A Eaubonne, après le suicide d’un prof : "La hiérarchie n’est pas connue pour son humanité"





A Eaubonne, après le suicide d’un prof : "La            hiérarchie n’est pas connue pour son                                             humanité"


iendra une marche blanche pour l'enseignant Jean Willot. (Capture d'écran / Facebook)

Le suicide d’un enseignant du Val-d’Oise, accusé par une mère d’avoir égratigné un enfant, délie les langues là où il exerçait. Reportage.









 L'Obs/AFP/

Dimanche, ils iront défiler en silence pour lui, avec leur slogan : "Plus jamais ça". L’idée de cette marche blanche revient à une directrice d’une école d’Eaubonne (Val-d’Oise) et l’a proposée à la famille du défunt, juste après l’enterrement. "Jean Willot était un homme très discret, il serait fou de savoir qu’on va marcher pour lui. Il nous aurait botté les fesses !" note-t-elle. Avec un collectif d'enseignants de la ville, ils diront : "Je suis Jean".
Jean Willot, 57 ans, s’est pendu à un arbre de la forêt de Montmorency ce vendredi 15 mars. Quelques jours auparavant, ce professeur de CP a eu une altercation avec un élève dans la paisible école de la rue Flammarion à Eaubonne, où il enseignait depuis dix-neuf ans. Que s’est-il passé au juste? Willot lui a-t-il demandé de ne pas siéger sur les marches des escaliers, puis saisi par le bras pour se faire obéir, comme l’indique la plainte déposée par la mère ? Est-il simplement intervenu, sans contact physique, comme l’a fait savoir sa famille ?

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