Michel Sardou : "J'ai été un mauvais fils et un mauvais père"




Michel Sardou : "J'ai été un mauvais fils et un mauvais père", (Proposé par ALI)

CONFIDENCES - À 70 ans, Michel Sardou entame une ultime tournée en France, de juillet jusqu’en mars, et sortira un album en octobre pour fêter un demi-siècle de carrière. Autoportrait sans fard d’un homme complexe qui incarne, pour le pire et le meilleur, les bouleversements de la société française.


Faut-il l'aimer, le brûler? Nous sommes le 20 janvier 1993. La France parle du temps qu'il fait. Un froid glacial a laissé la place à une douceur subtile. Dans la salle des fêtes de l'Elysée, des mains mêmes du président de la République, il reçoit la Légion d'honneur. Le président de gauche François Mitterrand célèbre le chanteur de droite Michel Sardou. Il dit : "Vous êtes un homme en angles aigus. Je suis fatigué des hommes ronds." Il faut en effet, pour aimer un peu Sardou, être fatigué des hommes ronds. Un quart de siècle a passé. L'interprète des Vieux Mariés (1973) se lance dans une dernière tournée, en France, pour célébrer ses cinquante ans de carrière. On pense : cinquante ans de carrière, cinquante ans de polémiques.
Michel Sardou a été tout du long, comme aucun autre chanteur populaire, adoré et détesté par les Français. Plus de 100 millions de disques vendus et des myriades de batailles d'Hernani. Disques censurés, injures de toutes sortes, manifestations antifascistes, interventions politiques. Michel Sardou crispe, au-delà des goûts musicaux. Chanteur réactionnaire, chanteur antipathique, chanteur urticant. Il serait l'incarnation de la majorité silencieuse, de la France profonde, du peuple de droite. Pourtant tout dans sa personne et sa carrière apparaît plus complexe. Il représente plusieurs France qu'on veut figer en une seule ; plusieurs hommes qu'on veut réduire à un seul.

En 1970, il lance : "Etre l'homme à abattre me galvanise"

Comment expliquer le malentendu et la mésentente? On le rencontre dans son appartement parisien, drôle et détendu, à l'orée de son ultime tournée. Il dit, à plusieurs reprises, "je m'en fous". Il nie être un orgueilleux, mais l'orgueil est une des clés pour le comprendre. Son amour de la solitude, son rapport passionnel à la liberté, son goût de la provocation. Il reste le même partout où il passe et ne veut faire aucun effort pour plaire. Durant les années 1970, accusé d'être un fasciste, il proclame crânement : "Etre l'homme à abattre me galvanise." Un livre au vitriol, Faut-il brûler Sardou?, signé Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein (Savelli), paraît en 1978.
La France le connaît et il connaît la France. Michel Sardou a traversé tous les paysages (de son enfance dans la Meuse chez sa nourrice à la pension du Montcel, à Jouy-en-Josas, avec Patrick Modiano), tous les milieux (des plus modestes avec sa famille issue des gens du spectacle aux plus huppés en épousant la fille du grand comédien François Périer), tous les lieux (de la chambre de bonne de sa grand-mère maternelle à l'hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine). "La France me fait penser à un manteau d'arlequin. Les Français sont différents et semblables. Je ressens la France, lors de mes spectacles, à travers mon public. Les régions ne sont pas dotées du même tempérament, mais les émotions jaillissent aux mêmes endroits."
Le savent-ils? L'union d'Anne-Marie Périer, alors rédactrice en chef de Elle, et de Michel Sardou, chanteur des Bals populaires, a sidéré leur entourage. L'ultra-raffinée et la grande gueule. Ils se connaissent depuis quarante ans et ont été mariés, en 1999, par Nicolas Sarkozy. "On n'est pas simplement une femme et un homme. On est beaucoup plus que ça." La réception s'est déroulée dans l'atelier du couturier Azzedine Alaïa. On y croise des figures internationales de la mode, de la politique, de la finance, du barreau. Son monde à elle plus que son univers à lui. Michel Sardou est le contraire d'un homme caméléon. "Elle ne m'a pas amené son milieu, elle ne m'a pas emmené dans son milieu. J'ai assisté une fois à un défilé de Karl Lagerfeld au Grand Palais. J'ai trouvé le tout sympathique, mais cela ne me concerne pas." Michel Sardou dit bien "sympathique", pensant sans doute faire un compliment au directeur artistique de la maison Chanel.
Les chansons nous disent quelque chose de la société
Faut-il prendre les chansons populaires au sérieux? Le philosophe Jean-Loup Bonnamy, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, en est persuadé. "Elles nous disent quelque chose de la société. Cela vaut aussi bien pour la variété apolitique (Johnny Hallyday), la variété de droite (Michel Sardou), la chanson à texte de gauche (Renaud) ou le rap (Sniper, NTM, qui ont su cerner très tôt le problème des banlieues). L'intellectuel Patrick Buisson, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a par exemple écrit un livre sur Léo Ferré et dans La cause du peuple, il cite NTM ("La guerre des mondes, vous l'avez voulue, la voilà"). Si des intellectuels méprisent la chanson populaire, ils ont tort." Michel Sardou est-il un chanteur, parolier, compositeur de droite? Sans l'ombre d'un doute. Son père se levait pour écouter de Gaulle. Une autre clé pour comprendre Sardou : il est resté toute sa vie le fils de son père, le comédien Fernand Sardou, fidèle à son milieu d'origine. Mais, dès le début, ses chansons divisent au-delà des clivages traditionnels. La chanson atlantiste Les Ricains, sorti en 1967, symbolise les nombreuses polémiques à venir. Il y rend hommage aux Etats-Unis. La chanson horripile à gauche (le président américain Johnson s'engage dans une guerre anticommuniste au Vietnam) et à droite (de Gaulle a annoncé le retrait de la France du commandement intégré de l'Otan).

