TINDOUF







                             TINDOUF
                                                     Proposé par Ali GADARI



Tindouf
Tindouf
Ville de Tindouf en avril 2007
Noms
Nom arabeتندوف
Nom berbèreⵜⵉⵏⴷⵓⴼ
Administration
PaysDrapeau de l'Algérie Algérie
WilayaTindouf
DaïraTindouf (chef-lieu)
Président de l'APCAbdelkader Torki
2007-2012
Code postal37000
Code ONS3701
Démographie
Population45 966 hab. (2008)
Densité0,66 hab./km2

Altitude433 m
Superficie70 009 km2
Localisation
Localisation de Tindouf
Localisation de la commune dans la wilaya de Tindouf.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir la carte topographique d'Algérie
City locator 14.svg
Tindouf
Tindouf (en arabe : تندوف) est une commune de la wilaya de Tindouf, dont elle est le chef-lieu, située à 1 460 km au sud-ouest d'Alger. En 2008, sa population est de 45 966 habitants, auxquels s'ajoutent 90 000 réfugiés sahraouis.

    Géographie

    Situation

    La commune de Tindouf est située à l’extrême pointe sud-ouest de l’Algérie, dans la région naturelle de la Saoura, à la limite avec le Maroc (à l'ouest), le territoire non autonome du Sahara occidental (au sud-ouest) et la Mauritanie (au sud).
    Le territoire de la commune est délimité :

    La ville de Tindouf est située à 720 km au sud-ouest de Béchar, à 770 km à l'ouest d'Adrar, à 1 475 km au nord-ouest de Tamanrasset et à 1 460 km au sud-ouest de la capitale Alger ; elle est également situé à 50 km à l'est des frontières avec le Sahara occidental et le Maroc et à 65 km au nord de la frontière avec la Mauritanie.
    Les coordonnées géographiques de la commune au point central de son chef-lieu valent respectivement 27° 40′ 00″ Nord et 8° 09′ 00″ Ouest.

    Relief et géologie

    La ville de Tindouf est située à l’extrême ouest de la région désertique de la Saoura, au sud de la hamada du Draâ et au nord-ouest de l'Erg Iguidi.

    Climat

    Tindouf a un climat désertique chaud (Classification de Köppen BWh) typique de la zone saharienne hyper-aride, c'est-à-dire du cœur du Sahara, avec des étés très longs et extrêmement chauds et des hivers courts et modérément chauds. Le climat y est largement hyper-aride et extrêmement sec toute l'année puisque les précipitations annuelles moyennes sont environ de 27 mm. La sécheresse y est encore plus accentuée durant l'été où l'on enregistre 0 mm de précipitations entre mai et juillet.
    À des occasions exceptionnelles, des orages violents peuvent se produire à cause de masses d'air plus frais venant du nord qui rencontre les masses d'air brûlant venues directement du désert surchauffé pendant la journée. En été, la chaleur est extrême et prend un caractère persistant : les températures moyennes maximales sont supérieures à 45 °C en juillet (le mois le plus chaud) mais tournent plutôt autour de 50 °C entre juin et septembre. Les températures sont très agréables et élevées en hiver mais seulement la journée car dans les étendues désertiques, il n'y a rien pour retenir la chaleur, et les températures minimales moyennes avoisinent °C. Le ciel est dégagé et clair toute l'année et les journées couvertes restent très rares, si existantes. La température moyenne journalière annuelle avoisine 25 °C à Tindouf.
    Données climatiques à Tindouf (climat désertique chaud - zone saharienne hyper-aride)
    Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
    Température minimale moyenne (°C)6,29,913,416,621,726,828,127,524,318,812,26,817,69
    Température moyenne (°C)1417,720,924,429,734,936,836,132,526,819,114,325,59
    Température maximale moyenne (°C)21,725,628,332,237,742,945,544,640,834,726,121,833,49
    Précipitations (mm)35210001623427
    Source : Weatherbase, statistiques sur 15 ans.

