Kératose solaire: L'agence du médicament lance un avertissement sur le gel de Picato
Kératose solaire:
L'agence du médicament lance
un avertissement sur le gel
de Picato
PRINCIPE DE PRECAUTION Utilisé pour traiter les lésions dues à un excès de soleil, le médicament augmenterait le risque de développer un cancer
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Les autorités sanitaires ont une nouvelle fois rappelé les dangers du bronzage. L’Agence du médicament (ANSM) a mis en garde vendredi contre l’utilisation du gel de Picato pour traiter des lésions de la peau dues à un excès de soleil. La raison est un risque potentiel de cancer sur la zone où il a été appliqué. La France n’est pas la première à donner l’alerte. La Commission européenne a également décidé sur recommandation de l’agence européenne des médicaments (EMA) de suspendre l’autorisation de mise sur le marché européen du médicament Picato (mébutate d’ingénol) dans l’attente des conclusions de sa réévaluation.
Son arrêt n’a pas de conséquence pour les patients
« Il s’agit d’un traitement court, deux à trois jours, et l’arrêter n’a pas de conséquence. Il existe d’autres traitements locaux à mettre sur la peau (le 5-FU et l’imiquinod) » en crème, a indiqué Alban Dhanani, directeur des médicaments en dermatologie à l’ANSM. Ceux qui l’ont utilisé dans le passé n’ont toutefois pas à s’inquiéter, selon lui. Ces lésions nécessitent de consulter régulièrement son dermatologue ou son généraliste une fois par an.
La kératose solaire ou kératose actinique se traduit par une ou plusieurs lésions croûteuses un peu rougeâtres, rugueuses au toucher et situées principalement sur les parties du corps exposées au soleil (visage, cuir chevelu ou crâne dégarni, bras, mains…). « Elles apparaissent essentiellement chez les plus de 60 ans », précise Alban Dhanani. « Plusieurs études ont montré qu’avec le Picato, on a un nombre de cancers cutanés supérieur à celui observés avec les traitements alternatifs qui apparaissent plus efficaces », a-t-il expliqué.
Un contrôle dermatologique régulier nécessaire
La kératose actinique nécessite un contrôle dermatologique régulier car elle peut elle-même être à l’origine de cancer cutané. Toujours selon l’agence sanitaire, ces lésions qui peuvent être un signe précurseur de cancer de la peau, évoluent très lentement et sont sans gravité à condition d’être dépistées et traitées rapidement.
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