Iyad Ag Ghali, le rebelle touareg devenu l’ennemi de la France au Sahel
Iyad Ag Ghali, le rebelle touareg devenu l’ennemi de la France au Sahel
Alors que treize militaires français ont trouvé la mort au Mali, le principal leader islamiste de la région qui défie la France depuis 2012 et appelle à la guerre sainte contre nos soldats reste introuvable. Qui est donc cet opportuniste du djihad devenu un Ben Laden du désert ?
Alors que la menace djihadiste s’étend dans le Sahel, tenant en échec les forces françaises qui doivent multiplier les opérations militaires contre une constellation de groupes terroristes, comme celle qui a causé la mort, lundi 25 novembre, de treize militaires français, le principal leader islamiste de la région qui défie la France depuis 2012 reste introuvable. Nous republions le portrait que nous lui avions consacré en 2018.
Raymond Depardon vient de passer sans encombre la série de checkpoints tenus par l’armée algérienne. Il franchit la frontière et parcourt une vingtaine de kilomètres de piste en territoire malien. Des chameaux morts, des cadavres laissés sur les dunes, victimes des troupes maliennes. Puis, enfin, le campement des rebelles.
C’est alors qu’il entend un chant mélancolique jailli des sables. Le petit groupe de Touaregs qui terrifie Bamako a posé la kalach pour gratter la guitare. Le photographe n’en revient pas. « J’étais venu avec l’idée de rencontrer des guerriers. Je tombe sur des rockers du désert. » La guerre semble s’être perdue dans les dunes. Mais à l’écart, un homme veille. Regard noir fixé sur l’horizon, kalachnikov en bandoulière, épaisse moustache sud-américaine.
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