RÉACTIONS - Après les propos du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sur BFMTV mardi, évoquant l'éventuel retour de djihadistes français dans l'Hexagone
RÉACTIONS - Après les propos du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sur BFMTV mardi, évoquant l'éventuel retour de djihadistes français dans l'Hexagone
Une partie de la droite s'est farouchement opposée à cette idée. Le député LR Pierre-Henri Dumont a même évoqué la possibilité d'éliminer ces individus "sur place".
La rédaction de LCI - Proposé par Ali GADARI
Mardi sur BFMTV, Christophe Castaner est revenu sur le sort réservé aux djihadistes français arrêtés sur les zones de conflit en Syrie. Au total, selon nos informations, quelque 70 hommes et femmes détenus en Syrie - sans compter les enfants - et soupçonnés de djihadisme vont prochainement être rapatriés en France, dans le but d'être jugés.
"Les Américains se désengagent de Syrie. Il y a actuellement des gens qui sont en prison et qui sont tenus parce que les Américains sont là et qui vont être libérés. Ils vont vouloir revenir en France. Ce sont des Français avant d'être des djihadistes. Certains sont déjà revenus, nous les mettons en prison, nous les connaissons. Ceux qui reviendront, s'ils devaient revenir, seront mis en prison", a déclaré Christophe Castaner sur BFMTV.
On les tue sur place, des assassinats ciblés ça a toujours été fait.
En réaction, plusieurs responsables politiques de droite et d'extrême droite ont dénoncé ces éventuels retours, notamment le député LR Pierre-Henri Dumont. Interrogé sur LCP, le député LR du Pas-de-Calais a déclaré : "Il y a un choix juridique d'intelligence avec l'ennemi, en leur retirant la nationalité française. Il y a un autre choix, l'élimination de ces personnes."
"Ce sont des éliminations ciblées pratiquées déjà par différents services (de renseignement) en Syrie, en Irak (...) c'est-à-dire tuer des personnes qui ont pris des armes contre la France, la France ne doit jamais les réaccueillir. On les tue sur place, des assassinats ciblés ça a toujours été fait", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l'eurodéputé du Rassemblement national Nicolas Bay, a jugé que "par leur engagement aux côtés de groupes ayant déclaré la guerre à notre pays, ayant commis des attentats ignobles sur notre territoire, ces djihadistes ont délibérément choisi de rompre avec la France et rien ne justifie qu'elle leur accorde une quelconque protection. Plutôt que de préparer leur retour, le gouvernement devrait tout faire pour les empêcher de revenir sur le territoire ! Ils doivent être jugés par les autorités compétentes syriennes et irakiennes", a ajouté le responsable du RN.
La chef du Rassemblement national, Marine Le Pen avait quant à elle tweeté plus tôt : "Ce sont des djihadistes, ils ne devraient donc plus être français". Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, estime quant à lui que "la seule sentence pour ces individus doit être le bannissement sur un lieu isolé comme les Îles Kerguelen", "encadré par la justice". "A ce titre, tous les individus en cause, par le seul fait de s'être volontairement rendus en Syrie pour servir l'Etat islamique, devraient être condamnés pour trahison et intelligence avec l'ennemi", soutient-il.
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