Sauter n’est pas jouer
En attendant SAIITANE AL AHMAR-LE DIABLE ROUGE
Sauter n’est pas jouer Tiré de NOUAR la liquidatrice de Paul Edouard GOETTMANN
Source: courrierinternational.com
Source: courrierinternational.com
Le colonel Said Kmédane était anxieux des nouvelles
provenant des services français corroborés par les services marocains, mettaient
en lumière un projet d’Al-Quaida de destruction du site de phosphates de
Khouribga et du pipeline de transport jusqu’à Jorf Lasfar. Le phosphate étant
l’atout majeur du Maroc dans son commerce extérieur, cette information était
assez sérieuse pour ne pas la prendre à la légère.
Le colonel réuni son équipe de choc autour de lui. La
situation se présente ainsi leurs dit il. Les phosphates marocains emploient
quinze mille ouvriers, l’OCP, l’Office Chérifien des phosphates est le premier
exportateur mondial de phosphate avec 45% du marché, le deuxième producteur
mondial, il rapporte à l’OCP, cinq
milliards d’euros, c’est un monopole d’Etat, après lavage, le phosphate
marocain a une très grande qualité grâce à sa haute teneur en phosphate
tricalcique, 80%, employé en médecine. La plus grande mine du Maroc se trouve à
Khouribga, le site de transformation du produit est à Jorf Lasfar, transporté
il y a quelques années par le chemin de fer. Ors la direction de l’OCP,
éclectique à fait poser sur cent quatre vingt sept kilomètres un **Slurry
Pipeline**, minéroduc, permettant de transporter le minerai par voie humide
avec quatre vingt pour cent d’économie, sans oublier des économies importantes
sur les gaz d’effet de serre de l’ordre de sept cent dix mille tonnes. Ce
minéroduc transporte, jusqu’à trente huit mille tonnes de phosphate humide. Devant
les différences de hauteurs de terrains importantes sur le trajet jusqu’à Jorf
Lasfar, les techniciens et ingénieurs de l’OCP ont conçu une immense station de
pompage, de cette façon, cette station résout complètement les problèmes de
pentes et contre pentes sur les premiers trente kilomètres. Ensuite la gravité
naturelle permet au pipeline de passer de sept cent soixante quinze à soixante
six mètres ! Des pipelines secondaires existaient également des laveries
du phosphate à Khouribga.
Les officiers du SIA, (Service d’Informations et
d’Actions) nouveau nom donné à la FAIA par
le Ministère concerné, attentifs à la carte présentée par le colonel se
représentaient les difficultés de situer l’onde de choc qui serait crée par les
terroristes d’Al-Quaida. Nour, rétablie de sa blessure posa deux crayons sur la
carte, l’un sur la station de pompage, l’autre sur le point de jonction entre la
voie humide du minerai et gravitationnelle. Ce point ne devrait pas être très
difficile à localiser avec les instruments de géolocalisations, de mesures, des
lunettes spéciales permettront de localiser ce point ! Des données envoyée
aux deux satellites marocains, **les Pléïades** construits par Thales,
permettront à la SIA d’avoir un avantage stratégique sur Al-Quaida !
Les ouvriers de l’OCP sont mis à contribution pour
signaler toutes anomalies ou intrusions suspectes dans le périmètre du
pipeline. Ils ne devaient pas surtout pas intervenir, ce n’était pas leur rôle,
juste continuer leur travail habituel de suivre le tracé du pipeline pour
trouver si besoin une faille dans ce moyen de transport.
Le colonel demanda aux officiers présents de se lever,
comme d’habitude en peu de mots, il informa Naouar Issouarga de sa promotion au titre de
lieutenant, une poignée de mains, c’était tout !
Un hélicoptère de la SIA avait fait le tracé du pipeline,
à l’aide d’instruments sophistiqués, sa profondeur et l’endroit exact ou la
gravitation prenait le relais de la voie humide via la station de pompage. Le
repérage était précis comme un point sur un bateau ou un avion, Ces points
avaient été communiqués aux deux satellites.