"Une France conservatrice, de droite, très attachée aux traditions mais populaire"

Le succès arrive avec Les Bals populaires (1970), chanson sur la France des campagnes avec l'ouvrier et sa casquette en arrière, sans qu'il en soit fier. C'est fait. Michel Sardou devient l'incarnation du chanteur populaire de droite vilipendé par Libération et L'Humanité et soutenu par Le Figaro et Le Monde. Quelle France incarne-t-il? Jean-Loup ­Bonnamy pense qu'on pourrait raconter une histoire du demi-siècle, à travers ses chansons, tant il a suscité adhésions et répulsions. "La France de Michel Sardou est une France conservatrice, de droite, très attachée aux traditions mais populaire. Elle incarne une droite “chimiquement pure” en cochant toutes les cases associées à la droite (ce qui est assez rare) : le libéralisme économique, l'atlantisme (ce qui la distingue du gaullisme), la peine de mort, la défense des traditions (tout en étant paradoxalement assez américanisée dans ses références), l'école privée, le colonialisme, le conservatisme sur les questions de société (femmes et personnes homosexuelles). Les chansons de Sardou sont souvent défensives, face à des changements perçus comme problématiques (la désindustrialisation, l'émancipation des femmes, la décolonisation).
On oublie que ce sont simplement des chansons.
C'est une France qui se sent attaquée et qui n'entend pas céder. Mais il ne faut pas non plus oublier que Michel Sardou a consacré une chanson (élogieuse) à Lénine ou qu'il avait, en 2010, critiqué les expulsions de Roms. Même le plus réactionnaire des chanteurs populaires n'est pas réductible à l'idéologie." Le Rire du sergent (1971) le fait passer pour homophobe, Le France (1975) le fait passer pour chauvin, La Débandade (1984) le fait passer pour un militant de droite. Il est haï par les féministes à cause des Vieux Mariés et des Villes de solitude (1973), titres accusés de véhiculer une vision machiste de la femme. La mauvaise réputation de Michel Sardou est enkystée dès les années 1970-1980 : chauvin, réactionnaire, poujadiste, misogyne, cocardier, ultra-droite. Il s'en fout. "J'aimerais simplement qu'on replace chaque chanson dans son contexte en se rappelant l'âge auquel je les ai écrites. Je ne connaissais pas aussi bien qu'aujourd'hui la force des mots. On me confond avec les personnages de mes chansons et on oublie que ce sont simplement des chansons. Tout cela m'a toujours semblé excessif."
Il est en effet impossible de le réduire à ses prises de position idéologiques. Il n'a jamais fait l'apologie du viol (Les Villes de solitude préfigurent les cités) ni l'éloge des colonies (Le Temps des colonies est une chanson comique). Il a chanté Le Privilège (1990) sur le coming-out d'un jeune homosexuel ; On a déjà donné (1978) sur les fils à papa, Musulmanes (1986) sur la dignité des femmes musulmanes. Il s'est déclaré en faveur du mariage pour tous. Des militants hisseront une banderole "Même Michel Sardou est pour…" lors de manifestations. S'il prendra position contre la peine de mort, sa pire chanson reste Je suis pour (1976) par sa tolérance pour la loi du talion. La chanson suscite des manifestations violentes et des collectifs antifascistes. Mais les chansons sociétales restent sa marque de fabrique. Il évoque l'écologie (J'accuse), le célibat des prêtres (Le Curé), la condition de la femme moderne (Etre une femme), l'Education nationale (Le Bac G), la justice (Selon que vous serez, etc., etc.). Il capte l'air du temps est en fait des airs entêtants.

