À la rentrée, 2200 classes seront à 12 élèves ou avec deux enseignants




À la rentrée, 2200 classes seront à 12 élèves ou avec deux enseignants

La mesure, promise par Emmanuel Macron lors de sa campagne, ne devrait concerner pour l'heure que des CP en REP +, c'est-à-dire les établissements les plus défavorisés.


La mesure des 12 élèves par classe ou des deux enseignants à la rentrée 2017 concernera «environ 2200 classes» et «un peu plus de 2200 enseignants» en comptant les professeurs remplaçants, a déclaré Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, lundi 22 mai sur RMC-BFMTV. Cette promesse présidentielle devait initialement concerner l'ensemble des classes de CP et de CE1 en REP (Réseau d'éducation prioritaire, ex-ZEP). Elle se concentre pour le moment uniquement sur les classes de CP en REP +, c'est-à-dire les établissements les plus défavorisés. «Comme vous le savez, la rentrée est déjà préparée, presque bouclée. Les CE1 et le reste des REP sont un objectif du quinquennat. Nous verrons ce que nous pourrons faire pour les rentrées suivantes», explique-t-on dans l'entourage de Jean-Michel Blanquer.
L'annonce est à nuancer. L'ensemble de ces 2200 classes ne verront donc pas leurs effectifs divisés. Car une partie conservera l'actuel dispositif mis en place par le gouvernement Hollande, à savoir le «plus de maîtres que de classes», lequel consiste à mettre deux enseignants dans une même classe. «Nous sommes pragmatiques. Nous allons voir localement là où il est possible de passer à 12. La question des locaux disponibles est importante», poursuit-on au cabinet de Jean-Michel Blanquer. Emmanuel Macron a promis 200 millions d'euros «pour réaliser des travaux d'urgence dans les écoles», ce qui devrait permettre à terme de réaliser cette promesse de campagne, assure-t-on.

Vers une réforme du bac

Interrogé sur le métier enseignant, le ministre de l'Éducation nationale promet «des évolutions de rémunération». Concernant les rythmes scolaires, Jean-Michel Blanquer souligne qu'un éventuel retour aux quatre jours de classe devra se décider localement mais qu'il faudra «un arbitrage, in fine, de l'inspecteur d'académie». Cette mesure est prévue «pour la rentrée 2018 et dès 2017-2018 avec des maires volontaires». Un texte doit être pris en ce sens dans les toutes prochaines semaines.
Interrogé sur la réforme du bac, le ministre confirme qu'il veut le réformer mais s'engage à le «maintenir», en le plaçant dans «un continuum de bac -3/+3». C'est un engagement de campagne pris par Emmanuel Macron. «Il y aura désormais quatre matières obligatoires à l'examen final. Les autres seront validées par un contrôle continu». Jean-Michel Blanquer a confirmé cette volonté sans se prononcer sur un calendrier précis, ni s'étendre sur les contours de ce projet. «Je suis favorable à un bac musclé», a précisé l'ancien patron de l'école de commerce Essec. «Le bac est très important à mes yeux mais il doit être plus musclé qu'épais», a poursuivi Jean-Michel Blanquer. Et comprendre des épreuves denses sur les matières principales telles que le français, les mathématiques ou l'histoire-géographie à l'instar du brevet des collèges. François Fillon proposait un projet similaire pendant la campagne présidentielle. En 2005, après avoir tenté cette même réforme lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale, il avait dû abandonner face aux manifestations de lycéens.
Marie Estelle PECH LE FIGARO.FR




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