Les ouvriers de l’OCP, retrouvèrent l’un de leur collègue
assassiné, le 4/4 avait disparu, c’était signé Al-Quaida ! La SIA devait
se concerter pour frapper fort et vite. Il était impossible de déployer des
milliers d’hommes sur les deux cent kilomètres du pipeline ? Il fut convenu
d’enterrer tous les cinq cent mètres au dessus du pipeline, des émetteurs
puissants et ultra sensibles qui indiqueraient à la SIA l’approche d’individus
à cinq ou six cent mètres du pipeline. En plus, une vingtaine d’hommes de la
SIA monteraient la garde en permanence sur le point de jonction du pompage et
gravitationnel, d’autres seront de faction sur la station de pompage. Ce
système fonctionna parfaitement les terroristes furent localisés, des tirs
nourris trouèrent la nuit, ils perdirent deux des leurs, heureusement les SIA
étaient intacts. Les Jeeps prirent le relais, armées de mitrailleuses lourdes,
à la poursuite des assaillants. Ceux-ci prirent la fuite dans la nuit et dans
les dunes. Il fallait absolument les localiser. Le jour sera le bienvenue, ils
ne pouvaient pas être bien loin ! Le jour se leva l’hélicoptère repéra les suspects, ils étaient bien là !
L’hélicoptère après avoir embarqué la troupe de la SIA les déposa près des
terroristes abandonna la chasse. Les hommes de la SIA engagèrent le combat avec
détermination, liquidant la moitié des moudjahidines. Les émetteurs
continuaient de protéger la zone, une nouvelle tentative eu lieu sur la station
de pompage sans résultat, un membre de la SIA fut blessé. Les membres de la SIA,
habitués à l’attaque, se trouvaient d’un seul coup retranchés, revenus au point
de départ, allant à l’encontre de leurs habitudes de soldats, de mokhazni, (1).
Au bout de deux jours, ils reçurent l’ordre d’abandonner le terrain, récupéré
par une brigade de chars légers, décision prise par le Ministère de l’Intérieur,
Le pipeline était d’une importance vitale!
Les deux satellites pléiades signalaient à l’Etat Major,
des mouvements de troupes au-delà du massif du Siroua des mouvements de peu
d’hommes, une centaine mais avec des 4/4 venant du Mali, suffisamment pour
inquiéter les SIA…….et si les supposés attentats sur le pipeline étaient là
pour cacher les véritables motivations de
moudjahidines ? S’attaquer à une ville comme Ouarzazate, ville
touristique, ce serait une tragédie ! C’était insensé, ils ne pouvaient
pas passer inaperçus, même la nuit? La décision fut prise d’aller au contact
s’il le fallait. Un Hercule C130 s’envola avec dix hommes de la SIA et de Naouar
au commandement de part son grade. Au dessus de la chaine du Siroua les
indications des satellites étaient précieuses, les terroristes restaient dans
les montagnes, près du col de Tizi-n-Tichla.
Au dessus du site concerné tous les membres de la SIA habillés de gris s’élancèrent dans le vide.
Les parachutes de couleur sombre s’ouvrirent à deux cent mètres du sol.
Regroupés, ils roulèrent les parachutes et les enterrèrent avec précaution dans
le sable. Fortement armés de Bazooka et des G36 E, à la ceinture des Beretta 92
FS pour des tirs de courtes distances avec des chargeurs de 15 coups de 9 millimètres.
Des grenades également accrochées à la ceinture feraient du dégât en cas
d’intervention. Ils se dirigèrent de nuit vers le point indiqué par les deux
pleiades, ils avaient sautés
suffisamment loin pour ne pas être repérés par les terroristes. Au petit matin,
ils se camouflèrent, recouverts de sable ils étaient indiscernables ! Ils
reprirent leur marche, la nuit venue, la
boussole dernier cri de Naouar indiquait le
chemin, en plus elle enregistrait tous les sons à cinq cent mètre à la ronde, véritable révolution
technologique, création du bureau d’analyses techniques et technologiques d’Ayoub.
