la révolte par le vote
La révolte par le vote
L'Obs/Emmanuelle Anizon - Proposé par Ali GADARI
Le chanteur mène la liste « Alliance jaune, la révolte par le vote » aux élections européennes. Chronique d’une campagne pas comme les autres.
« L’impossible est possible et le rêve peut devenir réalité ! » Francis Lalanne rajuste le ruban noir qui enserre sa queue-de-cheval, et contemple avec intensité son interlocutrice. Assis au milieu du rond-point de la Vannerie, près des Sables-d’Olonne (Vendée), le chanteur, tête de la liste « Alliance jaune, la révolte par le vote » aux élections européennes, est venu porter la bonne parole à une trentaine de « gilets jaunes ».
Ça a plutôt mal commencé. Les télés, venues assister à la rencontre, ont été sommées de rester à l’écart par le groupe, ce qui l’a énervé. Dès les premiers échanges, les critiques ont fusé : « Tu es dans le système » ; « C’est la liste Francis Lalanne, et pas celle des “gilets jaunes” ! ; « Tu veux te faire de la pub » ; « C’est trop tôt » ; « Vous allez devenir corrompus dès que vous serez élus », ou encore : « Tu seras obligé de faire la pute ! »… Assis sur son carré d’herbe avec son colistier Jérémy Clément, il a répliqué : « J’ai le droit de le porter comme vous ! » ; « Personne ne peut décréter qui est “gilet jaune” ou ne l’est pas » ; « Pourquoi vous ne votez pas pour votre liste des “gilets jaunes” ? Qu’avez-vous à perdre ?… »
Francis Lalanne est en tournée. Non, en croisade. A 60 ans, il faut avoir à la foi pour aller sur un rond-point convaincre des types hostiles qu’on n’est pas un traître, enchaîner le soir sous les néons glauques
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