Renault limite sa baisse des ventes mondiales grâce à Dacia et Lada
Renault limite sa baisse des ventes
mondiales grâce à Dacia et Lada
Le groupe français vient de boucler sa première année pleine sans son patron déchu Carlos Ghosn. Avec 3,75 millions d'unités vendues dans le monde en 2019, en baisse de 3,4%, Renault a limité la casse dans un marché en forte baisse et reste devant PSA.
Après PSA la veille, c'était au tour du groupe Renault d'annoncer ses résultats commerciaux pour l'année 2019 ce vendredi 17 janvier. Une année forcément particulière puisqu'il s'agissait du premier exercice réalisé sans Carlos Ghosn, son patron déchu depuis son arrestation au Japon fin 2018 et au coeur de l'actualité depuis sa fuite au Liban il y a quelques semaines.
Dacia et Lada en hausse dans un contexte difficile
Au niveau du groupe, toutes marques confondues, les ventes sont en recul de 3,4% à 3,75 millions de véhicules. La marque Renault recule de 6,9%, à 2,357 millions d'unités mais Dacia (+5,1%, 736.570 unités), en Europe, et Lada (+3,6%, 412.889 unités), en Russie, ont permis de limiter la casse.
Dans un marché automobile difficile, touché par l'instabilité géopolitique et les conflits commerciaux, Renault se veut optimiste dans son communiqué. Le groupe se félicite notamment d'avoir pu maintenir sa part de marché mondiale à 4,25%, en reculant un peu moins que la concurrence en moyenne.
Ecart creusé avec PSA
Le groupe a creusé l'écart avec son rival français PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) qui a publié jeudi des ventes en chute de 10%, à 3,49 millions d'unités, alors que les deux constructeurs étaient au coude à coude l'an dernier.
En Europe, le groupe Renault a enregistré une progression de 1,3% à 1,946 millions d'unités. A titre de comparaison, PSA, qui reste très dépendant du marché européen, y a vendu 3,03 millions d'unités, en baisse de 2,5%.
Toujours sur ce marché européen, Dacia enregistre sa 7e année consécutive de progression des ventes (+10,4% en 2019), portée par les succès du Duster et de la Sandero.
En Russie, son deuxième marché national derrière la France, Renault et sa filiale Lada ont réussi à progresser dans un marché en baisse, confortant leur position de leader avec près de 509.000 véhicules écoulés.
Au Brésil, les ventes du groupe progressent de 11,3% (239.174 unités), dans un marché en hausse de 7,4%. Renault se félicite en particulier du lancement réussi de la Kwid, sa voiture "ultra low cost" destinés aux marchés émergents. En Inde, la marque française a été la seule à progresser (+7,9%) sur un marché en baisse de 11,3%.
En Chine, où le marché a fortement reculé l'an dernier, le groupe Renault a connu une forte baisse de ses ventes, en chute de 17,2% à 179.571 unités. Des volumes principalement réalisée par sa coentreprise Jinbei & Huasong, la marque Renault n'ayant vendu que 22.000 unités sur place.
Des immatriculations importantes en décembre
Ces résultats plutôt positifs de Renault dans le contexte actuel s'expliquent aussi par une vague d'immatriculations dites "tactiques" en décembre. En anticipation des changements de normes d'émissions de CO2 en Europe, et afin d'échapper à de lourdes amendes potentielles, le constructeur a immatriculé de nombreux véhicules via ses concessionnaires notamment. Il a ainsi vu ses ventes progresser de 20,6% au cours du dernier mois de l'année. La hausse atteint même à 26,9% en France et 22,2% en Allemagne.
Un phénomène similaire avait eu lieu en août 2018. La plupart des marques avaient alors immatriculé un nombre important de véhicules avant un changement de normes antipollution.
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