VIDÉO. « On pourrait éradiquer le cancer du col de l’utérus si… »






VIDÉO. « On pourrait éradiquer le cancer 

                du col de l’utérus si… »

Près de 850 000 Bretonnes, de 25 à 65 ans, vont recevoir un courrier les incitant à effectuer un dépistage du cancer du col de l’utérus. En France, 3 000 nouveaux cas sont détectés chaque année. Un cancer qui pourrait être éradiqué avec une bonne couverture vaccinale.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus peut être réalisé chez un généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus peut être réalisé chez un généraliste, un gynécologue ou une sage-femme. | DALAPROD – STOCK.ADOBE.COM

Selon les chiffres de l’Institut national du cancer, le cancer du col de l’utérus (1) est responsable du décès de plus de 1 000 femmes par an en France et près de 3 000 nouveaux cas sont détectés chaque année. C’est aussi la deuxième cause de cancer, après celui du sein, des femmes de plus de 40 ans.
 Pourtant, on pourrait éradiquer ce cancer du col de l’utérus, assure Josiane Brousse-Potocki, médecin responsable du centre régional de coordination de dépistage des cancers. Il n’est pas une fatalité à condition que l’on améliore la couverture vaccinale et que l’on renforce la prévention. 

Un courrier envoyé à 850 000 Bretonnes

D’où la campagne lancée ce vendredi, par l’Assurance maladie en lien avec l’agence régionale de santé de Bretagne, Santé publique France et le centre de dépistage des cancers de Bretagne.
 Près de 850 000 femmes de 25 à 65 ans domiciliées en Bretagne vont recevoir un courrier, précise Claudine Quéric, directrice de l’Assurance maladie de Bretagne. Des femmes qui, selon nos informations, n’ont pas effectué de dépistage depuis plus de trois ans. Nous les invitons à prendre un rendez-vous avec un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme pour faire un frottis vaginal. 
Le seul moyen sûr de détecter des lésions précancéreuses ou cancéreuses.  L’analyse du frottis est prise en charge à 100 % sans avance de frais sur présentation du courrier.  Quant à la consultation, elle est remboursée dans les conditions habituelles.

La vaccination, l’autre moyen de protection

 La prévention est très importante. Plus on détecte tôt les signes d’un cancer, mieux on peut le prendre en charge, souligne le Dr Bertrand Gagnière, médecin épidémiologiste. Encore trop de femmes ne réalisent pas de frottis. Notamment celles dans des situations précaires, les plus de 50 ans… 
L’autre moyen de protection étant la vaccination avant les premiers rapports sexuels.  Mais la France est très en retard. Seulement 23,7 % des jeunes filles de 16 ans sont vaccinées, regrette le Dr Gagnière. Pourtant, il a été largement prouvé que le vaccin est sûr et son efficacité a été démontrée.  En Suède, où le taux de vaccination est de 80 %, le taux de lésions précancéreuses a baissé de 80 % !
Se pose aussi la question de la vaccination des hommes qui sont les principaux vecteurs de transmission du papillomavirus ! La réflexion est en cours.
(1) Le cancer du col de l’utérus est provoqué par le papillomavirus. Un virus qui se transmet par voie sexuelle. Dans 80 % des cas, le corps des femmes parvient à éliminer naturellement ce virus. Mais dans 20 %, le virus provoque des lésions qui peuvent évoluer en cancer.

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