Si la maladie de la vache folle refait surface trente ans après ce scandale sanitaire, c'est parce que des chercheurs pensent avoir établi sa possible origine.





    Si la maladie de la vache folle refait             surface trente ans après ce scandale sanitaire, c'est parce que des chercheurs    pensent avoir établi sa possible origine
Et selon eux, les mesures de précaution en vigueur doivent être maintenues pour éviter le retour de la maladie et une nouvelle crise sanitaire.
Si plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer l'apparition de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), ou « maladie de la vache folle », au Royaume-Uni dans les années 1980, aucune n'a jusqu'ici pu être vérifiée de façon expérimentale.
L'ESB appartient à la famille des maladies à prions, des maladies neurodégénératives qui existent chez de nombreux autres animaux (tremblante du mouton, par exemple) comme chez l'être humain (maladie de Creutzfeldt-Jakob). Les prions, des protéines qui peuvent devenir pathogènes en adoptant une forme anormale, sont différents dans chaque espèce.
En injectant une variante particulière de tremblante du mouton (l'AS pour atypical scrapie) à des souris fabricant le prion d'origine bovine (à la suite à une manipulation génétique), les chercheurs ont montré non seulement que cette maladie avait la capacité de franchir la barrière des espèces mais que les rongeurs transgéniques développaient l'ESB, selon leur article publié dans la revue scientifique américaine PNAS.
Ces mesures sanitaires sont toujours en place, mais elles coûtent très cher
L'ESB s'est ensuite propagée parmi les bovins dans « toute l'Europe, l'Amérique du Nord et de nombreux autres pays » vraisemblablement par le biais de leur alimentation comportant des farines de carcasses et d'abats d'animaux (bovins ou ovins) atteints d'encéphalopathie spongiforme. L'exposition de consommateurs à des produits issus de bovins infectés par l'ESB a été à l'origine de l'émergence d'une forme variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Le danger d'un retour aux pratiques non vertueuses  

En Europe, les mesures sanitaires prises dans les années 1990 -- interdiction des farines animales, surveillance des contaminations croisées, destruction des tissus à risque le plus élevé -- ont considérablement ralenti la courbe de l'épizootie.
« Ces mesures sont toujours en place, mais elles coûtent très cher », ce qui tente les industriels et certains responsables sanitaires à pousser en faveur de leur élimination, « pour recommencer à recycler ces protéines de bonne qualité » au lieu de les jeter, y voyant une alternative à l'importation de soja, observe Olivier Andreoletti.
Mais « s'il y a une source avérée d'ESB, le fait de recommencer ces pratiques non vertueuses » fait courir le risque de voir réémerger la maladie, avertit le chercheur.

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