éclairs (guérilla), car celui-ci les considère comme des forces d'occupation.
    En 1976, 10 000 réfugiés sahraouis quittent le pays pour les camps de Tindouf fuyant la guerre.
    Le 21 janvier, l'armée de l'air marocaine perd un avion, un Northrop F-5 de fabrication américaine, près d'Aïn Ben Tili et trois jours plus tard, le poste tombe aux mains du Polisario. Les Mauritaniens le reprennent le 14 février
    Le 24 avril 1976, Le Polisario réussit à lancer plusieurs tirs de mortier dans le centre d'El-Aïoun
    Le 9 juin, El Ouali, le fondateur du Polisario, meurt lors d'un raid sur la capitale mauritanienne. Il est remplacé par Mohamed Abdelaziz.
    Le 1er mai 1977, les troupes du Polisario commandées par Lahbib Ayoub attaquent la cité minière de Zouerate, où vivent plusieurs centaines de coopérants français et leurs familles; deux Français trouvent la mort et six autres sont capturés. Ils sont libérés huit mois plus tard, le 23 décembre 1977 et confiés au secrétaire général de l'ONU, Kurt Waldheim.
    Le 13 mai, Hassan II et Ould Daddah signent un accord de défense mutuelle et créent un haut commandement mixte. Plus de 9000 soldats marocains occupent les principales villes mauritaniennes pour faire face au Polisario. Cela n'empêche pas le palais présidentiel à Nouakchott d'être bombardé. La Mauritanie demande de l'aide à la France
    Entre le 26 et 27 septembre de violents combats ont lieu à Haouza entre le Maroc et le Front polisario qui finit par s'en emparer.
    Le 4 novembre, le point d'eau de Birgandus situé à quelques kilomètres de la voie ferrée au nord de Nouadhibou est attaqué par le Polisario Le 7 novembre, une colonne forte de 50 véhicules du Polisario attaque et prend le contrôle d'un poste mauritanien au nord-est d'Atar. Le 22, une autre colonne composée de 50 véhicules attaque le train minéralier de Touagil. Le 23 novembre 1977, La France lance l’opération Lamentin qui décide le bombardement de trois positions du Polisario en Mauritanie et commence à aider également les troupes mauritaniennes.
    Le 2 décembre, le poste mauritanien de Banou Lanouar sur la voie ferrée est attaqué par une colonne du Polisario qui l’occupe pendant 3 heures avant de se replier vers le nord-est en capturant quelques soldats mauritaniens. Le 12, les troupes françaises ont le feu vert pour détruire une colonne estimée à 50 véhicules, à la suite de l'attaque de ces derniers contre le train minéralier qui se situe au sud de Zouerate, plusieurs soldats mauritaniens sont tués. Les Français poursuivent cette colonne du Polisario qui se disperse pour rendre la tache difficile aux Français, finalement un quart de la colonne est détruite et l'armée mauritanienne réussit à libérer 13 des siens. Le 18 décembre, après l'attaque du poste Tméimichatt par une colonne composée de plus de 50 véhicules, trois patrouilles de Jaguars français stationnés à Dakar interviennent et détruisent la moitié de la colonne. L'armée mauritanienne récupère un important matériel militaire.
    Le 12 janvier 1978, après l'attaque du Polisario sur le poste de Choum, l'aviation française repère une colonne composée d'une trentaine de véhicules se repliant vers le nord sans avoir l'autorisation de la détruire46. Le 25 janvier, les Mauritaniens réussissent difficilement à repousser une attaque du Polisario contre la garnison de Touagil, le 2 octobre les Mauritaniens repoussent encore avec succès le Polisario qui tentait de prendre le contrôle de Tichla, puis le 28 les Sarahouis subissent un nouvel échec à Touagil
    Le 25 mars 1978 une colonne mauritanienne, qui bénéficie de l'appui des forces françaises en Mauritanie dans le cadre de l'opération Lamentin, intercepte des unités du Polisario vers la voie ferrée dans la région de Zouerate.
    le 3 mai 1978, un convoi d'une quarantaine de véhicule saharaouis est accroché par l'armée Mauritanienne au sud du sahara espagnol, les jaguars interviennent détruisant une dizaine de véhicules, le lendemain 4 mai le reste de la colonne est regroupé dans les contreforts d'une vallée et les jaguars frappent à nouveau. Les véhicules survivants à ces attaques parviennent à s'échapper dans la nuit malgré les troupes mauritaniennes les encerclant!]
    En 1979 la Mauritanie déclare un cessez-le-feu unilatéral à l'encontre du Front Polisario à cause du putsch militaire qui renverse l'ancien président Moktar Ould Daddah un an auparavant, ce qui neutralise la Mauritanie dans ce conflit. Le Maroc est désormais son principal ennemi. Avec le retrait de Nouakchott, le Maroc se retrouve avec un territoire de près de 270 000 km2 à sécuriser. Le Maroc commence également à annexer la partie sud du Sahara. Le 11 août, il est à Dakhla. Le 14, il commence à sécuriser la province.
    En janvier 1979, les troupes du front Polisario commandées par Lahbib Ayoub attaquent et occupent, pendant plus de cinq heures Tan-Tan avec plus de 1700 hommes