    Transports

    La ville dispose d'un aéroport, situé à 7 km au nord-ouest de la ville. Des vols opérés par la compagnie Air Algérie relient Tindouf aux villes d'AlgerConstantine et Oran.
    Une route quasi rectiligne d’une longueur de 800 km la relie à Béchar située au nord-est.

    Lieux-dits, écarts et quartiers

    Outre son chef-lieu Tindouf-ville, la commune de Tindouf est composée des localités suivantes : Garet Djebilet, Aouinet Bélagraa, Chénachène et Oum El Achar.
    La localité de Garet Djebilet (ou Gara Djebilet), une quarantaine d'âmes en 2008, est située à proximité de la frontière avec la Mauritanie, à 200 kilomètres au sud-est de Tindouf-ville, à proximité d'un important gisement de fer ; on y trouve également un aérodromeGara Djebilet, (code IATA : GBB).

    Toponymie

    Selon Mohand-Akli Haddadou, le nom Tindouf est issu de Tidaf, mot d'origine berbère signifiant le « surveillant », la « sentinelle », ayant en définitive le sens de tour de guet, de belvédère.
    D'autres significations du toponyme Tindouf, lui donnant toutes — au moins en partie — une origine berbère, ont été avancées. Selon A. Coÿne, le nom de Tindouf serait constitué d'un premier composant touareg, Ti-n, signifiant « celle de », et d'un deuxième composant, Douf, issu de l'arabe Oudef et signifiant « pré, champ, parterre », le nom complet signifiant alors « celle de la pièce de terre » ; Louis Rinn rattache pour sa part le deuxième composant au mot Oudhef, signifiant « placer, caser, allouer », le toponyme signifiant dans ce cas « l'emplacement », » l'attribution » ou « le lot ». Selon l'historien et géographe andalou Al-Bakri, Tindouf dériverait de Tendefes, mot désignant des puits éphémères creusés par les voyageurs.

