Le maire du Havre Luc Lemonnier a démissionné jeudi soir de son poste de maire.
France bleu/Adrien Beria et Anne - Proposé par Ali GADARI Bertrand, France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure) et France Bleu
Le maire du Havre Luc Lemonnier a démissionné jeudi soir de son poste de maire. Il était accusé par une femme, dont nous avons recueilli le témoignage exclusif, d'avoir envoyé des photos pornographiques le mettant en scène nu.
Le Havre, France
Coup de tonnerre au Havre ! Luc Lemonnier a démissionné jeudi 21 mars 2019 de son poste de maire. Il était dans la tourmente depuis plusieurs jours après des révélations. "J'ai décidé de présenter ma démission de mes fonctions et mandats à la Ville du Havre et à la communauté urbaine. Cette décision mûrement réfléchie s'est imposée à moi en raison de la nécessité de protéger ma famille et mes proches."
Luc Lemonnier a succédé à Edouard Philippe à la mairie du Havre le 28 mai 2017 et selon nos sources, le Premier Ministre s'est rendu à la mairie tôt ce jeudi matin pour le rencontrer quelques heures avant sa démission. Edouard Philippe suivait de près l'action de son prédécesseur. Le mois dernier, Edouard Philippe déclarait : "Je n'ignore rien de ce qu'il se passe au Havre".
Selon son entourage, Edouard Philippe n'était au courant de rien entre 2014 et 2017 quand Luc Lemonnier était son premier adjoint. Toujours selon Matignon, les premières rumeurs sur les photos pornographiques datent de 2017.
Mardi, une femme, témoignait en exclusivité sur France Bleu. Elle accusait le maire du Havre de lui avoir envoyé des clichés pornographiques, le mettant en scène nu. Cette femme assure que ce n'était pas "un jeu de séduction" et affirme l'avoir ressenti "comme un viol". Lundi, dans le bureau du procureur du Havre, elle a écopé d'un rappel à la loi, pour diffusion de photos à caractère sexuel.
Le maire s'est défendu cette semaine
Dans un communiqué, par la voix de son avocat, Luc Lemonnier affirmait cette semaine que ces échanges de messages sont intervenus dans un cadre "entre adultes consentants".
Mercredi, le maire du Havre n'excluait pas d'être la victime d'une "tentative de déstabilisation" politique et parlait d'une "instrumentalisation de l'émotion de certains".
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