    Le 11 août 1979, plus de 3000 hommes et 500 véhicules du Polisario attaquent la garnison de Bir Anzarane. Cette bataille se termine par une victoire marocaine. Le 24 août 1979, la base de Lebouirate, au sud du Maroc, est prise par le Polisario qui détruit une cinquantaine de blindés.
    Du 6 au 7 octobre, le Polisario attaque la garnison de Smara défendue par 6000 soldats marocains, l'attaque est finalement repoussée. Le 14 octobre l'ALPS s'empare de Mahbès, la dernière et unique base marocaine entre l'Algérie et Smara, protégée par 780 hommes.
    Du 1 au 12 mars 1980, le Polisario inflige une sévère défaite aux forces armées marocaines dans le Djebel Ouarkziz et les pousse à adopter une nouvelle stratégie

    Construction du mur des sables et l'enlisement du conflit (1980-1987)


    Étapes de construction du mur marocain.
    Dès 1979, l’idée d’un mur de défense s’impose comme une évidence pour les autorités marocaines.
    En 1980, le Maroc commence la construction du mur des sables de plus de 2 720 km, protégé par plus de 100 000 soldats, également par des champs de mines, des remblais, des tranchées, des radars Rasura de surveillance rapprochée de plus de 50 kilomètres de portée, des portillons électroniques et des Northrop F5.
    Lors de sa construction, les rumeurs les plus folles ont circulé à propos du mur. En fait c’est une réalisation du génie militaire marocain à 100 %. Ce mur provoque l'enlisement du conflit.
    Ahmed Dlimi s’appuie sur ses trois colonnes blindées, Ouhoud, Arak et Zellaqa, fortes de 20 000 hommes chacune, pour creuser des sillons à travers le Sahara.
    Août 1980, le premier mur est en construction, qui protège le triangle névralgique Boucraâ-Smara-Boujdour, ce mur sera construit en juin 1982 malgré plusieurs attaques du Polisario.
    En 1982, la RASD est admise à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), dont le Maroc se retirera deux ans plus tard.
    En janvier 1983, Dlimi meurt d'un accident de voiture selon les sources marocaines mais d’après certaines sources il a été tué après avoir essayé d'organiser un coup d'État contre le roi Hassan II, ou parce qu'il était devenu trop puissant, ayant été de ce fait une menace pour la monarchie marocaineHassan II charge Abdelaziz Bennani de remplacer Ahmed Dlimi au poste de commandant militaire de la zone sud, il peut également compter sur Driss BenaïssaMohamed Abrouk ou le colonel Britel pour terminer la construction du mur des sables.
    Le 2 décembre 1985, l’assemblée générale de l'ONU adopte une résolution réaffirmant la nécessité de négociations directes entre le Maroc et le Front PolisarioPérez de Cuellar est chargé de proposer des solutions de paix vu que l'OUA a échoué en acceptant le Front Polisario dans l'organisation.
    En printemps 1986, des pourparlers indirects ont lieu entre le Maroc et le Front Polisario à New York, ils échouent en raison de divergences de fond sur le référendum, le Polisario exigeant le retrait des troupes et de l'administration marocaines avant la tenue de référendum.
    En avril 1987, le sixième et dernier mur, celui qui longe la frontière avec la Mauritanie, est enfin terminé. Il protège aussi Tichla et Aousserd dans l’est de la province d’Oued Eddahab.

