Airbus Defence and Space face à une réorganisation inévitable





Airbus Defence and Space face à une réorganisation inévitable

HASSAN MEDDAH  ,  ,  ,  

Subissant un ralentissement de ses prises de commandes, la filiale d’Airbus spécialisée dans les avions militaires et les satellites préparent une réorganisation en vue d’améliorer sa structure de coûts sans évoquer pour l’instant de réduction d’effectifs.


Airbus Defence and Space face à une réorganisation inévitable

Les 38.000 salariés de la filiale d’Airbus spécialisée dans les activités spatiales et militaires risquent de passer une fin d’année teintée d’inquiétude. Ils viennent de recevoir ce 17 décembre un courrier de leur employeur les informant d’une rencontre avec les représentants du personnel pour discuter des éventuels mesures à prendre afin d’améliorer la structure de coûts. Le ton est alarmant. "Le niveau de nos prises de commandes et la situation de notre EBIT et de notre trésorerie sont extrêmement préoccupants, au point de risquer de compromettre nos perspectives à long terme", explique le directeur exécutif Dirke Oke dans cette lettre adressée à ses collaborateurs.
L'A400M et les satellites pèsent sur la performance financière
Des propos volontairement graves pour préparer les esprits à de prochaines suppressions d’emplois ? Airbus Defence & Space ne confirme pas pour l’instant une telle éventualité mais évoque la nécessité d’être plus compétitif à long terme. Aucun détail n’a été communiqué ni sur l’ampleur ni sur la forme de la réorganisation à venir.
Les difficultés d’Airbus Defence and Space qui a réalisé près de 11 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018, sont connues. Côté satellites, les grands clients ont réduit leurs commandes s’interrogeant sur l’opportunité offerte par les technologies du Newspace. Côté aéronefs militaires, le programme d’avion de transport militaire A400M continue de peser sur la performance financière. Côté matériel de défense, l’embargo sur les exportations de matériel militaire imposé par l’Allemagne vers l’un de ses principaux clients, l’Arabie Saoudite, n’a fait qu’empirer les choses. Au global, le groupe s’inquiète de voir pour la troisième année consécutive son carnet de commandes se dégonfler, avec des commandes nettes inférieures aux montant des livraisons.
Des perspectives long-termes positives
Paradoxalement, le groupe estime que les perspectives à long terme "n’ont jamais été aussi positives". La filiale estime être bien positionnée dans ses principaux secteurs d’activités tels les avions de combat, les ravitailleurs, les drones et les systèmes spatiaux. Airbus Defence and Space a notamment été retenu pour être le co-leader industriel avec Dassault Aviation du système de combat aérien du futur pour la France, l'Allemagne et l'Espagne.Elle a aussi démontré son savoir-faire dans les mini-satellites en s'imposant comme le fournisseur de la constellation de l'opérateur OneWeb.   
Toujours dans ce courrier, le groupe s’est engagé à donner des précisions à ses collaborateurs ses projets dès que possible.

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