    Histoire

    L'oasis de Tindouf telle que vue en 1880 par l'explorateur germano-autrichien Oskar Lenz9.
    Tindouf est édifiée en 1852 par le cheikh Mrabet Ould Belamech, de la tribu des Tadjakant, sur l'emplacement d'un ancien ksar du xvie siècle.
    Avantagé par la position géographique de la ville — à l'intersection des routes caravanières reliant Guelmim dans la région de l'oued Noun, Akka ou Agadir, dans le Sud marocainAtar en MauritanieDakar au SénégalTombouctou au Mali, la Saguiet-el-Hamra dans le Sahara occidental ou le Touat dans le Sud algérien— et la notoriété de sa confrérie religieuse, un important commerce caravanier se développe et amène la prospérité à Tindouf, qui compte jusqu'à « un millier d'habitants, sans compter les esclaves » La concentration de chameaux peut y atteindre à certaines occasions plusieurs milliers de têtes. Il s'y échange de l'or, du cuivre, de l'ivoire, des cuirs, de l'encens ou des cotonnades, mais également des esclaves Bambara, destinés au Sultan du Maroc
    La prise par la France de Tombouctou en 1894 va ouvrir les portes de cette importante ville aux marchandises plus abordables débarquées aux ports de Saint-Louiset de Dakar, et mettre ainsi fin, lentement mais sûrement, à la prééminence du marché de Tindouf, qui s'appauvrit inéluctablement Les Tadjakant sont par ailleurs depuis longtemps en conflit latent avec la grande tribu nomade des Reguibat. Aidés de la tribu des Beraber, ils s'attaquent cette même année 1894 à une famille Reguibat de « noble lignée », ce qui relance les hostilités entre les deux tribus ; la riposte des Reguibat, exaspérée par le désir de vengeance, sera déterminée
    En 1896, les Reguibat — aidés par leurs alliés de la tribu des Aït Oussa — lancent une expédition de 1 200 hommes contre Tindouf et réussissent, après une bataille de 7 jours, à forcer les défenses de la ville, la piller et décimer ses défenseurs La ville connait dès lors le déclin : en 1915, il n'y subsiste que quelques familles, dont les tentatives de relever l'oasis de ses ruines vont se révéler vaines, au point qu'en 1918, leur chef est contraint de solliciter l'aide des forces françaises. Deux expéditions militaires de reconnaissance y sont envoyées en 1925 et en 1928 ; lors de la deuxième expédition, le capitaine français Ressot n'y trouve plus qu'une oasis dévastée, dont le total d'habitants ne dépasse pas la centaine Le déclin continue et la cité ne compte plus qu'une seule âme lorsqu'elle est définitivement occupée le 31 mai 1934, au nom de la France, par le colonel Trinquet, agissant sous les ordres du général Giraud Trois mois plus tard, 35 personnes, représentant 16 familles, sont réinstallées dans la cité
    Une fois occupée, Tindouf est d'abord rattachée à la commune indigène de Béni-Abbès (dans le Territoire de Aïn Safra), avant de devenir en 1935 le centre administratif de la commune indigène de la Saoura, puis quatorze ans plus tard, en vertu de l'arrêté préfectoral du 5 septembre 1949, le chef-lieu de l'annexe de Tindouf. Enfin, le 9 décembre 1956, est créée la commune de Tindouf : de catégorie C, son conseil municipal de 15 membres est présidé par un fonctionnaire nommé par le Préfet. Le 7 août 1957, le nouveau département de la Saoura est créé, dont Tindouf est l'un des nouveaux arrondissements1
    Cependant, dès 1955, Tindouf est au centre des revendications territoriales marocaines visant l'accomplissement du « Grand Maroc ». Le 7 juillet 1962, quelques jours après la proclamation de l'indépendance de l'Algérie, survenue le 3 juillet 1962, la presse marocaine fait état de l'arrivée à Rabat d'une délégation de représentants des tribus de Tindouf, venus présenter au roi du Maroc «un document le reconnaissant comme leur chef spirituel et temporel». En préliminaire de la guerre des Sables, des incidents éclatent le 2 octobre à Tindouf, après que l'officier de l'armée algérienne commandant la place de Tindouf ait ordonné au caïd Ould Salik d'amener le drapeau marocain déployé au-dessus de la casbah, et de remettre les armes dont il dispose. Une bataille s'engage entre l'armée et des hommes des tribus Tadjakant et Reguibat, faisant de nombreuses victimes ; le nombre de morts varie selon les sources entre une douzaine de personnes et 130 « Marocains »
    Le statut administratif de Tindouf est conservé tel quel, après l'indépendance de l'Algérie en 1962. Il est modifié une première fois le 2 juillet 1974 avec le redécoupage administratif qui rattache la daïra(sous-préfecture) de Tindouf à la nouvelle wilaya (préfecture) de Béchar, puis une deuxième fois, le 3 avril 1984, la commune devenant le chef-lieu de la nouvelle wilaya de Tindouf
    La controverse sur l'appartenance de Tindouf a certes pris officiellement fin avec la signature, le 15 juin 1972, d'un accord frontalier algéro-marocain, ratifié en 1973 par l'Algérie et en 1992 par le Maroc, et consacrant l'appartenance à l'Algérie de Tindouf, mais selon Olivier Vergniot « nationalismes obligent, le débat sur l'appartenance de Tindouf reste une question épineuse. Il s'agit le plus souvent de délivrer un certificat de conformité à l'une ou l'autre thèse en présence, en passant soit par le miroir déformant du « bon droit » historique, soit par celui du respect juridique pointilleux ».

    Démographie

    Évolution démographique

    En 2010, la population de Tindouf est estimée à 47 965 habitants.
    Évolution démographique de Tindouf.
    19771987200620082010
    6 04413 08444 05845 96647 965
    Depuis la fin de l'année 1975, Tindouf accueille des réfugiés du Sahara occidental, en attendant le règlement du conflit avec le Royaume du Maroc (90 000 personnes recensées par le HCR en janvier 201233, 165 000 selon le gouvernement algérien).