"Est-ce que j'ai un public de droite? Je ne crois pas et je m'en fous"

Son public est trop large pour être réduit à un public de droite. "Est-ce que j'ai un public de droite? Je ne crois pas et je m'en fous. Voulez-vous que je pose la question lors de mes prochains spectacles : que tous ceux qui votent à droite dans la salle lèvent la main?" Michel Sardou sera accueilli à bras ouverts par une délégation de la CGT, à Saint-Nazaire, pour son hommage au paquebot transatlantique le France. Pierre Billon, coauteur de Je vole (1978) et Etre une femme (1981), connaît Sardou depuis cinquante ans. Il distingue quatre grands types de chansons dans son répertoire : la chanson amusante (Les Bals populaires ou Le Rire du sergent), la chanson dure (Je suis pour ou Les Deux Ecoles), la chanson historique (Danton ou Vladimir Ilitch), la chanson de voyage (Les Lacs du Connemara ou Afrique adieu). Son répertoire divers est le reflet d'une France diverse. Ses plus fortes chansons, comme Les Lacs du Connemara (1981) ou Je viens du Sud (1981), ne suscitent aucune polémique. Les Lacs du Connemara compte, avec La Maladie d'amour (1973), parmi ses succès les plus importants. Mais il connaît ses plus grosses ventes de disques, en 2004, avec La Rivière de notre enfance chanté en duo avec Garou.
J'adore le sexe. Il n'existe rien de mieux que le sexe dans la vie. Vous connaissez quelque chose de mieux que de faire l'amour? 
Michel Sardou obéit à la définition même du chanteur populaire. Il a l'immense reconnaissance du public, il a fait preuve d'une capacité à s'installer durablement dans le paysage, il incarne et représente le public. On vient l'écouter, on vient le voir. Son répertoire, sa voix, sa personne. Ses détracteurs le traitent de "Picon Bière". "Je partage tous les centres d'intérêt des Français, dit-il, à part le football. Je suis Golf Channel." Michel Sardou est à jamais ce fils de saltimbanques, méprisé par les intellectuels de gauche. Il est tripal et non cérébral. Les Français aiment aussi en lui le provocateur né, se défiant des discours lénifiants. Sa réputation n'est pas usurpée. Il est aussi aimable, quand il aime les gens, que détestable, quand il n'aime pas les gens. Ses colères sont sans limites. "J'ai une voix de stentor. Quand je me mets en colère, on m'entend de très loin. J'ai piqué un jour une colère dans ma loge du Théâtre du Gymnase. Ma voix a traversé le théâtre, jusqu'aux grands boulevards. Le public, qui faisait la queue, a tout entendu." Michel Sardou s'est marié trois fois et les femmes ont été une de ses grandes passions. "J'adore le sexe. Il n'existe rien de mieux que le sexe dans la vie. Vous connaissez quelque chose de mieux que de faire l'amour? La vraie libération est là. C'est plus que physique. C'est le lâcher-prise absolu. Plus rien n'existe alors si ce n'est un corps, un parfum, une alchimie. C'est extraordinaire. La luxure ne me répugne pas. Mais aujourd'hui, si une jolie jeune femme me faisait des avances, j'aurais de sérieux doutes sur la pureté de ses intentions."

Brigitte Macron? Si Macron "ne veut plus d'elle, je la prends tout de suite"

