Paris embarrassé par les tensions dans le Golfe

Paris embarrassé par les 


tensions dans le Golfe



La France entretient avec l’Arabie saoudite et le Qatar d’importantes relations économiques, militaires et stratégiques, obligeant les diplomates à un délicat exercice d’équilibre.



La crise entre l’Arabie saoudite et le Qatar, avec la mise au ban du richissime émirat gazier par Riyad, ses alliés du Golfe, dont les Emirats arabes unis et ses obligés (Egypte, Yémen, Maldives), inquiète autant qu’elle embarrasse Paris.

Après un silence de plus de vingt-quatre heures, les autorités françaises ont finalement réagi, mardi 6 juin. Le président Emmanuel Macron dans un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar, le prince Tamim ben Hamad Al Thani, a évoqué en fin de journée « son soutien à toutes les initiatives pour favoriser l’apaisement » et « la disponibilité de la France à rester en contact avec toutes les parties » tout en rappelant que « la lutte contre le financement du terrorisme est une priorité ».

Paris entretient avec Riyad comme avec Doha d’importantes relations économiques, militaires et stratégiques. La France peut donc jouer un rôle même si elle ne se pose pas ouvertement en médiateur.

De tels conflits entre les pétromonarchies du Golfe sont, selon l’expression d’un fin connaisseur de la région, « des affaires de famille qui se règlent avant tout en famille ».

« Parler à tout le monde »
Cette crise n’en est pas moins la plus grave depuis la création du Conseil de coopération du Golfe en 1981. En 2014, Riyad, Abou Dhabi et Manama avaient pendant huit mois retiré leurs ambassadeurs du Qatar sans aller jusqu’à une rupture des relations diplomatique et à l’instauration d’un blocus contre l’émirat gazier, accusé pêle-mêle de complaisance avec l’Iran et de soutien aux mouvements djihadistes comme aux Frères Musulmans.

L’objectif est de « parler à tout le monde ». Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a arpenté la région quand il était chargé de la défense, a reçu son homologue saoudien, Adel Al-Joubeir, avant de parler par téléphone avec celui du Qatar. Il devrait également s’entretenir mercredi avec le prince héritier d’Abou...
Le Monde




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