Le Syndicat mixte du grand bassin de l’Oust, dans le pays de Ploërmel (Morbihan) a intégré un programme européen pour lutter contre les bactéries.





Le Syndicat mixte du grand bassin de l’Oust, dans le pays de Ploërmel (Morbihan) a intégré un programme européen pour lutter contre les bactéries. 
                         Ouest-France/Mael FABRE   -   Proposé par Ali GADARI
L’objectif ? Réfléchir à une autre manière de cultiver les parcelles alentour.
Depuis 2017, le Lac au Duc, à Ploërmel, a intégré le programme européen Interreg CPES (Channel payement for ecosystem services), piloté par l’université de Chichester (Angleterre).
Ce projet vise à améliorer la qualité de l’eau dans les bassins-versants agricoles. Six sites pilotes ont été choisis : trois en Angleterre et trois en France, dont le Lac au Duc. Inra (Institut national de la recherche agronomique), laboratoires, CNRS (Centre national de la recherche scientifique), Osur (Observatoire des sciences de l’université de Rennes)… travaillent sur cette problématique, dont le Syndicat mixte du grand bassin de l’Oust (SMGBO) est porteur et pilote.
Pour mettre en place ce dispositif, l’Europe finance le syndicat et ses chercheurs à hauteur d’un million d’euros.

La suppression des talus pose problème

Au cœur du débat, la question environnementale du lac au Duc. Le niveau de l’eau baisse, la chaleur augmente et dès le mois de février, les cyanobactéries toxiques pullulent dans l’eau. « De plus, le lac se remplit de terre. Il y a donc moins d’eau et les cyanobactéries se développent de plus en plus », explique le Syndicat mixte du grand bassin de l’Oust. La décision a été prise, cette année, de ne plus surveiller la zone de baignade.
Après plusieurs réunions et échanges entre les intervenants, la mise en place de ce programme a permis de mettre en évidence plusieurs problématiques dont la culture de certaines parcelles agricoles entre le Lac au Duc et Collinée (Côtes-d’Armor), là ou l’Yvel prend sa source. « Avec la suppression des talus au bord des champs, la terre, composée de phosphore, se déverse dans l’Yvel et termine sa course dans le lac au Duc et s’accompagne d’efflorescences de cyanobactéries », explique André Piquet, président du syndicat.

15 000 ha identifiés

Alors quelle est la solution pour éradiquer cette bactérie ? Les scientifiques, chercheurs et techniciens du SMGBO travaillent sur la réhabilitation des talus en bordure des champs et à une autre manière de cultiver avec la mise en place de paiements pour services environnementaux.
L’idée ? 15 000 ha de parcelles et 55 agriculteurs vont participer à une expérimentation mise en place parInterreg dont le but est de modifier les modes de culture.
On arrête le maïs, le blé et autres céréales et on fait pousser de l’herbe sur certaines parcelles. « La moitié des agriculteurs sont prêts à modifier leurs pratiques pour stopper l’écoulement de terre dans l’Yvel. Ils seront, en échange, rémunérés en fonction de la perte réelle de leur parcelle », précise le syndicat.
En attendant, la baignade du Lac au Duc n’est plus surveillée mais rien n’empêche d’aller piquer une tête en toute sécurité.






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