J’ai commencé à composer de la musique à l’âge de onze ans. Et plus ça allait, plus ça prenait de place dans ma vie. À tel point qu’à 16 ans, alors que j’allais passer le bac, mes parents se sont inquiétés. Ils m’ont dit : "Michaël, il faudrait que tu laisses tomber la musique. On t’a laissé tranquille jusqu’à présent. Maintenant, fais-nous plaisir et engage-toi dans des études sérieuses." J’ai fait une prépa', intégré l’Edhec, qui doit être la quatrième plus grande école française, et beaucoup bossé. À la sortie de l’Edhec, j’ai dit : "Je saurai concilier ma passion et mes acquis". On m’avait proposé des contrats dans la musique et je me suis rendu compte qu’une vie d’artiste ne m’intéressait pas, car très autocentrée. C’est ainsi que je suis devenu compositeur et chef d’entreprise : je suis ce qu’on appelle un designer musical. Je m'occupe d'environ 400 marques Mon métier consiste à créer des sons, des musiques pour la communication des marques qui les valorisent. À savoir de la musique avec des enjeux artistique, émotionnel et fonctionnel. Quand j’ai créé ce concept, pendant quatre ou cinq ans, les gens m’ont un peu ri au nez en me disant : "Ça ne marchera jamais, ton histoire." Aujourd’hui, avec mon agence "Sixième Son", j’ai la chance de parcourir le monde pour ça et de m’occuper d’environ 400 marques. Pour la France, ce sont les identités sonores de la SNCF, les quatre notes que vous entendez systématiquement en gare avant chaque annonce, mais aussi Peugeot, Renault, Axa, La Française des Jeux, Castorama, Carrefour ou des clients comme Alstom. À l’étranger, je m’occupe de la ville d’Atlanta, car je vis principalement aux États-Unis , de grands laboratoires pharmaceutiques, de marques de luxe, etc. De la musique d’attente à une chaîne YouTube Les marques ont besoin d’une identité sonore de la même manière qu’elles sont identifiées par un logo. C’est une autre voie afin de leur apporter une incarnation positive. De la PME jusqu’aux grands groupes internationaux, le son est omniprésent dans leur communication. Ça va de la musique d’attente sur un standard téléphonique à une chaîne YouTube sur Internet en passant par la pub radio, télévisée ou des événements. Sans une telle enseigne auditive cohérente et reconnaissable par tous, difficile de reconnaître un produit. Le nom ne suffit pas. Si je vous dis "Mont Blanc", je vous vends des crèmes desserts ou des stylos ? Autre exemple avec "Leclerc" : je vous parle des chars ou des supermarchés ? Comme l’écrit Maurice Lévy dans l’introduction de mon livre (1), la marque est essentielle pour les acteurs économiques en étant d’abord un atout concurrentiel. Il cite notamment Intel. Je suis un tailleur sonore sur mesure Vous pouvez vous demander si une identité sonore est constituée de quelques notes, façon jingle, ou d’un morceau complet. Je reviens à l’analogie avec le logo d’une marque. Est-ce que c’est un petit dessin ou quelque chose de plus grand ? C’est comme une carte de visite ou une enseigne : la dimension peut varier tout en préservant une cohérence indispensable à une bonne image de marque.




Saïf Al-Islam, fils de Kadhafi, libéré en 

Libye, (Proposé par ALI)

Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été relâché par la milice qui le détenait depuis le soulèvement contre son père.

Saïf Al-Islam, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été relâché par la milice qui le détenait à Zenten depuis le soulèvement contre son père, a confirmé l’un de ses avocats et la milice en question dimanche 11 juin.

« Nous avons décidé de relâcher Saïf Islam Kadhafi, qui est libre, et nous confirmons qu’il a quitté Zenten au 14e jour du ramadan (vendredi) », a annoncé la brigade Aboubakar Sadik, qui était chargée de sa détention.
Saïf Al-Islam a été remis en liberté en vertu d’une amnistie adoptée par le Parlement qui siège dans l’est du pays et a quitté Zenten, dans le nord-ouest du pays, pour une destination tenue secrète par mesure de sécurité, a précisé l’avocat Khaled al Zaïdi. Interrogé par l’Agence France-Presse, Karim Khan, un autre avocat du fils de Kadhafi, avait fait savoir qu’il n’était « pas en mesure de confirmer ni de démentir ces informations ».
Agé de 44 ans, Saïf Al-Islam était le plus en vue des enfants du dictateur tué en octobre 2011, et faisait figure de possible successeur. Condamné à mort en 2015 pour crimes de guerre par la justice libyenne, il est également recherché par la Cour pénale internationale.

Un possible successeur

Une des questions que pose sa libération est le rôle qu’il pourrait jouer aujourd’hui dans une Libye livrée aux groupes armés, où plusieurs gouvernements se disputent le pouvoir. Dans l’est, où le général Khalifa Haftar monte en puissance, des caciques de l’ancien régime militaient pour sa remise en liberté, qui avait déjà été annoncée à tort.
Né le 25 juin 1972 à Tripoli, le « glaive de l’islam » – son nom en arabe – n’occupe pas de fonction officielle proprement dite mais représente plusieurs fois la Libye dans le cadre de négociations internationales, notamment lors des accords d’indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie en 1988 et du DC-10 d’UTA en 1989.
Il se fait aussi connaître lors de sa médiation dans l’affaire des infirmières bulgares libérées en 2007. Un mois plus tard, il expose un projet de modernisation de son pays, relançant les spéculations sur la question de la succession.
Très actif pendant le déclenchement en février 2011 de l’insurrection qui touche la Libye pendant le « printemps arabe », il tente coûte que coûte de sauver le régime dictatorial de son père.

Mandat de la Cour pénale internationale

En juin 2011, la Cour pénale internationale lance à son encontre un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité. Elle l’accuse d’avoir joué un « rôle-clé dans la mise en œuvre d’un plan » conçu par son père visant à « réprimer par tous les moyens » le soulèvement populaire.
Il est arrêté en novembre 2011 par les milices formées d’anciens rebelles de Zenten. La ville est contrôlée par des groupes armés opposés au gouvernement libyen d’union nationale (GNA) installé dans la capitale Tripoli et reconnu par la communauté internationale mais qui peine à étendre son autorité à l’ensemble de ce pays plongé dans le chaos.
En juillet 2015, il est condamné à mort pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011, à l’issue d’un procès dénoncé par l’Organisation des Nations unies et des associations de défense des droits de l’homme. Les autorités libyennes et la Cour pénale internationale se disputent toujours le droit de le juger.
Au total, trois des sept fils de Kadhafi sont morts pendant la révolution. L’un des survivants, Saadi Kadhafi, est toujours jugé en Libye pour son implication présumée dans la répression et le meurtre d’un ancien entraîneur de football. La veuve du dirigeant déchu, Safia Farkech, et trois autres de ses enfants ont trouvé refuge en Algérie, puis à Oman.
Le Monde




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