"fello'fly"





                            "fello'fly"
                                         La Tribune     Proposé par Ali GADARI



(Crédits : Pascal Rossignol)
L'avionneur a présenté au salon aéronautique de Dubaï un démonstrateur inspiré de la manière de voler des oiseaux migrateurs. Baptisé "fello'fly", il permet des gains de carburant de 5 à 10%.

Verra-t-on demain les avions voler comme des oiseaux migrateurs ? Avec plusieurs appareils formant un "V", avec un avion leader en pointe encaissant la résistance de l'air suivi par d'autres avions volant en retrait légèrement décalé sur les côtés ? Un procédé qui verrait chaque avion bénéficier des courants d'air de l'appareil qui le précède et réduire ainsi sa résistance à l'air et par conséquent sa consommation de carburant? Peut-être. C'est en tout cas l'un des projets sur lequel travaille Airbus pour réduire les émissions de CO2. Présenté ce lundi 18 novembre, au salon aéronautique de Dubaï (Dubaï Airshow), ce projet baptisé "fello'fly" permettrait de réduire de 5 à 10% la consommation de chaque avion (sauf celui qui est en pointe).
"Grâce à "fello'fly", un avion suiveur récupère l'énergie perdue par le sillage d'un avion de tête, en volant dans le courant ascendant d'air doux qu'il crée. L'avion suiveur bénéficie ainsi d'une portance qui lui permet de diminuer la poussée du moteur et donc de réduire la consommation de carburant de l'ordre de 5 à 10 % par voyage", explique Airbus.
"Nous ne volons pas en formation, mais à trois kilomètres et latéralement éloigné du centre de tourbillon d'air généré par l'aile de l'avion précédant. L'avion se situe en fait dans l'air brassé autour du tourbillon, où l'énergie est très faible", a précisé en aparté de la présentation Sandra Bour-Schaeffer, responsable des démonstrateurs d'Airbus.
Une distance et une position qui permettent de conserver non seulement la sécurité du vol mais aussi le niveau de confort des passagers par rapport aux turbulences, a-t-elle précisé.
Pour rappel, pour éviter les "turbulences de sillage", les avions qui se suivent doivent respecter des règles de séparation longitudinales qui vont, en croisière, de 4 à 8 miles nautiques (7,5 à 15 kilomètres).

Mise en service d'ici à 2025

Pour l'heure le démonstrateur d'Airbus se limite à deux avions. Après un test réalisé récemment avec un A380 comme avion de tête et un A350 comme avion suiveur, d'autres tests sont prévus l'an prochain avec deux A350. En 2021, Airbus table sur des essais en conditions réelles avec des compagnies et des services de navigation aérienne partenaires. L'avionneur espère une mise en service sur des routes océaniques d'ici à 2025.
"La solution technique sur laquelle Airbus travaille implique des fonctions d'assistance aux pilotes nécessaires pour s'assurer que l'avion qu'ils pilotent reste positionné en toute sécurité dans le courant ascendant de l'avion qu'ils suivent, en maintenant la même distance, à une altitude constante", déclare l'avionneur.
Sans même parler des questions techniques, les défis sont opérationnels sont nombreux. Un tel système suppose notamment une coordination des plans de vols entre chaque compagnie avec des points de rendez-vous en vol.
 

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