L'épinoche est un petit poisson des plus communs.





      L'épinoche est un petit poisson                           des plus communs. 
               Chronique de Futura Planète/Nathamlie MAYER  -  Proposé par Ali GADARI

Mais il y a quelque temps, des chercheurs ont fait à son sujet, une découverte tout à fait hors du commun. Une femelle surnommée Mary dont les œufs ont été fécondés en interne et se sont développés normalement pour donner naissance à de petits poissons devenus grands.
Au large de la côte ouest de l'Écosse, un groupe d'îles que l'on connaît sous le nom d'Hébrides extérieures. C'est là que des chercheurs de l'université de Nottingham (Royaume-Uni) ont trouvé celle qu'ils ont ensuite surnommée Mary. Une femelle épinoche qui, entre d'autres mains, aurait bien pu être soupçonnée d'avoir été capable d'Immaculée Conception.
Rappelons que l'épinoche - de son nom scientifique Gasterosteus aculeatus - est un poisson commun largement étudié. Son mode de reproduction est particulier. C'est le mâle qui établit un nid et qui séduit ensuite une femelle pour qu'elle vienne y pondre ses œufs. Une fois la femelle repartie, le mâle féconde les œufs et en prend soin jusqu'à leur éclosion.
Comprenez donc la surprise des chercheurs lorsqu'ils se sont aperçus que Mary portait en elle, des œufs fécondés déjà devenus embryons ! Et c'est par césarienne qu'ils ont donné naissance à quelque 55 petits poissons parfaitement sains qui ont non seulement atteint l'âge adulte, mais qui, pour une vingtaine d'entre eux, continuent de vivre dans les aquariums de Nottingham.
Le seul cas connu d’œufs fécondés à l’intérieur d’une épinoche date des années 1950. Et il n’avait pas été rapporté de naissances consécutives à cette fécondation. © Laura Dean, Université de Nottingham

 Fait du hasard ou évolution               du  mécanisme de                             reproduction ?

Comment ce semblant d'Immaculée Conception a-t-il pu se produire ? Deux pistes tout compte fait assez classiques s'offraient aux chercheurs : celle de la parthénogenèse ou celle du poisson hermaphrodite. Dans le premier cas, sa progéniture se serait révélée génétiquement identique à Mary. Dans le second cas, les petits poissons n'auraient porté que des gènes issus de Mary. Mais des tests génétiques simples ont montré qu'ils possédaient des gènes « étrangers ». « Forcément ceux d'un père », déclare Laura Dean.
Il y a forcément un père dans l’histoire
« Ce qui est probablement arrivé, c'est qu'avant sa capture, Mary s'est rendue dans un nid pour pondre ses œufs. Mais une autre femelle était déjà passée par là. Une partie du sperme répandu sur les œufs de cette autre épinoche a dû pénétrer dans Mary, sans doute en passant par son tube de ponte. Ce sperme a alors fécondé les œufs portés par Mary. Des œufs qu'elle n'a finalement jamais pondus », avance la chercheuse de l'université de Nottingham.
« Dans l'évolution, ce que Mary est parvenue à réaliser semble particulièrement difficile », commente Andrew MacColl, chercheur en biologie évolutive. Reste désormais à savoir s'il s'agit d'un simple fait du hasard ou si, au contraire, nous serions là en présence de l'indice d'un changement génétique ou évolutif dans le mécanisme de reproduction de l’espèce.

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