Cette députée ex-LREM redevenue infirmière "ne croit plus aux promesses"






    Cette députée ex-LREM redevenue            infirmière "ne croit plus                               aux promesses"


Certains parlementaires n’ont pas hésité à retrouver leur blouse pour participer à l’effort collectif face au coronavirus. L'une d'entre eux, apparentée LREM, espère que les "élus changeront les choses" après cette crise.



KENZO TRIBOUILLARD / AFP
La députée apparentée LREM du Gard, Annie Chapelier, en juin 2019 à l'Assemblée.

POLITIQUE - Les langues se délient chez certains Marcheurs. Bien qu’elle reste apparentée au groupe LREM à l’Assemblée nationale, la députée du Gard Annie Chapelier a quitté - comme 17 autres députés depuis le début du quinquennat - le parti présidentiel en janvier 2020, ne se reconnaissant “plus en rien” dans le mouvement macroniste.
Dans une interview accordée ce vendredi 27 mars à France 3 Occitanie, elle explique avoir repris lundi dernier son métier d’infirmière au CHU de Nîmes pour faire face à l’épidémie de coronavirus qui frappe la France. Après trois journées de “plus de 12 heures” dans le centre hospitalier, l’élue salue le travail “admirable” des soignants qu’elle côtoie. 

“Certains dorment dans une caravane”

“C’est une démonstration d’humanité”, explique-t-elle à la chaîne régionale. “Il faut voir à quel point ils sont impliqués. Certains dorment dans une caravane pour ne pas contaminer leurs familles. Cette atmosphère, je ne l’ai pas du tout retrouvée à l’Assemblée”, poursuit-elle.
Pour la députée, la visite d’Emmanuel Macron à l’hôpital militaire de Toulouse mercredi soir est “une occasion manquée”, malgré la promesse d’une revalorisation des personnels soignants et l’annonce d’un “plan massif” pour les hôpitaux après la crise sanitaire.

“Pas le pouvoir de nuisance d’autres secteurs”

“Ces promesses seront vite oubliées”, estime-t-elle. “Au même titre que les agriculteurs, les professions paramédicales sont parmi les moins bien rémunérées, les moins bien considérées, les plus critiquées et pourtant essentielles. Mais elles n’ont pas le pouvoir de nuisance d’autres secteurs comme les transports ou l’éducation”.
Comme d’autres parlementaires et soignants, Annie Chapelier alerte sur le manque de tests en France pour diagnostiquer les patients le plus fébriles et les personnels soignants. “L’organisation mise en place au CHU est exemplaire, malgré d’incroyables lourdeurs administratives et des restrictions budgétaires”, ajoute-t-elle, précisant que sa région et son département a, pour le moment, “la chance de ne pas connaître de déferlante de cas”.
“Les personnels soignants ne se demandent même pas si les heures supplémentaires leur seront payées. La priorité est ailleurs. Mais la députée regrette que, malgré cette implication et ce dévouement, les salaires soient toujours aussi bas, autour de 1400 euros pour les aides-soignants”. Elle espère que la crise forcera les élus à changer les choses. “Ils sont les seuls à en avoir le pouvoir”, conclut-elle.
Interrogé par Le HuffPost, le député LREM de la Loire, Julien Borowczyk, également médecin généraliste avait déjà alerté sur le manque de masques dans les hôpitaux, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessous. L’élu avait cependant nuancé : “On a l’impression que tout s’est dégradé en France depuis 2017, que l’hôpital allait formidablement bien avant 2017... Non”, avait-il fait valoir.

A voir également sur Le HuffPost: À l’hôpital, ces députés LREM ont remis la blouse et veulent peser

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