Un bruit se fit entendre sur la gauche de leur groupe, elle demanda à Amhed de
voir, de se servir s’il le fallait d’une arme blanche pour éviter la détonation
et leur repérage. Amhed revint, ce n’était qu’un Tays, une chèvre, Inch Allah. Encore une nuit, cachés protégés par une
couverture sous le sable avec l’alarme de la montre de Naouar. Le jour venu,
les deux pleïades indiquaient un changement de direction des membres d’Al
Quaida, semblant s’infiltrer en Algérie, il n’en était pas question, il fallait
abattre cette troupe avant qu’elle se réfugier en Algérie. Eux aussi changèrent
de direction avec la volonté de les abattre rapidement. Grâce aux deux
satellites Pleïades, ils pouvaient les suivre relativement facilement. Le
contact était imminent Naouar disposa ses hommes munis de bazooka, les flammes
sortirent des canons, les Jeeps tombèrent en lambeaux, les grenades nettoyèrent
ce qui restaient comme matériels. Les terroristes répliquèrent aux fusils mitrailleurs,
les hommes de la SIA anéantirent un certain nombre de ces mercenaires. Les
autres prirent fuite, une longue traque commença alors ! Amhed avait
été tué dès la riposte d’Al Qaida, il fut enterré dans le sable. Il restait neuf
membres du groupe de la SIA ils séparèrent en deux dans le but de les prendre
en tenaille, en évitant le contact tant que les deux groupes ne seraient pas
présents ! Naouar prévint le colonel du premier contact et de la mort d’Amhed.
Les membres d’Al-Quaida connaissait bien le terrain, ils disparurent une
nouvelle fois Naouar demanda alors au colonel d’affréter un Transall 6-160,
équipé de drones, la frontière algérienne était trop près, L’équipe de Naouar
risquait de perdre le contact. Message reçu. Quelques heures plus tard des
flammes s’élevèrent dans le sable, l’équipe de Naouar intervint à son tour,
elle ne trouva plus rien, Inch Allah. Un sale boulot avait été fait, mais il
fallait le faire pour la sécurité du Maroc. Le Transall avait atterrit dans une
zone accessible en attendant Naouar et sa troupe. Le transall au cours des
années après sa mise en service, avait rendu de nombreux services depuis 1970.
Le Maroc attendait son premier Air Bus A400 M pour remplacer le Transall devenu
trop vieux ! Le Transall a été d’un secours particulier aux armées qui
l’employaient, doté de deux turbos propulseurs relativement silencieux Rolls
Royce de 5665 chevaux, pouvant atterrir
sur des pistes de fortunes, surtout au Maroc, c’était un atout important en
opérations. Il décollait sur mille
mètres et se posait sur six cent mètres. Cet avion franco-allemand pouvait
embarquer 87 parachutistes prêts aux combats, largués par deux portes latérales
arrière.
Le Transall se posa à Casablanca loin de la zone de
transit. Un briefing attendait l’équipe de Naouar avec le colonel. En peu de
mot, il résuma la situation, cela avait été un échec, dans le sens de la
complexité de l’opération, l’envoi du drone, de l’artillerie légère coutaient une fortune, il faudra revoir à l’avenir
le système des opérations pour te tels cas ! Poussez s’il le fallait dans les pays
riverains tels que l’Algérie, la Mauritanie, plutôt que d’engager un tel
matériel, les équipes du SIA avaient les capacités requises pour cela.
Naouar pris ces critiques pour elle, sans doute n’avait
elle pas prise toutes les mesures entourant cette opération ? Le colonel
avait été clair : rester dans la clandestinité, toutes autres
configurations, n’était pas du ressort du SIA !
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