LES COLLINES DE TANAH PASIR





LES COLLINES DE TANAH PASIR de Ali GADARI

Extrait des collines de TANAH PASIR
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 Zohra DAGHRI est jeune personne avec une belle personnalité qui refusait de se ranger aux avis de la famille traditionnelle marocaine, études, mariages, enfants et maison. Son père était médecin avec une belle clientèle bourgeoise à KENITRA. Sa mère restait à la maison, c’était le schéma type des familles aisées du MAROC. Zohra avait dix-huit ans avec un caractère bien trempé, elle souhaitait entrer dans l’armée pour le goût de l’aventure et une envie de servir son pays autrement que de lui donner une kyrielle d’enfants position anachronique au MAGHREB. Elle savait où se diriger, sportive accomplie la tête bien remplie elle avait intégré l’école militaire avec l’option d’ingénieur en électronique et le corps de parachutistes pour l’option militaire. L’école était ouverte aux femmes et aux hommes célibataires de dix- huit à vingt-deux ans. Quatre ans cela passe vite, comme à SAINT-CYR- COETQUIDAN en FRANCE les élèves portaient une marque de couleur suivant leur différent niveau. Zohra avait terminé major de sa promotion comme ingénieur en électronique. Sur le plan militaire, son premier saut à quatre cent mètres de hauteur avec le ventre noué comme une envie de vomir puis la révélation de la descente et la découverte du paysage l’avait convaincu de la justesse de son choix ! En plus de ses cours de parachutisme, des cours intensifs lui permirent d’obtenir ses permis de conduire moto et voiture en dix jours. Elle s’était passionnée pour la moto avec laquelle elle dévalait les creux et les bosses de la carrière à briques d’à côté. À la fin de ses quatre années à l’école elle comptabilisait trente sauts, dont deux à trois mille mètres et un à cinq milles avec ouverture commandée.
           Elle avait surpris ses instructeurs sur quatre chapitres qui ont donné lieu à des colloques entre instructeurs et directeur de l’École Militaire.
*Le premier était sa facilité à nager, tout en souplesse, sans faire de vagues, comme un dauphin, elle pouvait sans effort faire une dizaine de longueurs de bassin sans s’arrêter. Elle avait une résistance à l’effort remarquable étonnant pour une jeune fille. Elle pouvait également nager en apnée durant plusieurs minutes. Elle expliquait que son père était médecin et que très vite il l’avait initié à la nage. À deux ans Zohra fréquentait la piscine olympique de KENITRA, elle nageait avec un maillot flottant, à sept ans elle nageait toute seule, elle expliquait que quand elle était toute petite elle voulait être un poisson, rêve d’enfant c’est pour cela qu’elle nageait en apnée surveillée par son père. Avec son accord, l’école lui proposa une formation de plongeur de combats en plus de celle de parachutiste, elle s’en trouva flattée elle accepta avec joie et fierté.                                                        
*Cette formation est toujours classée secret défense, l’on en connaît juste que des généralités :
-Utilisation de tous les appareils de plongées de la marine
-Mise en œuvre d’explosifs et d’artifices sous marins
-Parachutage en mer de jour comme de nuit, pendant ce stage et à force d’entraînements elle avait augmenté sa durée d’apnée jusqu’à sept minutes, exceptionnel !
           *Le deuxième c’était sa science du close-combat, du karaté, ils ont découvert avec surprise que ce n’était pas une débutante, Zohra avait la faculté de lever ses jambes au-dessus de sa tête, de faire le grand écart et de tenir en équilibre ente deux chaises sa vitesse d’exécution risquait de faire de gros dégâts à ses adversaires. C’était dû à l’âge où elle avait commencé à faire du karaté et obtenu sa ceinture de troisième dan avec une extraordinaire élasticité de ses muscles. Ses instructeurs l’informèrent des différentes parties du corps les plus sensibles dans un combat sur un tableau avec les endroits dessinés qu’il fallait frapper, ils l’éduquèrent plus durement encore que les autres élèves. Elle s’en servirait par la suite dans des combats de proximité. Le futur lui donna raison.
           *Le troisième, elle était ambidextre, écrivait et tirait au pistolet de la main gauche ou de la main droite ou des deux en même temps avec une très grande précision, c’était inné ! Des deux mains elle touchait à chaque fois le cercle du carton de tirs.
*Le quatrième, elle parlait italien, français, anglais et espagnol en plus de l’arabe !    
Son père médecin parlait l’arabe et le français, sa mère un temps professeur parlait l’arabe, l’anglais et l’espagnol, la sœur de sa mère vivait en Italie tout un programme.
L’école avait là une pépite !
À sa sortie de l’école militaire au grade de lieutenant elle s’engagea rapidement dans le corps de parachutistes. Elle subit un entraînement physique intensif, marches, courses, musculation et une série de sauts successifs de quatre cents mètres à trois mille mètres, ainsi que la prise en mains d’armes automatiques lourdes, lances grenades, fusils d’assauts, bazooka, démontages, remontages, armements. C'était difficile, mais elle aimait cela, c’était ce qu’elle avait voulu !
Après quatorze mois passés en entraînements intensifs avec les sous- officiers de la base de SALE, elle prit part aux combats en IRAK avec le spectacle des morts et des blessés. Elle comprit là l’essence même de l’honneur et du sang versé pour sa patrie. Le MAROC s’était engagé dans ce conflit meurtrier avec plusieurs milliers de combattants et de quelques chars d’assaut. Au cours de ce conflit, il aurait eu vingt mille morts et soixante mille blessés parmi la population civile et les combattants entraînant une épidémie de choléra et de typhoïde, chiffres diffusés par les journalistes. Trente -huit pays ont participé à ce conflit en engageant trente mille hommes. Une vingtaine de jours suffirent pour liquider le pouvoir de Sadam HUSSEIN en IRAK.
 Quand elle revint à sa base elle se recueillit à la mosquée fit une prière pour tous les morts aux combats et pour le rétablissement rapide des blessés. Le souvenir de camarades tombés au combat la hantait toujours. Ce n’était pas facile d’oublier ceux avec qui elle avait sauté dans le vide, vécu, souffert, le ventre noué par la peur, le bruit de la mitraille des explosions, des hommes qui tombaient, qui gémissaient, le bruit des chenilles des blindés et des tirs des obus, des maisons qui s’écroulaient sous le feu de la puissance des armes de destruction, il y avait-il encore des habitants, elle se posait souvent la question, des femmes, des enfants ? Un soldat ne devait pas se poser de questions, obéir aux ordres, un point c’est tout !

Publié par

Jean Jacques Paul Coudiere
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