    Après la construction du mur (1987-1991)

    En février, mars et novembre 1987, le Polisario effectue plusieurs raids le long du mur qui va maintenant de M’hamid El Ghizlane à Guergarat, à 55 km au nord de Lagouira, pour éprouver les défenses marocaines soumises à rude épreuve.
    En , une commission technique de l'ONU, de dix-neuf experts visite le Sahara occidental pour y enquêter sur les conditions matérielles d'un éventuel référendum
    Le 16 mai 1988, les relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie se rétablissent.
    Le Secrétaire général de l'ONU et l'envoyé spécial du Président de l'OUA présentent le 11 août 1988, au Ministre des Affaires étrangères du Maroc et aux représentants du Front Polisario, une solution de paix sous le concept "proposition de règlement dont l'objectif premier est l'organisation du référendum d'autodétermination". Le 30 août 1988, le Maroc et le Front Polisario, accepte, ce "plan" et entame des rencontres
    le 11 décembre 1988, le Polisario abat un avion américain par erreur. Durant la même année une révolte ouverte a explosé dans les camps de Tindouf. Une de ses conséquences sera le ralliement de 6 membres de la direction du Polisario, dont Omar Hadrami.
    Hassan II a confirmé, le 16 janvier 1989, aux dirigeants des principaux partis politiques marocains que le Maroc ne céderait "aucun pouce de son territoire"
    Depuis la construction du mur des sables, le Polisario tente toujours de s'adapter à des confrontations conventionnelles auxquelles le mur, désormais achevé, l’oblige. Ayoub opère par concentration de blindés. Les derniers combats significatifs auront lieu à Gueltat Zemmour, en octobre 1989, en janvier et en novembre 1990 où le Polisario laissera près de 100 morts sur le terrain
    En novembre 1989, le roi Hassan II reçoit une délégation du Polisario. La paix des braves n’aura pas lieu, le Polisario persistant à revendiquer l'indépendance alors que le Maroc ne veut accorder qu'une autonomie interne
    En mai 1991, le roi Hassan II et le président Chadli Bendjedid se réconcilient à Oran. Les frontières algéro-marocaines sont rouvertes. L'Algérie retire son appui militaire et financier au Polisario.
    Un cessez-le-feu sera signé le  entre les deux parties sous l'égide de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    Bilan

    La guerre du Sahara occidental a causé plus de 16000 morts

    Maroc

    Les pertes marocaines entre 1975 et 1987 sont évalués à 7 000 morts[. Mais selon le Polisario, les pertes de l'armée marocaine sont évaluées à 1/10 de son effectif. 40 000 soldats au moins se trouvent pratiquement cloués au sol dans le sud marocain, sur le territoire de la R.A.S.D. et en Mauritanie selon les responsables du Front Polisario Mais le bilan affirmé par le Front Polisario n'est pas vérifié. Lors du conflit 2 300 soldats marocains ont été faits prisonniers Les pertes matérielles marocaines furent très sévères, la principale cause de ces grosses pertes fut que le Polisario ayant l'initiative du terrain, lança plusieurs attaques contre des garnisons isolées.

    Mauritanie

    Lors du conflit, la Mauritanie eut plus de 2000 morts et beaucoup de prisonniers.

