Pour tuer des bactéries, notre système immunitaire utilise des « nanomachines » qui peuvent ouvrir des trous mortels dans leurs cibles.
Pour tuer des bactéries, notre système immunitaire utilise des « nanomachines » qui peuvent ouvrir des trous mortels dans leurs cibles.
Chronique de Futura Santé/Marie-Céline RAY - Proposé par Ali GADARI
Des scientifiques en ont appris un peu plus sur le fonctionnement de ces nanomachines grâce à une vidéo !
Pour détruire des bactéries, le système immunitaire peut percer à leur surface de minuscules trous mesurant 10 nm de diamètre. Ceci est possible grâce à des « nanomachines » : l'assemblage d'un pore à la surface d'une bactérie est réalisé par un système d'attaque membranaire, un ensemble de protéines du complément (C5b, C6, C7, C8 et C9). Pour fabriquer un trou sur la bactérie, il faut 18 copies de la même protéine.
Dans cette étude parue dans Nature Communications, des chercheurs britanniques ont voulu visualiser l'assemblage de ces molécules lors d'une attaque du système immunitaire sur une surface bactérienne modèle.
Les molécules du complément font des trous à la surface de la bactérie
Pour filmer ce phénomène avec une résolution nanométrique, les chercheurs ont utilisé la microscopie à force atomique, qui utilise une aiguille extrêmement fine pour sentir plutôt que pour voir les molécules. D'après le communiqué de l'University College de Londres, « l'aiguille balaie la surface à plusieurs reprises pour produire une image qui se rafraîchit suffisamment rapidement pour suivre la manière dont les protéines immunitaires s'assemblent et se logent dans la surface bactérienne. »
Les chercheurs ont observé que, lorsque la formation du trou commence, le processus marque une pause, comme pour laisser le temps à la cellule de réagir, au cas où ce serait une cellule de l'organisme. Ils ont aussi montré qu'après l'incorporation de la première « brique » (C9), il y a ensuite une oligomérisation rapide des autres éléments comme dans un « goulot d'étranglement », pour terminer le pore.
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