La nature mène parfois la vie dure à ceux qui veulent se reproduire.
La nature mène parfois la vie dure à ceux qui veulent se reproduire.
Chronique de Futura Santé/Nathalie MAYER - Proposé par Ali GADARI
Chez l'Homme, les spermatozoïdes doivent ainsi se frayer un chemin dans l'appareil génital féminin avant de pouvoir féconder un ovule. Et des chercheurs viennent juste de comprendre comment ils y parviennent.
La glaire cervicale est une sécrétion produite par les glandes du col de l’utérus. Elle est 100 fois plus épaisse que l'eau. Au moment de l'ovulation, elle se fluidifie pour laisser passer les spermatozoïdes. Mais, même alors y pénétrer demeure un défi lancé par la nature à la semence masculine. Ils ne sont pas plus de 15 sur 55 millions à y parvenir.
Des chercheurs des universités de York et d'Oxford (Royaume-Uni) ont voulu comprendre comment. Pour ce faire, ils ont comparé la queue des spermatozoïdes humains -- et d'autres mammifères -- à celle des spermatozoïdes d'oursins qui fécondent leurs femelles en libérant leur semence dans l'eau de mer. Et pour comprendre l'importance de chaque caractéristique observée, ils se sont appuyés sur des modèles virtuels.
Une queue renforcée
En faisant nager les spermatozoïdes d'oursin dans un liquide visqueux, ils ont par exemple observé que leur queue se plie rapidement sous la pression, les empêchant de se propulser vers l'avant. Les chercheurs sont ainsi arrivés à la conclusion que, chez les mammifères, les queues des spermatozoïdes se sont recouvertes d'une couche externe de renforcement. Une couche qui donne à leurs mouvements la puissance nécessaire pour franchir la barrière dressée par la glaire cervicale.
Cependant, ce qui contrôle le mouvement de ces spermatozoïdes reste un mystère. « Les spermatozoïdes disposent de minuscules muscles. Mais, en l'absence de système nerveux central pour coordonner le tout, leurs mouvements pourraient se produire automatiquement, en réponse à une combinaison complexe de nombreux mécanismes », suggère le docteur Herms Gadêlha, de l'université de York.
Commentaires