DEFIER LES MARQUES DE LUXES, C'EST POSSIBLE,





                           DEFIER LES MARQUES DE LUXES, C'EST POSSIBLE, (Proposé par ALI)


Ces Bretons veulent défier les marques de luxe
PAR MAXIME HUTEAU



Rendre le luxe accessible au grand public. C’est le défi que se sont lancé deux Morbihannais à travers leur marque Hiima. Ils se sont installés au Portugal, place forte de la chaussure artisanale.
Leurs escarpins semblent en tout point identiques à ceux d’une marque de luxe. Un design épuré, une même matière première, le même lieu de fabrication. Deux choses les différencient : le logo imprimé dans la chaussure et surtout le prix. « Nous vendons la paire quatre à cinq fois moins cher qu’une paire de marque de luxe », certifie Alexis Pavy. Ce Vannetais de 30 ans s’est lancé, avec Coralie Godec, sa petite amie Ploemeuroise, dans ce défi de taille.

Pour mener à bien ce projet, ces deux anciens étudiants en techniques de commercialisation à l’IUT de Vannes ont créé leur propre marque qui répond au doux nom d’Hiima. « Nous voulions une appellation courte, qui sonnait bien. On a mixé les prénoms de nos deux chats Maya et Hina. »

Le couple est installé depuis deux ans au Portugal. À Porto exactement. « Ce pays a une renommée mondiale dans la chaussure artisanale, note Alexis. Cela nous permet de travailler directement auprès des fabricants. » La plupart des modèles sont réalisés à partir de cuir en provenance d’Italie ou d’Espagne.

« Ouvrir les yeux des consommateurs »

Pour diviser par cinq les prix, Alexis et Coralie ont une recette toute trouvée : « Réduire au maximum les intermédiaires et les coûts liés à la gestion d’un magasin. Nous vendons exclusivement sur notre site internet. » Les auto-entrepreneurs l’assurent : « Quand le client passe à la caisse, il ne paye pas simplement le produit mais aussi tous les frais annexes : campagne de publicité, packaging et transport. »

Ils l’ont constaté de leurs propres yeux à travers différentes expériences dans l’univers de la mode. « Nous avons vu l’envers du décor. Notre objectif à travers Hiima c’est d’ouvrir les yeux des consommateurs. »

La marque démarre doucement. Quelques ventes déjà au Canada et en Nouvelle-Zélande. Pour le moment, seules des chaussures pour femme sont proposées. Leur prix ? « 55 € pour une paire de basket, 129 € pour des escarpins vendus 550 € par une marque de luxe. » Coralie se charge du stylisme, pense chaque modèle, choisit les couleurs et les matériaux. À Alexis la communication, le budget et la prospection de clients. Ils ont placé leurs économies personnelles dans ce projet.

Pour passer la vitesse supérieure, ils ont décidé de faire appel à des donateurs via la plate-forme de financement participatif kickstarter (campagne ouverte jusqu’au 5 juin). « Notre objectif : récolter 12 000 €. Si nous avons plus, nous en profiterons pour lancer une gamme chaussures homme et à terme, nous aimerions aussi faire de la maroquinerie. »

Pour décoller, Coralie et Alexis doivent acquérir une notoriété. « Il nous manque du trafic sur notre site. Nous avons sollicité des blogueuses pour qu’elles parlent d’Hiima. » Empiéter sur le terrain des marques de luxe est un pari osé. Ce combat de David contre Goliath ne les effraie pas. Au contraire. « Ça ne nous dérangerait pas de les déranger ».

Renseignements : www.hiima-store.com.
ouest France







Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Comment Le Creusot, berceau industriel ravagé, a su rebondir,

**Gilets Jaunes** pourquoi le **bleu**Macron entre dans la zone rouge?

Le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, pourrait avoir été tué par l'armée russe?