Comme nombre de Français, il déteste les politiques et adore la politique. "Je n'aime pas que les hommes politiques gèrent l'actualité des médias plutôt que les urgences du pays." Le chanteur réactionnaire n'a jamais eu aucune complaisance avec le Front national. Il a voté pour Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avant de s'en séparer publiquement. Michel Sardou plaidait, dès 40 ans, pour une classe politique jeune, renouvelée, au-delà des clivages droite et gauche. Il a voté au second tour, à la présidentielle de 2017, pour Emmanuel Macron. "J'étais prêt à voter pour François Fillon car il représentait pour moi une sorte de Jacques Chirac moderne. Les affaires m'ont fait comprendre qu'il allait jeter la France contre la France. J'ai voté pour Emmanuel Macron mais il faut qu'il obtienne une large majorité et qu'il ne soit pas un général qui ait gagné une bataille et perdu la guerre. Les Français veulent vivre bien. Ils ne souhaitent pas être des milliardaires. Seul Bernard Arnault a rêvé d'être Bernard Arnault."
Il s'est marié avec une femme de deux ans plus âgée que lui, et il admire Brigitte Macron. "Je n'attache aucune importance à l'âge de Brigitte Macron. Je la trouve belle. Si Emmanuel Macron se comporte comme François Hollande avec Valérie Trierweiler, et qu'il ne veut plus d'elle, je la prends tout de suite. Elle est intelligente, discrète, charmante. On sent qu'elle le tient serré." Il est fréquent de commencer à gauche et de finir à droite. Michel Sardou reste un anarchiste de droite, mais il a gagné en tolérance avec les années. Une trajectoire à contre-courant. Il dit : "Je suis devenu plus calme avec l'expérience de la vie. J'ai eu des succès, des échecs. J'ai été formé par les deux. J'ai eu mon lot de moments difficiles." La formule de Guy Bedos concernant son meilleur ennemi, "Sardou chante juste, mais pense faux", est moins d'actualité. Sardou chante toujours juste et pense moins faux.
Je pense qu'une des pires choses qui puissent arriver à un homme est d'hériter d'une somme colossale d'argent.
Provocateur et pudique. Pierre Billon le décrit comme un homme ne se défilant pas devant l'adversité, assumant ses choix et sa mauvaise foi, intolérant avec ses propres faiblesses. Michel Sardou dit : "J'ai été un mauvais fils et un mauvais père." La mort de son père fut l'un des ses plus grands chagrins. Le plus grand, peut-être. Une de ses plus belles chansons, Il était là (1982), lui rend hommage. La pudeur et le silence en héritage. Michel Sardou est père de quatre enfants. "Je n'ai jamais eu de véritable tête-à-tête avec mes enfants. Une fois qu'ils ont pris leur envol, ils vivent leur existence. La vie de mes enfants me touche, me préoccupe, mais ne me regarde pas." A part ça, il ne prend pas grand-chose au sérieux : il a écrit une autobiographie où il ne dit rien, il parle des chansons comme d'un amusement, il n'aime pas dire qu'il est un lecteur de Cioran, il considère Charles Aznavour comme le plus grand auteur de chansons vivant. Le travail reste une valeur cardinale pour lui. "Je pense qu'une des pires choses qui puissent arriver à un homme est d'hériter d'une somme colossale d'argent et de n'avoir d'autre perspective que de la dépenser. Moi, je me flinguerais. Dans une vie, il faut aller au charbon."

"Il y a deux choses fondamentales qu'on ne peut pas choisir dans la vie : sa mère et sa mort" 

Le quotidien britannique The Times lui a consacré un article élogieux, en 1989, intitulé The voice of a people. Il y est décrit comme l'"incarnation de la France". Aujourd'hui, Michel Sardou est toujours là. Le film La Famille Bélier (2014) d'Eric Lartigau, bâti à partir de la chanson Je vole, a fait plus de six millions d'entrées. Toute une jeunesse a découvert le répertoire de Michel Sardou. La réplique du professeur de musique, "Sardou est à la chanson française ce que Mozart est à la musique classique", a fait le tour des écoles. L'interprète de Je vais t'aimer (1987) veut réussir une ultime tournée spectaculaire, La Dernière Danse, dont le modèle pourrait être Live in Tokyo Japan de Sinatra. Michel Sardou se consacrera, après, au théâtre. "J'ai commencé par le théâtre, je finirai par le théâtre." Il y est encadré par deux figures tutélaires. "Mon père est un modèle, mon beau-père est un exemple." Il ne s'en rend pas compte, mais il parle de François Périer au présent.
Les réactions violentes suscitées par ses chansons engagées l'ont le plus souvent laissé de marbre. Michel Sardou sait qu'une mince paroi sépare la civilisation de la barbarie. La chanson préférée de François Mitterrand, dans son répertoire, était Je ne suis pas mort, je dors! (1979) : "Gardez vos larmes et vos cris, que l'on m'ait aimé ou haï, je dors." Michel Sardou pense régulièrement à la mort et s'oppose à toute forme d'acharnement thérapeutique. "A chaque fois que j'entre dans un hôpital, je souligne que je veux être débranché si cela tourne mal." Dans une incroyable formule, il assure : "Il y a deux choses fondamentales qu'on ne peut pas choisir dans la vie : sa mère et sa mort." Son ami Pierre Billon avance que personne ne connaît vraiment Sardou. "Anne-Marie est celle qui a le plus de clés, mais elle n'a pas le trousseau complet." Michel Sardou n'est pas un partisan de l'introspection ni de la psychanalyse. "On ne connaît que des époques et des parties de moi. Je ne me connais pas et personne ne me connaît." Dans Je viens du Sud, il parle de lui. Michel Sardou est né à Paris ; mais la chanson traduit son paysage intérieur à états d'âme. Les colères monumentales, la mélancolie et puis l'ombre silencieuse de son père déployée sur toute sa vie comme un froissement d'ailes. 
JDD  Marie Laure DELORME




  • 43 albums, 25 enregistrés en studio, 18 en public
  • 1,3 million d'exemplaires pour Les Lacs du Connemara (1981), sa plus grosse vente
  • Près de 95 millions de disques vendus au total (albums et singles)

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