    Polisario

    Les pertes du Polisario entre 1975 et 1987 sont estimées à 4 000 morts. Il faut noter aussi qu'entre 1976 et 1980 le Polisario eut de très grands succès en harcelant les troupes marocaines et mauritaniennes mais après la construction du mur des sables par le Maroc, il eut un grand changement de situation et lors des attaques du Polisario contre le mur, l’armée populaire de libération sahraouieeut de très grandes pertes comme en octobre 1989, en novembre 1990 et en janvier 1990, le Polisario laissera près de 100 morts à Gueltat Zemmour
    Plus de 152 combattants du Polisario ont été capturés au cours de l'opération de " ratissage " lancée au Sahara occidental par les troupes maroco-mauritaniennes, du 1er août au 1er septembre dernier, au lendemain du traité de défense commun qui lie la Mauritanie au Maroc

    Depuis le cessez-le-feu (1991-)


    Une parade des soldats sahraouis 1995
    Après le cessez-le-feu du 6 septembre 1991, la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) installe son quartier général à Laâyoune4. Plusieurs tentatives de référendum ont également lieu mais ont toutes échoué mais dès l'arrivée de Kofi Annan au Secrétariat général en janvier 1997, il permet de relancer le processus de paix. Kofi Annan nomme James Baker, ancien Secrétaire d'État américain, comme envoyé personnel pour le Sahara occidental. James Baker a à deux reprises tenté de faciliter un compromis autour du concept d’autonomie. Le premier en 2000 qui offre une large autonomie locale dans le cadre de l'État marocain, dont les compétences seraient limitées à la défense et aux affaires étrangères. Ce plan est accepté par le Maroc, mais rejeté par le Polisario et l'Algérie et le second en 2003 qui prévoit l'établissement d'une Autorité du Sahara occidental pour cinq ans, puis la tenue du référendum auquel les Marocains non originaires du Sahara occidental participeraient et auquel la nouvelle option d'une « autonomie permanente » figurerait. Le plan est approuvé unanimement par le Conseil de sécurité sous la condition de son acceptation par toutes les parties. Il est refusé par le Maroc car il compromet son intégrité territoriale. À la suite de ce refus, James Baker démissionne en juin 2004.

    Une division blindée de l'APLS en 2010

    Rassemblement de troupes du Front du Polisario en 2005.
    Depuis la démission de James Baker en juin 2004, l'ONU fait face à une impasse en effet car elle doit trouver une solution qui serait acceptée par le Front Polisario et le Maroc. Plusieurs débats et événement ont lieu depuis comme le 8 novembre 2010 à Laâyoune lorsque les forces marocaines de la gendarmerie marocaine et des forces auxiliaires tentent de démanteler le camp Gdim Izik mais ils font face à des émeutiers ce qui a engendré des combats.

    Statut de la RASD et du Maroc

    Reconnaissance de la RASD

    La République arabe sahraouie démocratique (RASD) est membre de l'Union africaine depuis 1982 mais n'est reconnue actuellement ni par l'Organisation des Nations unies (ONU), ni par la Ligue arabe, ni par l'Union du Maghreb arabe, ni par l'Organisation de la conférence islamique ni par aucun pays occidental ou membre permanent dans le Conseil de sécurité des Nations unies.
    La majorité des États reconnaissant la RASD sont africains ou sud-américains. Plus de 80 pays ont reconnu la RASD au long de l'Histoire.
    Un rapport remis au Parlement européen en 2002 indique la RASD était reconnue par 54 États à travers le monde, et 72 l'ont reconnue à un moment ou à un autre.
    Selon une déclaration de Brahim Ghali, ambassadeur sahraoui à Alger, 85 États reconnaissent officiellement la RASD en août 2008.
    D'après le « portail du Sahara marocain », 32 pays reconnaissent la RASD en 2008.

    Reconnaissance de la souveraineté du Maroc


    Drapeau du Maroc
    Dans un rapport publié en 2006 par Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, il est indiqué qu'aucun État membre de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    Une trentaine de pays ont soutenu l'intégrité territoriale du Maroc.
    En 2002, un document de l'ONU qualifie pour la première fois le Maroc de « puissance administrante » ce qui l'autoriserait à exploiter les ressources naturelles du territoire mais cette qualification n'a jamais été autorisée par l'Assemblée générale des Nations unies et n'est pas portée sur la liste des territoires non autonomes tenue par l'ONU.

    wikipédia

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