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Tindouf en 2008 en pourcentage
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,15 
    85 ans et +
    0,10 
    0,20 
    80 à 84 ans
    0,12 
    0,34 
    75 à 79 ans
    0,24 
    0,46 
    70 à 74 ans
    0,29 
    0,72 
    65 à 69 ans
    0,61 
    0,95 
    60 à 64 ans
    0,71 
    1,39 
    55 à 59 ans
    1,30 
    1,62 
    50 à 54 ans
    1,52 
    2,34 
    45 à 49 ans
    2,23 
    3,22 
    40 à 44 ans
    2,67 
    3,53 
    35 à 39 ans
    3,24 
    4,01 
    30 à 34 ans
    4,02 
    4,89 
    25 à 29 ans
    5,21 
    5,01 
    20 à 24 ans
    5,27 
    5,38 
    15 à 19 ans
    5,08 
    5,20 
    10 à 14 ans
    5,17 
    4,99 
    5 à 9 ans
    5,31 
    6,28 
    0 à 4 ans
    6,17 
    0,09 
    nd
    0,00 
    Pyramide des âges de la wilaya de Tindouf en 2008 en pourcentage
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,15 
    85 ans et +
    0,10 
    0,21 
    80 à 84 ans
    0,12 
    0,35 
    75 à 79 ans
    0,25 
    0,47 
    70 à 74 ans
    0,29 
    0,74 
    65 à 69 ans
    0,62 
    0,94 
    60 à 64 ans
    0,70 
    1,37 
    55 à 59 ans
    1,30 
    1,61 
    50 à 54 ans
    1,51 
    2,34 
    45 à 49 ans
    2,18 
    3,22 
    40 à 44 ans
    2,69 
    3,53 
    35 à 39 ans
    3,20 
    4,00 
    30 à 34 ans
    3,99 
    4,91 
    25 à 29 ans
    5,18 
    4,99 
    20 à 24 ans
    5,31 
    5,33 
    15 à 19 ans
    5,06 
    5,21 
    10 à 14 ans
    5,14 
    5,05 
    5 à 9 ans
    5,31 
    6,34 
    0 à 4 ans
    6,20 
    0,09 
    nd
    0,00 

    Culture, patrimoine et tourisme[

    Culture locale et festivités

    Le désert entre Tindouf et Tifariti(Sahara occidental).
    Une grande foire traditionnelle, le mouggar, est organisée à Tindouf tous les ans au mois de mai

    Patrimoine archéologique

    Chondrite ordinaire (NWA 869) découverte dans un champ de météorites dans les environs de Tindouf.
    L'ensemble du territoire de la commune de Tindouf est inclus dans le Parc naturel de Tindouf dédié à la préservation des sites et des monuments historiques et culturels, créé en 2008 et couvrant tout le territoire de la wilaya de Tindouf Le patrimoine archéologique de la commune comprend notamment les gravures rupestres, tombes géantes, tumulus, menhirs et mégalithes de la région de Lakhal, au sud-est de la commune
    Des météorites de type chondrite ordinaire, d'une masse totale de 1 550 kg ont été découvertes en 1997 dans les environs de Tindouf

    Patrimoine architectural

    La casbah de Belaâmach a fait l'objet d'un classement, en 1999, au titre du patrimoine national en tant que centre urbain vivant

    Tourisme

    De par son histoire,
    la ville n’offre pas actuellement d’intérêt touristique majeur, a contrario des autres grandes cités du Sahara algériElle est en outre très difficilement accessible.en.
    La ville ne se visite pas facilement, une présence militaire importante en dissuade l’accès, seules quelques ONG y ont parfois accès.

    Économie

    En plus de celui de Gara Djebilet, Tindouf compte un autre important gisement de fer, situé au lieu-dit Mechri Abdelaziz, à 400 kilomètres à l'est de la ville.

    wikipédia

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