CHRONIQUE. Le débat est relancé, explique l'économiste Daniel Cohen, alors que l'Insee publie ce mardi ses dernières estimations.
CHRONIQUE. Le débat est relancé, explique l'économiste Daniel Cohen, alors que l'Insee publie ce mardi ses dernières estimations.
On a pu penser, en 2017, que la crise économique était en train de s'achever et qu'un nouveau cycle de prospérité redevenait possible. Las, deux ans plus tard, cette perspective s'est évanouie. La croissance de la zone euro devrait plafonner à 1% cette année, selon l'OCDE. L'Allemagne a piqué du nez (0,7% de croissance prévue), l'Italie entre en récession. La croissance américaine, boostée l'an passé par les relances de Trump, est également en phase de décélération, ce qui a conduit le président de la Banque centrale américaine à renoncer à de nouvelles hausses de taux d'intérêt.
Seule la France pourrait tirer son épingle du jeu. Le plan de relance décidé à la suite du mouvement des "gilets jaunes", auquel s'ajoutera le doublement transitoire des sommes consacrées au CICE, donnera un léger coup d'accélérateur à l'économie en 2019 : la croissance prévue est de 1,4%...
Ces incertitudes sur la solidité de la croissance relancent le débat sur ce qu'on a appelé la "stagnation séculaire". Question centrale de cette controverse : pourquoi la croissance est-elle si fragile alors même que les pays avancés sont au milieu d'une révolution technologique, celle du numérique et de l'intelligence artificielle, qui devrait normalement la doper ?
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