JE NE F... PLUS RIEN DEPUIS QUE NOUS SOMMES A TANGER, de Ali GADARI, auteur

 

                     JE NE F... PLUS RIEN DEPUIS QUE NOUS SOMMES A TANGER

Je suis fénéant de chez fénéant, je discute avec la famille, je goùte aux petits plats d'Aïcha, je fais la sieste. Je n'ai pas écris une seule ligne depuis notre arrivée. Je n'en ai pas envie. **Jamila commissaire**, n'avance pas d'une ligne., mon éditeur attendra, il s'en fout d'ailleurs. Je reprendrais le récit dès que j'en aurais envie! Ce n'est pas demain la veille! J'ai été malade également, le climat de Tanger ne me réussit pas avec un vent du diable qui souffle des deux côtés de la côte. Je n'aime pas la ville, dans mon village, il y a des fleurs, des fruits toute l'année et les gens vous saluent, ce n'est pas le cas de Tanger. Je reconnais que c'est une très belle ville avec beaucoup de verdures, mais cela ne me convient pas. Sans la famille, je n'y mettrais pas les pieds!

Bref, je ne f... plus rien, j'écoute les rires de Leila et les plaisanteries de Said, cela me suffit. Je ne sors même pas dehors, sauf pour aller chez Mona. La ville est un repoussoir, pouwha, mais je dois faire plaisir à Aïcha. Le retour au village le vendredi 26 aout me sera bénéfique, ce sera bon pour le moral et la santé. J'ai hâte de sentir les odeurs de la campagne, de m'installer à mon bureau, de voir de ma fenêtre les bougainvilliers roses et jaunes grimper le long des murs. Le laurier fleurs qui se projette à quatre mètres de hauteur. La vigne qui colonise le mur de clôture avec des raisins blancs déjà mûrs. Bon, arrêtons de stresser, à bientôt.  

Pour terminer en beauté, une magnifique toile de Anny CHABASSIER